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une gerbe (en suédois wasa). Il est destiné à récompenser les services rendus à l'agriculture et aux sciences naturelles. Il a pour insignes un médaillon ovale portant au milieu une gerbe d'or, et suspendu à un ruban vert.

VASARHÉLY, v. de Hongrie (Csongrad), sur le lac Hod et le canal Carolin, à 24 kil. N. E. de Szegedin; 27 000 h. Tabac, vigne, fruits, etc.

VASARHÉLY (SOMLYO), bg de Hongrie (Veszprim), à 50 k. O. de Veszprim, au pied du Somlyo. Bons vins.

VASARHÉLY (MAROS). V. MAROS-VASARHÉLY.

VASARI (George), peintre, architecte et écrivain, né en 1512 à Arezzo, m. en 1574, était issu d'une famille d'artistes distingués. Il affectionnait surtout la manière de Michel-Ange. Il présida aux vastes travaux ordonnés par Cosme Ier (1553), mais il est connu surtout par ses Vies des peintres, sculpteurs et architectes illustres (en italien), Florence, 1550, souvent réimprimées avec additions ou notes, notamment à Milan, 1807, et trad. en français par Jeanron et Léclanché, 1839-42. Bien que l'auteur commette un assez grand nombre de fautes dans la chronologie des artistes, son ouvrage est une source précieuse pour l'histoire de l'art, et renferme des jugements sains et impartiaux. Parmi ses tableaux, on distingue : la Conception, à Florence; la Décollation de S. Jean, dans l'église de ce saint à Rome ; le Festin d'Assuérus, aux Bénédictins d'Arezzo; la Salutation angélique, S. Pierre marchant sur les eaux, une Cène et la Passion (ces 4 derniers au musée du Louvre).

VASATES, peuple de la Gaule (Novempopulanie), entre les Bituriges Vivisci, les Nitiobriges, les Elusates, avait pour ch.-l. Tasates ou Cossio, auj. Bazas.

VASCO DE BALBOA, DE GAMA. V. BALBOA, GAMA.

VASCONCELLOS (Michel de), Portugais, fils du chancelier Barbosa, fut, par la protection d'Olivarès, chargé du gouvernement du Portugal sous Philippe IV, avec le titre de secrétaire d'État, et consentit à être l'instrument de l'oppression de ses concitoyens qui gémissaient sous le joug de l'Espagne. Il excita par sa tyrannie un tel mécontentement, qu'il se forma une conspiration contre lui : les conjurés, ayant à leur tête Pinto-Ribeiro, pénétrèrent jusque dans sa chambre et le tuèrent, le 1er décembre 1640; le peuple déchira son corps et le traîna dans les rues de Lisbonne. Avec lui finit la domination espagnole, la maison de Bragance étant alors montée sur le trône de Portugal.

VASCONES, peuple ibère, qui longtemps habita la partie de l'Hispanie située au N. de l’Iberus (Èbre) et au pied des Pyrénées entre les Cantabres et les Iaccetani, c-à-d. la Navarre et partie de la Biscaye. Il fut, après une résistance héroïque, soumis en partie par Pompée, puis entièrement par Auguste; il subit dans la suite la domination des Visigoths. De 582 à 597 les Vascones se révoltèrent contre ces derniers ; après avoir fait dans les montagnes la guerre de partisans, ils passèrent les Pyrénées, entrèrent dans la Novempopulanie, et s'établirent vers 628, avec l'agrément de Caribert II (roi mérovingien d'Aquitaine), dans l'ancien pays des Ausci et aux environs; ce pays prit alors le nom de Vasconia ou Gascogne. — Vascones est évidemment le même nom que Basques.

VASCONGADES (Provinces). V. BASQUES (Prov.).

VASCOSAN (Michel), imprimeur, né vers 1500 à Amiens, m. en 1576, se fixa de bonne heure à Paris, y épousa une belle-sœur de Robert Étienne, et devint imprimeur de l'Université de Paris et du roi. Il fut le premier à rejeter le caractère gothique, et donna nombre d'éditions fort estimées : les Vies des hommes illustres, de Plutarque, 1567; les Œuvres morales, du même, 1574; les Œuvres de Cicéron; Diodore de Sicile (1530); Quintilien (1542), rare, etc.

