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BRISTOL (canal de), golfe de la mer d’Irlande, £ur la côle 0. de la Crande-IJrelagne, entre h ; pays de Galles au N., el la région S. 0. de l’Angleterre : 175 kil. sur 200 ; il reçoit la Saverne. Il prend son nom de la ville de Bristol qui est sur la côte S. K. BRISTOL (baie de’, dans la mer de Kamlchalka, par 16 !)» 20’ long.’K., 68° 20’ lai. N. BRISTOL (comte de). Yoij. digby.

BIUTANNiA. Voij. Bretagne ancienne. BRITANMCUS, iils de l’empereur Claude et de Mess ;iline, devait succéder à Claude ; mais il fut privé de lempire par les artifices d’Agrippine, seconde femme de Claude, qui mit sur le trône son fils Néron. Celui-ci, craignant que Britannicus ne fît valoir ses droits , l’empoisonna dans un repas après une feinte réconciliation, l’an 66 de J.-C. Britannicus n’avait que 16 ans. Cet événement tragique a inspiré à Racine une de ses plus belles pièces. BRITANNIQUE (empire), Britis/i empire, et BRI-TANNIQUES (îles). Voy. BRETAGNE (grande-). BRIVA CURETIA, auj. brives-la-gaillarde. BRIVA ISARiE, aUJ. PONTOISE.

BRIVAS, ville de l’Aquitaine, auj. brioude. ERIVATES, V. el port de la Gaule, chez les Nomnetes, près de l’emb. du Lir/er (Loire), se retrouve, selon M. Walckenaër, dans Brivain, près du Croisic, qui n’est plus sur la mer. On a cru à torique c’était J3re«<. BRIVES, dite aussi Brives-la-Gaillarde, Briva Cureiia en latin, ch.-l. d’arr. (Corrèze), à 22 kil. S. 0. de Tulle, sur la Corrèze ; 8,843 hab. Trib. de première instance ; collège comm. ; bibliolh. Filature de coton, distillerie d’eau-de-vie ; commerce de truffes, volailles truffées, moutarde verte, etc. Patrie du cardinal Dubois, du maréchal Brune, deLatreille, des Lasteyrie. — 10 cant, ( Yigeois, Meymac, Lubersac, Larche, Juillac, Donzenac, Beinac, Beaulieu, Ayen-Bas, plus Brives), tOl communes, et 113,094 hab. BRIVIESGA, Yirovesca, ville d’Espagne (Burgos), sur l’Oca, à 28 kil. N. E. de Burgos. Eaux minérales. Jean I de Castille y tint en 1388 des états-généraux où le titre de prince des Asturies fut conûrmé à l’héritier présomptif de la couronne. BRIVODURUM ou BRIARIA, auj. briare. BRIXEN, ville des États autrichiens (Tyrol), à 70 kil. S. E. d’Innspruck ; 3,800 hab. Évêché , cathédrale, palais épiscopal. Bon vin. BRIXENTES, peuple de la région des Alpes, habitait :

1° dans le N. E. de la Gaule Cisalpine, à 10. 

du lac Benacus (lac de Garda) ; 2° dans la Rhélie au N. des Isarci et des Medoaci. Les Brixenies de la Cisalpine avaient pour chef-lieu Brixia (Brescia) ; les autres ont laissé des traces de leur nom dans le territoire de Brixen.

BRIXHAM, ville d’Angleterre ( Devon ), sur la baie dite Torbay, à 7 kil. N. E. de Uartmoulh ; 4,600 hab. Évêché. Célèbre source inlermillenle. C’est dans cet endroit que débarqua Guillaume d’Orange en 1GS8.

BRIXIA, ville de la Gaule cisalpine, auj. brescia. BROAD-ALBIN, ville des États-Unis (New-York), (52 kil. 0. d’Albany ; 2,600 hab.

BROCARIO (Arnaud-Guillaume de), célèbre imprimeur espagnol, imprima de 16l4 à l6lGlesG vol. in-fol. de la fameuse Bible polij(jloiie, dite de Ximenez, ou de Complute, ou d’Alcala, parce qu’clh^ fut imprimée à l’université d’Alcala (Comy ?/«<«m en latin) ; elle renferme les textes hébreu, chaldéen, grec et latin.

