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trionale, à 45 kil. S. E. de Pise; 5000 hab. Évêché, tribunal. Murs de fondation étrusque, citadelle; musée d'antiquités étrusques; fabriques d'objets étrusques. Aux env., gypse, salines très-productives, lagons d'où l'on tire beaucoup de borax, houille; eaux thermales. Patrie de Perse, du pape S. Lin, de R. Maffei, de B. Peruzzi et du peintre D. Ricciarelli, dit le Volterran. Jadis beaucoup plus importante et quelque temps république indépendante, cette ville fut soumise par Florence en 1361.

VOLTERRAN (Daniel RICCIARELLI, dit le), sculpteur et peintre, ainsi nommé de Volterra, sa ville natale, né en 1509, mort en 1566, vint de bonne heure s'établir à Rome, fut collaborateur de Perino del Vaga, travailla pour le pape Paul III, pour beaucoup de riches familles, pour Marguerite d'Autriche, fille de Charles-Quint (pour laquelle il peignit les Hauts faits de Charles-Quint), et entreprit pour Catherine de Médicis la statue équestre en bronze de Henri II (il n'en put faire que le cheval, qui depuis a servi à porter la statue de Louis XIII de la Place-Royale). Sa Descente de Croix (à la Trinité des Monts, à Rome) est un chef-d'œuvre de peinture; comme sculpteur, personne n'a plus approché de la manière de Michel-Ange. Le Louvre possède de ce maître un David tuant Goliath, peint sur une ardoise. — (RAPHAEL). V. MAFFEI.

VOLTURNO (le), Vulturnus, riv. du S. de l'Italie, naît dans le Sannio, coule au S., au S. E., au S. O., arrose Capoue, reçoit le Calore, et tombe dans la mer Tyrrhénienne à Castel-Volturno; cours, 170 k.

VOLUMNIE, femme de Coriolan, se mit avec Véturie, mère de ce général, à la tête des femmes qui se rendirent à son camp pour le fléchir, et obtint la levée du siège de Rome.

VOLUSIEN (C. VIBIUS), fils de l'empereur Gallus, fut associé par ce prince à l'empire après la mort d'Hostilien, fils de Dèce, en 252, et fut massacré en 253 par les soldats en même temps que son père.

VOLVIC, Vialoscensis pagus, bourg du dép. du Puy-de-Dôme, à 8 kil. O. S. O. de Riom; 3582 hab. Aux env., belles pierres bleuâtres provenant de laves volcaniques et dites pierres de Volvic; on s'en sert beaucoup pour trottoirs. École d'architecture fondée en 1820 par le comte Chabrol de Volvic.

VONDEL (Juste VAN DEN), poëte hollandais, né à Cologne en 1587 de parents anabaptistes, m. en 1679, était bonnetier et n'avait point reçu d'éducation. Il se forma seul et cultiva les lettres, tout en continuant son commerce, dans lequel il était secondé par sa femme. Il a laissé 32 tragédies, dont les meilleures sont : le Sac d'Amsterdam et l'Exil de Gisbert (1637), des Satires, que ses compatriotes jugent dignes de Juvénal, de belles poésies lyriques, des traductions en vers de Virgile, d’Horace et des Métamorphoses d'Ovide. Il avait entrepris une épopée, Constantin le Grand, mais il détruisit ce poëme avant de l'avoir achevé. Vondel a beaucoup aidé au perfectionnement de la langue poétique de son pays ; malheureusement sa tournure d'esprit mordante, la guerre qu'il fit aux Gomaristes triomphants, sa conversion au Catholicisme, les tracasseries d'une direction théâtrale troublèrent longtemps sa vie. Réduit à la gêne, il fut obligé de solliciter une chétive place d'employé au mont-de-piété d'Amsterdam, qu'il occupa dix ans. Ses Œuvres ont été réunies à Amsterdam, 1820 et 1856, 10 vol. in-4. Les tragédies avaient paru séparément dès 1720.

VON DER HARDT (Hermann), critique, né en 1660 à Melle, près d'Osnabruck, m. en 1746, s'attacha aux langues orientales, surtout à l'hébreu; devint conservateur de la riche bibliothèque du duc (le Brunswick, puis professeur de langues orientales à Helmstædt (1690), et recteur du gymnase de Marienbourg (1709). Il interprétait allégoriquement plusieurs des faits les plus merveilleux de la Bible; la témérité de ses interprétations lui attira de nombreux désagréments. On a de lui, entre autres ouvrages, Ænigmata Judæorum, 1705; Ænigmata prisci orbis, 1723; Historia litteraria Reformationis, 1717, et une Hist. du concile de Constance, en latin, qui fut mise à l'Index.

