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EXTRAIT DE LA CHRONIQUE MS" DE NORMANDIE. 337 v~

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Tome XI V v « 

V v

A ung aguet de bien Vm* homme» qu’il mirt en une embuscbe. En aste battaiUe eut plus de mine Angevins ocds et moult de prit t et les aultres s’enfuirent en la cité. Pour ce fut paix entré ledit Ned et le Duc GoiUaume. Commua emdx de DmfftoU mmtumt à Gaffng Umrid. Quant ceulx de Danflront eurent «insi este assaillis, si ne furent pas trop asseurs et vouldrent envoier messages envers GefTroy Martel en lui faisant scavoir que se il ne les aecouroit briefinent ifa se renderoient. Geffroy qui estait riche et puissant si manda ses gens et vint «après Danflront et quant Guillaume le sceut, ei ordonna trois de ses chevalliers t Guillaume le fih Ober Regnault de Montgommery et Guillaume le fit B Thiery et leur dist «Allez adviaer queh gens Geffroy Martel a avec lui » et se vous povez parler à lui dittes lui que ae il avorte vivres à ceulx » de Danflront que je en garde la porte. et que demain au matin il m’y » trouvera pour les recepvoir ». A tant montèrent ces chevalliers à cheval y et chevaueherent tant qu’ilz visrent Geffroy Martel et ses gens et firent signe de vouloir parler à lui et tantôt* vindrent devers lui deux des gens Geflroy qui les menèrent à lui et à dont lui dist le dit Chevallier, nommé Montgommery le message du Duc et Geffroy respondi que lendemain bien matin il seroit à la porte et entreroit dedens s il povoit < Et affin, » dist-il que Guillaume me rognoisse vous lui direz que je seray monté » sur ung cheval blanc, et auray [u) ung escu tout d’or sans différence > et le dit Montgommery lui dist « Sire ne vous traveilliez jà car bien matin C «aurez ici Guillaume monté sur cheval bay et ung escu tout vermeil ; et » affin que vom mieulx le cognoissiez il aura au boult de sa lance une • guinphe (b) à dame dont il vous essura le visage». A tant prinrent congié les chevalliers et vinrent tous trois à Guillaume, et lui comptèrent ce qu’ils avoient dit et trouvé.

L nuit firent Guillaume et Geffroy grant appareil et au matin, comme Geffroy avoit ordonné ses battailles ilz vindrent deux chevalliers au travers des champs qui lui dirent, qu’il se traveiJloit pour néant et que pour certain le chastel de Danffront estoit rendu au Duc de Northmandie. Geffroy cuida que l’en lui deist vray si fut tout courroucé et à tant s’en retourna au pais. A son retour Neel lui fist ung assault, et gaigna moult de bons prisonniers. Quant cêulx de Danffront sceurent que Geffroy s’en retournoit, si se rendirent au Duc Guillaume saulves leurs vies et leurs harnois et le Duc Guillaume fist mettre sa baniere sur la tour et après ce fist prendre tout le marrien des chastel et garites des pallis qu’il avoit fait faire devant Danflront pour le siege et tes fist (c) porter à Arabierez en la frontière de la terre. Geffroy Martel fist ung grant aguet en ung bois pour surprendre le Duc Guillaume. Quant le Duc le sceut, il chevaucha prestement pour le pourswvir. Là eut dur et fort estour et y furent occis Almaurry de Flavencourt, ltogier de Beaumesnil et le bon Conte Haimart d’Aubmalle père au bon Conte Thomas qui premier entra en Jherusalera à la conqueste du E Duc Godefroy de Buillon, de la partie au Duc Guillaume ; dont le dit Duc si ire qu’il courut sus de si grant force audit Geffroy, et le féry de son tellement qu’il lui froissa le heaulme et lui coppa la coiffe et lui tirncha l’oreille et de ce cop l’abatit à terre mais il fut relevé et remonté e le Conte Helye du Mans fut prins. Lors Angevins et Manseaulx furent {a} Notre Chroniqueur et le Roman du Rou

comme on »oir, parlent d’écus pcinU et d*«r^ moine» mais peut-être ne tont-O* fonde* à le Jure, que sur l’tuige de bar temp*. Ctr, telon op,nion commune le* croMwtn donnèrent

lieu i de grandes UMmblees de Prince*, deCbe«lier» et d’Ecuyer*, «qui pour *̃ dutinguer le»

un. des autres Srent peindre »ur leur* écu

quelque ! figure* particulier*». Cette intention hentà 1

Comme le chattd de Dmffro* fu rendu au Duc. fat la Muroe de* «rmoirin, qui M toat peHeo tioanto «tbc le temp*.

(*) On peut lire ici gunpht, mot qui appro_che de «onf.non mais “<», vtiftton» gJÛU.,

c«i-i-d,re guimpe, vùkuùuh tinaun banderole ou mouchoir et Iimo propre à ewuier.

(c) Dans le Rom. du koo Ut irMaKJ», et «,,

partir é Sambrwr* ou plutôt tu Ambirnn.

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