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fatiguée, avisa près d’un autre monument une chaise laissée là sans doute par quelque visiteuse. Elle se leva, et en l’absence du propriétaire, la prit soit pour se reposer, soit pour s’appuyer à défaut de prie-Dieu et continuer ses de profundis. Mais tout à coup une femme du peuple qui priait de l’autre côté, s’approchant, lui dit :

— Hé bien ! que faites-vous là ?

— Vous le voyez, j’emprunte un moment cette chaise ; je me sentais fatiguée..

— C’est fâcheux ! Mais il faut aller vous asseoir ou vous reposer ailleurs. Ici, ce serait manquer de respect à la mémoire du Saint. Pour ma part, je ne le permettrai point.

Et sans plus de façon, enlevant la chaise, elle alla la reporter où la dame l’avait prise.