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tique, fut appelé par les Novogorodiens pour défendre leur frontière contre les incursions des Finnois ; mais bientôt Rurik, leur chef, s’empara de Novogorod, et prit le titre de grand-prince (862), fondant ainsi l’empire russe. D’autres Varègues s’établirent à Kiev, 864, et en Islande, 874.

VAREL, v. du grand-duché d’Oldenbourg, sur la Hase, à 28 kil. N. d’Oldenbourg ; 3000 hab. Château fort. Résidence du seigneur de Kniphausen.

VARELA, lieu de la Finlande mérid., à 30 kil. N. O. de Frederickshamn. La paix y fut signée en 1790 entre la Suède et la Russie : les deux puissances se rendirent mutuellement leurs conquêtes.

VAREN (Bernhard), Varenius, géographe d’Amsterdam, né vers 1610, m. vers 1680, exerça la médecine et cultiva les sciences par goût. Il donna, sous le titre de Geographia generalis (Amst., 1664), un excellent traité de géographie physique et mathématique, que l’on peut regarder comme le premier en ce genre. Newton n’a pas dédaigné d’éditer cet ouvrage (Cambridge, 1681), et de le commenter ; il a été trad. en français par Puisieux, 1755. On a aussi de Varen une curieuse Description des royaumes du Japon et de Siam, en latin (Cantorbéry, 1673).

VARENGEVILLE, bg de la Seine-Inf., à 8 kil. O. de Dieppe ; 1200 hab. C’est là qu’habitait le fameux armateur Ango, qui y reçut François I en 1532.

VARENNES, ch.-l. de c. (Hte-Marne), à 24 kil. E. de Langres ; 993 hab. - VARENNES-EN-ARGONNE, ch.-l. de c. (Meuse), à 29 kil. N. O. de Verdun ; 1515 h. C’est là que Louis XVI fut arrêté, le 22 juin 1791, au moment où il fuyait à l’étranger.

VARENNES-SUR-ALLIER, ch.-l. de c. (Allier), à 30 k. N. O. de La Palisse ; 2465 hab. C’est là, dit-on, que César passa l’Allier en marchant sur Gergovie.

VARÈSE, v. de Lombardie, près du lac de son nom, sur l’Olona, à 53 kil. N. N. O. de Milan ; 8500 h. Prise par Garibaldi le 23 mai 1859. Pèlerinage fréquenté au Sacro Monte-di-Varese.

VARGAS (L. de), peintre de Séville, 1502-60, étudia à Rome 14 ans sous Perino del Vaga, revint ensuite en Espagne et y jouit d’une juste réputation, surtout à Séville, où il embellit nombre d’édifices religieux et particuliers de tableaux et de fresques. Son chef-d’œuvre est le Calvaire de l’hôpital de Las Bubas à Séville. Il se distingue par la pureté du dessin, la noblesse et la grâce de l’expression, et surtout par un sentiment de piété répandu sur tous ses tableaux. Profondément pieux, Louis de Vargas jeûnait et se macérait comme un ermite.

VARHÉLY, Zarmigethusa, Ulpia Trajana, bourg de Transylvanie (Hunyad), à 18 kil. S. O. de Hatszeg.

VARIGNON (Pierre), géomètre, né en 1654 à Caen, m. en 1722, étudia d’abord la théologie et reçut les ordres, puis se livra aux mathématiques et y fit de rapides progrès. Il fut admis à l’Académie des sciences en 1688 et nommé à la chaire de mathématiques du collège Mazarin, puis à celle du collège de France. On lui doit, entre autres ouvrages : Nouvelles conjectures sur la pesanteur, 1690 ; Nouvelle mécanique, ou Statique, 1725 ; Éclaircissements sur l’analyse des infiniment petits et sur le calcul exponentiel des Bernouilli, 1725 ; Traité du mouvement et de la mesure des eaux jaillissantes, 1725. Fontenelle a prononcé son Éloge.

VARILHES, ch.-l. de cant. (Ariége), sur la r. dr. de l’Ariége, à 8 kil. S. de Pamiers ; 2006 hab.

