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EXTRAIT DE LA CHRONIQUE Mjfe- DE NORMANDIE. 
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» songoie et ay songié que de mon corps il croissoit ung arbre contre k » ciel, et que de son umbre toute Northmandié estoit couverte » (t’est bien » dis* le Duc, n’en aiez paour ». Quant vint le temps que natuJwqS’ Arleite ot ung filz nommé Guillaume et aidû. comme il fut ne la S qinJe receut le mist sus ui ?g pou de blanf feùrre sans draps et l’enflé commença moult alaigrement àpetteler, et à traire à lui le feurre’de sa mains tant qu’il ek ot plain ses poings et «fi bras. Quant la vieille vint à lui elle le print mais à grant peine lui p^ut l’en oster le feurre d’entre ses mains : « ParfoV, dist-elle, cest enflant commence jeune à conequerre » Le Hue Robert fis* moult honnorablement nourrir et apprendre Guillaume son filz tout ainsi comme s’il feust de son espeuse ; et longuement fa nonrry à Faloise. n advint vung jour que Guillaume de Belesme dit Talnas* seigneur de Sées et du pais d’environ, passoit parmi Faloise si encontra une homme qui gardoit Guillaume, et entra en la maison où l’enflant estoit et le regarda. Et quant il l’eut regardé tant comme il lui pleut si lui dist • « Hé je suis certain que par toy et par ta lignie sera encoreS mon honneur » et mon povoir moult abaissié ». Lors s’en ala icellui Guillaume Talnas pensant, et fut moult longuement sans mot dire. Comment le Due Robert fist Guillaume le Rastart (a) Duc de Northmandié : car il tsloil son fth, comme oy avez. )

A i- ri ? s ces choses ainsi advenues le Duc Roljert manda Robert son onde Areevesque de Rouen et les aultres Prélats de la Duchie de Northmandie, et tous ïft»s Barons et Princes de la ditte Duchie et leur dist qu’il .vouloitalcraii saint Sepulchre d’otiltremcr en pèlerinage pour le salut de Mn .am«>. Sire répondirent iceulx ce ne ferez vous pas qui nous garderoit et gouvernerait ? vous n’avez nul hoir de vo char yssu si sçavez comme » Alain le Conte de Bretaigne et celui de Bourgoigne qui sont voz pro» chains df lignage tiennent chascun dVulx estre les plus prochains se » vous morez nous sommes perdus. Par foy, dist le Duc, sans seigneur ne » vous lairay-je pas. J’ai ung petit hastart, qui oroist et sera preudhomme, » s«’ Dieu plai$t et je suis certain qu’il est mon filz si vous prie, que le » recevez à seigneur car je le fay mon hoir et tout prestement le saisy de la Duchie «I». iNortlimandie et vecy Alain le Conte de Bretaigne qui » gouvernera, et sera Seneschal de la Duehir, tant que Guillaume mon filz » sera en P ;,ge et U Roy de France le gardera ». Ainsi que le Duc l’eut ordonne les Prélats et les Barons l’acorderent et prontement firent hommage à Guillaume et le remirent à soigneur. Le Duc Robert ordonna son erre à aller oultremer tout nudz piez et en lange et grant foison de Chevalliers Barons et aultres gens de Northmandié se ordonnèrent à aler avec lui et fi.st mener son filz Guillaume au Roy de France, auquel il alla prendre rougit ?, et lui livra par la main et lui fist Guillaume hommage présent RoInTt son père et puis icellui Robert se partit et ses gens avec lui |M>ur aler en son pèlerinage. Sy advint que audelà de Besançon, en une ville dose qui estoit sur le chemin, le Duc et ses gens furent herl>egiés une Duché Guillaume, aussi seulement fil» naturel de Hubert, malgré toutes les conspirations des Prince* légitimes contre lui ainsi qu il» l’avoient promi. par sonnent à son père. Aux preuve» de la Mtardise de Nicolas que nous ayons données dans une note précédente nous ajoatons ici, <jue le mariage de son pere semble n’avoir été fait que vers le mois de Janvier 1020, auquel il assigna 1« douaire de sa femme, par un acte dont nous avons fait mention ailleurs et «juc Nicolas fut au plulard Abbé Je S. Oucn en 101a. De plus ce nom de Nicolas ne paroit nullement Arc celui d’un présomptif héritier du Ducbé de Normandie, dont te trou»

n’avoit ju»|ue«-la été rempli que par des Roi>crts, des Guillaume* et des Richards, noms

li chéris de la nation.

[tj Ainsi donc Nicolas i malgré la bâtardise, 1 auroit pu «’ire Due de Normandie précedem- d ment. llolxrt l’avoit si bien senti, que ne se T croyant pas encore en sflrcté par la déclaration v de «on frère, et le défaut de naissance de son, v nevru, il profita de l’enfance de celui-ci, selon’ d l’image de ce temps-la, pour le faire Moine de te S. Bonpil ce qui lui Aloi« toute espérance de n retour dans le monde. Au reste Richard III lit 11 tn-<t-sagenienl d’assurer par u dernière volonté p le Duché à son frère pour le bien de ta paix, le minoliount le crime de sa révolte parce que, 0 sans une telle précaution, beaucoup d’entre les ji Normand» aumirnl pu chercher à le conserver ri à son (il, naturel ce qui auroit causé une n’ cruelle giirrrr c mie. Pour n’en pas douter, il bf n’y a qu’à la ..constance avec laquelle si ce» pcu|Jcs maintinrent fort peu après dam leur