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SAINT-AIGNAN, ch.-l. de c. (Loir-et-Cher) ; sur le Cher, à 38 kil. S. de Blois ; 3600 hab. Bois, vins, cuirs, draps blancs ; pierres à fusil, jadis titre de duché.

SAINT-AIGNAN-SUR-ROÉ, ch.-l. de c. (Mayenne), à 35 kil. N. de Châteaugontier ; 883 hab.

SAINT-AIGNAN (le duc de). V. BEAUVILLIERS.

SAINT-ALBAN, v. d’Angleterre (Hertford), à 19 kil. O. d’Hertford, à 30 kil. N. O. de Londres, sur la route de Londres à Birmingham ; 6000 hab. Monastère fameux, bâti par Offa en 792, détruit en 1539, et auquel la ville moderne doit son origine. Tombeau de Fr. Bacon, qui avait été créé par Jacques I vicomte de St-Alban. — César défit en ce lieu Cassiveliaunus, chef des Bretons ; la reine Boadicée y fit massacrer 70 000 Romains. Il s’y livra en 1455 une bataille dans laquelle le duc d’York, Richard, battit le roi Henri VI et s’empara de sa personne ; en 1461 Marguerite y battit Warwick et reprit Henri.

SAINT-ALBIN (Alex. ROUSSELIN de), publiciste, né en 1773, m. en 1847. Il embrassa avec ardeur les doctrines de la Révolution, s’attacha à Danton et à Camille Desmoulins, fut en l’an II (1794) commissaire national à Troyes, puis commissaire aux armées, remplit plusieurs missions avec zèle et avec intégrité, devint en 1799 secrétaire général de la guerre sous Bernadotte, et fut pendant les Cent-Jours secrétaire de l’intérieur sous Carnot. Il fut en 1815 un des fondateurs de l’Indépendant, qui peu après se fit appeler le Constitutionnel, et resta jusqu’en 1838 un des principaux rédacteurs de cette feuille. On lui doit une Vie de Hoche, une Vie de Championnet et quelques autres biographies militaires ; il a laissé sur la Révolution et sur l’Empire des ouvrages qui pour la plupart sont restés manuscrits (Vie de Danton, Vie de Dugommier, Mémoires de Barras, Conjuration de Malet, etc.).

SAINT-ALLAIS (VITON de), généalogiste, né à Langres en 1773, d’une famille bourgeoise, m. en 1842, recueillit de précieux renseignements sur l’origine d’un grand nombre de familles, et fonda un cabinet de généalogiste qui attira bientôt une nombreuse clientèle, grâce à la facilité avec laquelle il admettait certaines généalogies. Ses principaux ouvrages sont : Histoire générale des ordres de chevalerie, 1811 ; Tablettes chronologiques de l’Europe, 1812 ; Hist. généalogique des maisons souveraines de l’Europe, 1812 ; Nobiliaire universel de France, 1814-1820 ; Dictionnaire de la noblesse, 1819 ; Armorial de France, 1817. Il commença en 1819 une nouvelle édition de l’Art de vérifier les dates, qui fut continuée par Fortia d’Urban.

SAINT-ALVÈRE, ch.-l. de cant. (Dordogne), à 31 kil. N. E. de Bergerac ; 1766 h. Château en ruine.

SAINT-AMAND, ch.-l. de cant. (Loir-et-Cher), à 14 kil. S. de Vendôme ; 673 h.

SAINT-AMAND-DE-BOIXE, ch.-l. de cant. (Charente), à 16 kil. N. O. d’Angoulême ; 1689 hab.

SAINT-AMAND-EN-PUISAYE, ch.-l. de cant. (Nièvre), à 29 kil. N. E. de Cosne ; 2331 hab. Poteries.

SAINT-AMAND-LES-EAUX, Oppidum S. Amandi, ch.-l. de cant. (Nord), sur la r. g. de la Scarpe, à 13 kil. N. O. de Valenciennes ; 10 210 h. Collége. Ville industrielle et commerçante : chanvre, lin de fil, batiste. À 4 kil. de là, eaux minérales et boues sulfureuses, célèbres surtout depuis Louis XIV. Anc. monastère fondé par S. Amand ; antiquités.

SAINT-AMAND-MONTROND, ch.-l. d’arr. (Cher), à 44 k. S. E. de Bourges : 8607 h. Trib. de 1re inst. ; collége. Ruines du château de Mont-Rond, qui domine la ville. Commerce actif (laines, merrain, fer, vin).

SAINT-AMANS, ch.-l. de cant. (Lozère), à 32 k. N. de Mende ; 358 hab. Serges.

SAINT-AMANS-DES-COPTS, ch.-l. de cant. (Aveyron), à 40 kil. N. O. d’Espalion ; 1321 hab.

SAINT-AMANS-LA-BASTIDE ou SOULT, ch.-l. de cant. (Tarn), à 27 kil. S. E. de Castres ; 2374 hab.