VONITZA, Anactorium, v. forte du royaume de Grèce (Étolie-Acarnanie), sur la côte S. du golfe d'Arta, à 100 k. S. de Janina; 2000 h. Archevêché grec.

VONONE I, roi des Parthes, avait été envoyé en otage à Rome par Phraate IV, son père. L'an 14 de J.-C., il fut mis en liberté par Auguste, qui le choisit pour roi des Parthes; mais il déplut à ses sujets barbares par ses mœurs douces et trop polies, ainsi que par ses goûts de luxe, et ils le chassèrent pour le remplacer par Artaban III. Il alla se réfugier en Arménie; mais Artaban l'en expulsa. Réduit à se retirer sur les terres romaines, il fût confiné à Pompeiopolis, en Galatie. Ayant essayé de s'évader, il fut tué dans sa fuite, l'an 19.

VOPISCUS (Flavien), historien latin, natif de Syracuse, jouit à Rome, sous Dioclétien et Constance Chlore, d'une considération méritée. Il a écrit, dans l’Histoire Auguste, les vies d'Aurélien, de Tacite, de Florien, de Probus, de Carus, de Numérien, de Carin. Des six biographes auteurs de ce recueil, il est le plus estimé ; cependant il montre une assez grande crédulité. Il a été trad. par Moulines (dans l’Hist. Auguste), par Taillefert et Chenu dans la collection Panckoucke, 1847, et par Baudement dans la collection Nisard.

VORAGINE. V. VARAGINE.

VORARLBERG, Albergica provincia, cercle du Tyrol, à l'O., a pour bornes au N. et au N. E. la Bavière, à l'E. l'Innthal supérieur, au S. le canton des Grisons, à l'O. la principauté de Lichtenstein et le canton de St-Gall, au N. O. le lac de. Constance : 80 kil. sur 45; env. 104 000 hab.; ch.-l. Bregenz. Ce cercle tire son nom de la chaîne de l'Arlberg, qui le traverse; il est arrosé par l'Aach, l'Ill, le Fussach, le Lech, l'Iller.

VOREY, ch.-l. de c. (Hte-Loire), à 18 kil. N. du Puy ; 2320 hab. Vignoble estimé.

VORGANIUM, auj. Carhaix, v. de Gaule (Lyonnaise 3e), était la capitale des Osismii.

VORONÈJE, v. de Russie, ch.-l. du gouvt de son nom, sur la Voronèje, affluent du Don, à 530 kil. S. de Moscou, à 1290 kil. S. E. de St-Pétersbourg; 45 000 hab. Archevêché grec, cour d'appel, séminaire, école de cadets, palais archiépiscopal, deux cathédrales, hôtel du gouvernement, bibliothèque. Fabriques de draps, fonderie de canons et boulets, poudre de savon, suifs, tanneries. — Fondée vers 1117 par les Khazares, Voronèje dépendit d'abord de la principauté de Riazan; elle fut prise et pillée par Batou-Khan en 1237, et par les Cosaques de l'Ukraine en 1590. Pierre le Grand y établit en 1697 des chantiers de construction, où fut construit son premier vaisseau, et de vastes magasins, que les incendies de 1703, 1748, 1773 détruisirent. — Le gouvt de Voronèje a au N. celui de Tambov, à l'O. ceux de Koursk et d'Ukraine, au S. celui de Iékatérinoslav, à l'E. le pays des Cosaques du Don ; 464 kil. du N. au S. sur 330 de largeur; 1 650 000 hab. Vastes plaines, climat tempéré, sol fertile (sauf au S.), arrosé par le Don et quelques-uns de ses affluents. Beaux pâturages, bétail; pêche active.

VORORT (c.-à-d. en place de), Directoire fédéral chargé en Suisse d'expédier les affaires en l'absence de la diète. Il se compose du conseil d'État du canton dirigeant, de l'avoyer de ce canton, qui est président, et d'un chancelier.

VORTIGERN, roi breton, d'abord chef des Dumnonii, se fit élire pentheirn ou roi de toute la nation après le départ des Romains (445), appela les Saxons Hengist et Horsa pour le défendre contre les Pictes et les Scots, et établit le premier de ces princes dans l'île de Thanet (comte de Kent); mais il eut bientôt à combattre ces dangereux alliés. Hengist fut vaincu et demanda la paix : sous prétexte de fêter