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la plus petite partie. Elles se composent de tragédies, de comédies et de pièces sacrées analogues à nos anciens mysières , et que Ion nomme autos sacramentales (actes sacramentaux]. bans toutes on trouve un génie extraordinaire, une in)agination féconde, mais aussi un oubli complet de toutes les règles de l’art et les anachronismcs les plus choquants. Les plus connues sont : Héraclius, sujet traité aussi par Corneille, qui en disputa la priorité ; r Alcade de Z alarma , imitée par Coliot-d’Herbois dans le Paysan magistral ; le Prince constant , La Vie est un songe, les Armes de la beauté, le Médecin de son Honneur, le Purgatoire de saint Patrice, la Dévotion de la croix, etc. Caldéron s’est aussi exercé dans plusieurs auti-es genres de poésie. J. de Vera - Tasis donna en lG85une édit. de ses œuvres en 15 vol. in-8. Elles ont été réimprimées à Madrid en 1760, 10 vol. in-4 ; on a aussi publié en 1769 un recueil de ses Autos, 6 vol. in-4. Il a paru en 1827 -30 une édition compacte de son théâtre, à Leipsick, 4 vol. in-8. Linguet a traduit plusieurs de ses pièces dans son Théâtre espagnol, 1771 ; on en trouve huit dans les Chefsd’œuvre des ihéâi. étrangers, tr. par Esménard . M. Damas-Hinarden adonné un choix, 1841, 2 vol. in-12. GALDIERO, bourg du roy. Lombard-Vénitien, à 15 kil. E. de Vérone ; 1,G00 hab. Sources sulfureuses. Les Français y battirent les Autrichiens en 1796 et en 1805.

CALE ou PORTUS CALE, auj. Porto. C’est de ce nom que vient, dit-on, celui de Portugal. CALEB, fut envoyé par Josué pour reconnaître le pays de Chanaan ; il fut le seul avec Josué, de tous ceux qui étaient sortis d’Egypte , qui entra dans la terre promise. Il eut en partage la montagne et la ville d’Hébron, et s’empara de JDablr avec le secours d’Othoniel, son neveu.

CALED, général arabe. Voij. khaled. CALÉDONIE, nom ancien de l’Ecosse, ou plutôt de toute la partie de la Grande-Bretagne au N. du mur de Sévère : 2 races ou peuples , les Scots et les Pietés l’habitaient et étaient presque toujours en guerre. Ils ne suspendaient leurs querelles que pour se jeter sur leurs voisins du midi. CALÉDONIE (nouvelle-) , contréo de l’Amérique septentrionale, dans la Nouvelle-Bretagne, à 10. des monts Rocheux ; 880 kil. sur 700. Beaucoup de 7acs, climat froid.

CALÉDONIE (nouvelle-), île de l’Océan Pacifique, par 210 lat. S. et 1 63° long. E., à l’E. de la Nouvelle-Hollande ; 370 kil. sur 50. Elle est habitée par des anthroDophages. On porte le nombre des hab. à 50,000. AuN. 0. est Tîa/arie, port fréquenté. L’île fut découv. par Cook en 1774 et occupée en 1853 par les Français. CALEDONIEN (canal) , en Ecosse, va du golfe de Murray à l’E. au lac de Linnhe au S. 0. , et fait communiquer la mer du Nord avec l’Océan en traversant plusieurs lacs. Achevé en 1822. Environ 90 kil. CALEINUERS, derviches ambulants, ainsi appelés d’un surnom que reçut leur fondateur^ Youssouf , et qui signifie or pur. Les Calenders font vœu d’austérité, de pauvreté, d’abstinence complète. Ils s’engagent à voyager continuellement et vouent une haine éternelle aux autres communautés musulmanes ; mais ce ne sont le plus souvent que des vagabonds, impudents et corrompus, qui prétendent se purifier moralement aussi bien que physiquement par une ablution , et emploient les expédients les plua ridicules pour obtenir les aumônes des fidèles. Ces dangereux sectaires ont toujours pris une part activedans toutes les révolutions politiques de l’Orient. CALENDRIER. Voy. grégorien et julien (cal.). CALKNTIUS (Elisius), en ital. Galenzio, poëte latin du xv siècle, né dans la Pouille vers 1450, mort en 1503, fut précepteur de Frédéric, fils de Ferdinand II, roi de Naples. Ses Œuvres ont été imprimées à Home, 1503 in-fol. Son poëme du Combai des rats contre les grenouilles, traduit et imité d’Homère, a été réimprimé en 1738 à Rouen dans une édition des Fables choisies de La Fontaine mises en vers latins, et publiées par l’abbé Saas. GALENZANA , ch.-l. de cant. (Corse) , à 10 kil. S. de Calvi ; 2,100 hab.