BROCKAUS (Frédéric-Antoine), fondateur d’une célèbre maison de librairie à Leipsick, né à Doi’tmund (Wesiphalie) en 1772, mort à Leipsick en 1823, fut successivement libraire à Dortnumd, à Amsterdam, à Altenbourg et à Leipsick. Pendant 8on séjour à Altenbourg il entreprit la publication du célèbre dictionnaire conim sous le nom de Conversation s Lexicon, auquel il a attaché son nom. Il a fait encore imprimer un grand nombre d’écrlla périodiques et d’ouvrages importants, tels que Vllisloire des llohemiauftn de M. Raumcr, le Lexique bibliographique de M. Eberl et la Biblioyruphie allemande d’Ersch, non terminée.

BROD, ville des États autrichiens (Esclavonie), sur la rive gauche de la Save, à 31 kil. S. E. de Poséga.

— V. de Bohême (Czaslaw), sur la Sazawa ; 3,968 h. Ziska y ballil l’emp. Sigismona en 1422. BRODEAU, famille originaire de Tours, a produit plusieurs savants et gens de lettres estimés, entre autres, Julien Brodeau, avocat au parlement, mort en 1G63, auteur de Notes sur les arrêts de Louet, et d’une Vie de Dumoulin. Il est mentionné dans les satires de Boilcau.

BRODERSON (Abraham), gentilhomme suédois, fut aimé de la princesse Marguerite, fille de Waldemar, et contribua puissamment à faire placer sur la tête de cette princesse les trois couronnes du Nord Marguerite le combla dhonneurs. Eric de Poméranie, neveu de cette reine, qui avait été désigné pour lui succéder, jaloux de la faveur dont jouissait Broderson, le Ct arrêter el décapiter en 14 10. BRODY, ville des États autrichiens (Galicie), à 68 kil. N. E. de Lemberg ; 22,000 hab. dont 16,000 Juifs. Presque toute en bois. Toiles, teintureries ; commerce avec la Turquie et la Russie, surtout en cire, miel, suif, cuirs, fruits, etc. BROECK, village de Hollande (Nord-Hollande), à 1 1 kil, N. d’Amsterdam ; 760 hab., est célèbre par sa minutieuse propreté. Les rues y sont pavées en briques ; les trottoirs sont en faïence, soigneusement lavés el frottés. C’est la demeure des plus riches négociants el des gros capitalistes hollandais. BROGHILL (Roger boyle, baron de). Voy. boyle. BROGLIE ou CHAMBROIS, ch.-l. de canton (Eure), à 11 kil. S. 0. de Bernay ; 960 hab. Commerce de papiers et étoffes de laine. BROGLIE ou BROGLIA, famille originaire de Quiers en Piémont, qui a fourni à la France plusieurs maréchaux et autres personnages distingués. BROGliE (Yiclor-Maurice, comte de), né en 1639, mort en 1727, fil la guerre sous Louis XIV, se distingua à Seneff, à Mulhausen, et fut fait maréchal en 1724.

BROGLIE (François-Marie, duc de), troisième fils du préHiédent, né en 1071, mort en 1746, servit avec la plus grande distinction sous Boufflers, Vendôme, Villars, et se signala surtout à Denain et à Fribourg. Fait maréchal en 1734, il commanda en Italie, remporta avec le maréchal de Coigny les batailles de Parme et de Guastalla ; fut ensuite envoyé en Bohême, 1741, et ramena de Prague avec Belle-Isle une armée compromise. Jusqu’à lui sa famille n’avait porté que le titre de comte ; il fut fait duc en 1742. Il mourut dans l’exil, victime d’intrigues de cour.

BROGLIE (Victor-François, duc de), fils aîné du précédent, né en 1718, battit les Prussiens à Sondershauson (1768) et à Berghcn (1769). Nommé commandant de l’armée d’Allemagne, et créé maréciialà 42 ans, il remporta une nouvelle victoire à Corbach (17G0) ; mais n’ayant pu s’accorder avec le maréchal de Soubise qui était venu se joindre à lui, il fut disgracié. En 1789, Louis XVI lui confia le ministère de la guerre ; mais il fut bientôt forcé de se démettre et d’émigrer. Il mourut à Munster en 1804. L’empereur d’Allemagne l’avait nommé eu 1769 prince du St-Empire, en reconnaissance des services qu’il lui avait rendus dans la guerre contre la Prusse.

BROGLIE (Victor-Claude, prince de), fils du précédent, fut député aux étals-généraux en 1789. Eu 1791, il fut employé à l’armée du Rhin comme maréchal-dc-camp ; mais ayant refusé de reconnaître l’acte qui suspendait le roi de ses fonctions, il fui