SAINT-AMANT, dit Roche-Savine, ch.-l. de cant. (Puy-de-Dôme), à 13 kil. O. d’Ambert ; 1956 h.

ST-AMANT-TALLENDE, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme) à 21 kil. S. de Clermont ; 1531 h. Chevaux, abeilles.

SAINT-AMANT (Marc Ant. GÉRARD de), poëte, né à Rouen en 1594, m. en 1661, s’attacha au comte d’Harcourt qu’il suivit dans ses campagnes, parcourut l’Europe comme soldat et comme voyageur, apprit plusieurs langues vivantes, et fut un des premiers membres de l’Académie française, qui le chargea de rédiger dans son Dictionnaire les mots du langage burlesque. On a de lui un poème épique (Moïse sauvé) et des Œuvres diverses, satires, odes, sonnets, où il y a beaucoup de verve et même de grandeur, mais où souvent il viole les règles du goût. Son poëme de Moïse lui attira les sarcasmes de Boileau. Ch. Livet a publ. ses Œuvres, (2v. in-16, 1856.

SAINT-AMARIN, v. d’Alsace-Lorraine, à 43 kil. N. de Béfort, près de la Thur, dans une belle vallée ; 2296 hab. Toiles de coton ; usines à fer.

SAINT-AMBROIX, ch.-l. de cant. (Gard), sur la Cèse, à 19 kil. N. E. d’Alais ; 4060 h. Église calviniste. Filoselle, houille.

SAINT-AMOUR, ch.-l. de cant. (Jura), à 33 kil. S. O. de Lons-le-Saulnier : 2343 h. Collége, Tanneries, marbreries ; mines de fer, forges. Patrie de Guillaume de St-Amour.

SAINT-AMOUR (Guillaume de), docteur de Sorbonne et chanoine de Beauvais, né vers 1200 à St-Amour, m. en 1272, combattit l’institution des Frères mendiants, et publia en 1256 les Périls des derniers temps, livre hardi qui fut condamné par le pape.

SAINT-ANDRÉ, ch.-l. de cant. (B.-Alpes), sur le Verdon, à 16 kil. N. de Castellane ; 894 h. Fruits.

SAINT-ANDRÉ, v. de Hongrie, dans le comitat de Pesth, sur le Danube, à 15 k. N. de Bude ; 8000 h. Excellents vins, dits vins de Bude.

SAINT-ANDRÉ, v. d’Écosse. V. SAINT-ANDREWS.

SAINT-ANDRÉ-D’APCHON, bg de la Loire, à 11 kil. O. de Roanne ; 1810 hab. Eaux minérales.

SAINT-ANDRÉ-DE-CUBZAC, ch.-l. de cant. (Gironde), sur la Dordogne, à 21 kil. N. E. de Bordeaux, au N. de Cubzac ; 3690 hab. Vins.

SAINT-ANDRÉ-DE-VALBORGNE, ch.-l. de cant. (Gard), à 30 kil. N. E. du Vigan ; 1812 hab. Filatures.

SAINT-ANDRÉ-LA-MARCHE, ch.-l. de c. (Eure), à 17 kil. S. E. d’Évreux ; 1492 hab. Toiles, coton.

SAINT-ANDRÉ (Jacques d’ALBON de), vaillant capitaine, servit sous Henri II et ses successeurs, se fit remarquer par son courage dans les guerres contre les Calvinistes, fut fait maréchal en 1547, fut pris par les Espagnols à la bat. de St-Quentin, 1557, et pressa, pour obtenir sa liberté, la conclusion du traité de Cateau-Cambrésis (1559) ; forma en 1561, avec le connétable de Montmorency et le duc de Guise, la fameuse ligue connue sous le nom de Triumvirat, combattit avec eux contre les Calvinistes à Dreux, et fut tué dans la bataille (1562).

SAINT-ANDRÉ (J. Bon), né en 1749 à Montauban, de parents calvinistes, m. en 1813, fut député du Lot à la Convention, vota la mort de Louis XVI, fit entrer Robespierre au Comité de salut public, créa en peu de temps une armée navale assez forte, assista au combat naval livré aux Anglais devant Brest le 1er juin 1794 et y fit preuve de courage ; devint consul général à Smyrne sous le Directoire, organisa en 1801 les nouveaux départements des rives du Rhin, et fut nommé préfet du Mont-Tonnerre. On a de lui des Discours, des Rapports, et un Journal de la croisière de la flotte commandée par l’amiral Villaret : c’est la relation du combat du 1er juin. Cet homme, qui avait été un des plus violents montagnards, ne mérita dans la suite que des éloges comme administrateur. Michel Nicolas a publié en 1848 : Jean Bon de St-André, sa vie et ses écrits.

SAINT-ANDREWS, v. et port d’Écosse (Fife), à 59 kil. N. d’Édimbourg ; 4000 hab. Archevêché, université, fondée en 1411, et longtemps florissante ; collége dit de Madras, fondé par A. Bell, inventeur de l’enseignement mutuel, natif de St-Andrews.