CALEPIN ou GALEPINO (Ambroise) , savant italien , de l’ordre des Augustins , issu de la famille des comtes de Galepio, né à Bergame en 1435 , mort en 1511, consacra toute sa vie à la composition d’un Dictionnaire des langues latine, italienne, etc. , qui a eu une vogue immense et qui est vulgairement connu sous le nom de Calepin. Ce dictionnaire parut pour la première fois en 1502, in-fol. L’auteur le compléta en 1509. Depuis on en a fait de nombreuses édit. et on y a ajouté la traduction des mots latins en huit, et même en onze langues. (Voy. passerai, la cerda, ciiiFFLET,FACCiOLATi.)On aétendule nom de calepin à tous les registres de notes et de renseignements. CALES, auj. Calvi, ville de la Campanie, à 17 kil. S. E. de Teanum Sidicinum. Vins excellents. GALETI, peuple de la Lyonnaise seconde, situé à VE. dtàV Armoricanus iracmî, au N. desLexovii,k’0. desVeliocasses, au S.O. de la Belgique 2« ; ch.-l., Juliobona (Lillebonne). Ils occupaient le pays de Caux (Seine-Inférieure).

CALETUM, nom latinisé de calais.

CALI, ville de la république de Nouvelle-Grenade, dans le département de Gauca, à 100 kil. N. de Popayan ; 3,000 hab. Collège. Commerce actif. GALIAN ou GALLIAN, bourg du dép. du Var, à 24 kil. N. E. de Draguignan ; 1,800 hab. Marbre, houille, verrerie.

GALIARI, famille italienne quia produit plusieurs peintres. Le plus habile est Paul Caliari , connu sous le nom de Paul Véronèse. Voy. véronèse. GALIGUT, ville et port de l’Inde anglaise (Madras), par 11° 15’ lat. N., 73° 45’ long. E., ch.-l. de l’ancienne prov. de Malabar et auj. du district de Calicut ; 5,000 maisons ; 24,000 hab. Ville commerçante, industrieuse ; elle a donné son nom aux toiles de coton dites ca/jcof*. Elle était beaucoup plus belle et plus grande jadis, mais la mer l’a submergée. Vasco de Gama y aborda €n 1498 et ne put la prendre. Haïder-Ali la prit en 1760, et Tippoo-Saeb après lui la détruisit et en transféra les hab. à Nellore ; les Anglais l’ont rebâtie.

CALIDASA, poëte indien. Voy. kalidasa. CALIFES, c.-à-d. vicaires, nom des premiers successeurs de Mahomet ; ils réunissaient le pouvoir temporel au pouvoir spirituel. On distingue trois grands califats : 1° celui d’Orient, dont le siège fut à La Mecque jusqu à la mort d’Ali, puis à Damas sous la famille des Ommiades, et à Bagdad sous celle des Abbassides ; il dura 626 ans (632-1258) ; 2° celui de Cordoue, fondé en 756 par Abdérame, de la famille des Ommiades, et démembré en 1031 ; 3° celui d’Egypte ou des Falimites, qui fut fondé en 909 par un descendant de Fatime, fille du prophète, et fut renversé en 1171 par Saladin. Les califes d’Orient perdirent toute puissance temporelle depuis la création deVémir-al-Omrah{Qdb). 11 y eut pourtant des califes jusqu’en 1516 ; Sélim se fît alors céder le califat par le dernier abbasside, Motawakkel. Califes d’Orient.

Aboubekr, 632-634 Soliman, "^l*

Omar, 644 Omar II, "Y

Othman, 656 Yésid 11, "^24

Ali, 660 Hescham, "^•*

Haçan, 661 Walid II, l)

Moaviahl, Ommiade, 680 Yésid III, ’y Yésid I, 683 Ibrahim, I^^

Moaviah II, 684 Merwan II, ^ ^-"

Merwan I, 685 Aboul-Abbas, Uge des

Abdel-Malek, 705 Abbassides, JJ.t

Walid î. 715 Abou-GiafarAlmanzor,77)