VASILI I, Iaroslavitch, grand-prince de Russie (1270-1276), 5e fils d'Iaroslav II, succéda à son frère Iaroslav III par l'appui du khan des Tartares; fut obligé d'accompagner les Tartares dans leur campagne en Lithuanie, et n'obtint qu'à grand'peine son entrée à Novogorod. — II, Dmitriévitch, fils et successeur de Dmitri IV (1389-1425), eut des démêlés avec son beau-père, Vitold, grand-duc de Lithuanie, fut assiégé dans Moscou par un général de Tamerlan, et ne l'éloigna que moyennant 3000 roubles (1408). — III, Vasiliévitch, dit l’Aveugle, fils et successeur du préc., fut placé sur le trône à dix ans (1425), fut dépossédé par le prince de Galicie, Iouri Dmitriévitch, puis réintégré après la mort de cet ambitieux, mais fut bientôt après attaqué, vaincu et même pris par le khan de Kazan, qui le renvoya moyennant rançon (1446). Quand il revint à Moscou, le fils d'Iouri, qui y commandait en maître, lui fit crever les yeux ; mais les habitants, indignés de cette cruauté, chassèrent ce prince barbare et rétablirent Vasili, qui s'associa aussitôt son fils aîné, Ivan III. Il mourut en 1462. — IV, grand-prince de Russie (1505-33), fils et successeur d'Ivan III, porta le premier le titre d'autocrate, abolit les franchises républicaines de Novogorod et de Pskov, transporta nombre d'habitants de ces deux villes à Moscou et prit Smolensk; mais il vit lui-même Moscou, sa capitale, prise par les Tartares de Crimée et de Kazan (1521). Il leur paya tribut pendant un temps, mais ne tarda guère à reprendre sur eux la supériorité, établit un nouveau khan à Kazan, fortifia Kolouma, et réunit à la couronne quelques principautés. — V, Chouiski, czar de Russie, descendant de Vladimir le Grand, et des princes de Souzdal, avait été régent pendant la minorité de Fédor II (1605). Celui-ci ayant été renversé par un faux Dmitri (Grégoire Otrepiev), Vasili chassa l'usurpateur, et fut proclamé czar par le peuple. Il eut encore à combattre deux faux Dmitri : il contint d'abord les rebelles avec le secours du roi de Suède Charles IX, qui lui envoya 5000 hommes commandés par le comte Jacq. de la Gardie; mais, attaqué à l'improviste par Sigismond, roi de Pologne (1609), il fut vaincu, livré à l'ennemi par les Moscovites, et conduit à Varsovie, où il mourut en captivité.

VASILI-POTAMOS, petite riv. de Grèce (Morée), se jette dans le golfe de Laconie après 8 kil. de cours. Elle est un peu à l'O. de l'anc. Eurotas, avec lequel on l'a confondue (l'Eurotas est plutôt l’Iri actuel).

VASQUEZ (Gabriel), théologien espagnol, né en 1551 à Belmonte (Nouv.-Castille), m. en 1604, était jésuite. Il professa la théologie à Alcala, puis à Rome, et mérita d'être nommé l’Augustin de l'Espagne, la Lumière de la théologie ; cependant ses doctrines se rapprochent fort de celles d'Escobar. Il a laissé beaucoup d'ouvrages, réunis en 10 vol. in-fol., Lyon, 1604.

VASSAUX. Sous le régime féodal on appelait ainsi les possesseurs de fiefs considérés par rapport aux seigneurs suzerains dont ils relevaient. Les vassaux se distinguaient en vassaux directs, qui tenaient immédiatement leur fief du seigneur suzerain, et arrière-vassaux ou vavasseurs, qui le tenaient d'un seigneur déjà vassal lui-même. En France, on appelait grands vassaux les seigneurs qui ne relevaient que du roi : tels étaient les douze pairs.

VASSELONNE. V. WASSELONNE.

VASSY, Vassiacum, ch.-l. d'arr. (Hte-Marne), à 61 kil. N. O. de Chaumont; 2927 h. Trib. de 1re inst. ; collége. Lainages et coton; fer, poteries, ciment renommé. Le massacre des Protestants, que firent à Vassy les gens du duc de Guise le 1er mars 1562, fut le signal des guerres religieuses qui désolèrent la France à la fin du XVIe siècle.

VASSY, ch.-l. de c. du Calvados, à 17 kil. E. de Vire; 3080 hab. Filature de laine.

VASTHI, femme d'Assuérus (Darius I), roi de Perse, fut répudiée par ce prince à cause de son caractère altier, et fut remplacée par Esther. On place cet événement vers 518 av. J.-C.

VASTO (IL), Istonium, v. d'Italie (Abruzze Cit.), près de l'Adriatique, à 70 kil. S. E. de Chieti; 9000 h. Grande place ; beau palais et belle fontaine. Ville commerçante. Beau climat, sol fertile, mais souvent désolé par les tremblements de terre. Eau minérale.