VARILLAS (Ant.), historien français, né à Guéret en 1624, m. en 1696, fut historiographe de Gaston, frère de Louis XIII, puis adjoint de Dupuy, garde de la bibliothèque royale. Chargé par Colbert de collationner des manuscrits, il s’en acquitta fort mal, et fut remplacé ; il conserva pourtant une pension de 1200 l. du gouvernement, qui lui suffit longtemps pour vivre ; il reçut aussi une petite pension de l’assemblée du clergé comme travaillant à une Histoire des hérésies. Retiré dans la communauté de St-Côme, il employa tout son temps à composer de volumineux ouvrages historiques : ils sont en général écrits avec élégance et ne manquent pas d’intérêt ; mais ils laissent beaucoup à désirer sous le rapport de l’exactitude. On a de lui les Vies de Louis XI, Charles VIII, Louis XII, François I, Henri II, Charles IX, Henri III, qui forment comme une Histoire de France de Louis XI à Henri IV (Paris, 1683, 14 vol. in-4) ; Anecdotes de Florence ou Histoire secrète de la maison de Médicis, 1685 ; Histoire des révolutions arrivées dans l’Europe en matière de religion (c’est là son Histoire des hérésies), 1686-96, 6 vol. in-4.

VARIN (Jean), graveur en médailles, né à Liége en 1604, m. en 1692, perfectionna la frappe des médailles, fut appelé à Paris par Richelieu, qui le chargea d’exécuter le sceau de l’Académie française, devint garde général des monnaies, fit des poinçons pour une refonte de pièces d’or et d’argent, ainsi que pour des médailles consacrées aux principaux événements du règne de Louis XIII, et entra à l’Académie de peinture et de sculpture en 1664. Le caractère de ses médailles est une composition claire, savante et noble. - Joseph Varin, de la même famille, né à Châlons-sur-Marne en 1740, m. en 1800, vint de bonne heure à Paris, et orna de ses estampes un grand nombre de beaux ouvrages d’art et de science, tels que le Voyage pittoresque de Naples et de Sicile de St-Non, le Voyage en Grèce de Choiseul-Gouffier, le Tableau de l’empire ottoman de Mouradgea d’Ohsson, le Traité d’architecture de Blondel.

VARINAS, v. du Venezuela (Orénoque), ch.-l. de province, à 460 kil. de Caracas ; 10000 h. Tabac - La prov. de V., l’une des trois formées de l’ancien dép. colombien de l’Orénoque, compte env. 120 000 hab.

VARIUS (L.), poëte latin, ami de Virgile et d’Horace, était regardé comme bon poëte et homme de goût. Ayant survécu à Virgile, il revit et corrigea l’Énéide, avec Tucca, mais sans y rien ajouter. Il reçut en legs de Virgile un 12e de ses biens, et mourut vers l’an 10 av. J.-C. Il avait entrepris une épopée en l’honneur d’Agrippa et d’Auguste ; il avait aussi composé une tragédie de Thyeste, égalée par ses contemporains aux chefs-d’œuvre des Grecs. Il ne nous reste de lui qu’une quinzaine de vers (dans le recueil de Maittaire). Weichert a donné L. Varii vita et carmina, Leips., 1836.

VARNA, Odessus, Constantia ou Barne, v. forte de la Turquie d’Europe (Bulgarie), à 115 k. S. E. de Silistrie, sur la mer Noire, à l’emb. du Pravadi ; 25 000 h. Rade d’accès difficile. Résidence d’un pacha et d’un archevêque grec. Amurat II vainquit sous les murs de cette ville, en 1444, Ladislas V, roi de Hongrie. Les Russes prirent Varna en 1828, après un long siège ; ils la rendirent à la paix, mais démantelée.

VARNER (Franç.), vaudevilliste, né à Paris en 1789, mort en 1854, fit de bonnes études à Sainte-Barbe, servit quelque temps dans les dragons, puis entra dans les bureaux et fit, comme adjoint au commissaire des guerres, la campagne de Moscou. Sans emploi sous la Restauration, il se consacra aux lettres, et composa, soit seul, soit avec Scribe, Ymbert, Bayard, Mélesville, de spirituels vaudevilles, parmi lesquels on remarque le Solliciteur, les Deux maris, la Mansarde des artistes, le Précepteur dans l’embarras. Varner avait obtenu après 1830 une modeste place de chef de bureau à l’Hôtel de Ville de Paris ; la révolution de 1848 vint la lui enlever.

VAROLI (Constant), chirurgien de Bologne, 1543-75, enseigna l’anatomie dans cette ville, fit une étude particulière du cerveau, pratiqua avec succès la lithotomie, et fut appelé à Rome par Grégoire XIII, qui le nomma son 1er médecin. Il a écrit sur les Nerfs optiques, Padoue, 1573, et a laissé son nom à la protubérance annulaire du cerveau dite le Pont de Varole.

VAROUNA, l’un des 8 Vaçous des Hindous, est le génie de l’Ouest et dieu de la mer et des eaux ; sa cour est composée de l’Océan ou Samoudra, de la déesse Ganga et des autres divinités des lacs et des rivières.