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vie dissipée, et y publia la Béatitude des Chrétiens ou le Fléau de la foy, où il professait les opinions les plus impies. Le parlement de Paris le condamna en 1572 à être pendu, puis brûlé. L'exécution, quelque temps ajournée, eut lieu en 1574.

VALLEIX (Isid.), médecin, né à Toulouse en 1807, m. en 1856, fut médecin de l'hôpital Ste-Marguerite, à Paris, et professeur à la Pitié. On a de lui plusieurs ouvrages d'une utilité pratique : Clinique des maladies des enfants nouveau-nés, 1838; Traité des névralgies, 1841 ; Guide du médecin praticien, ou Résumé de pathologie interne et de thérapeutique, 1842-48, 10 vol., et 1850-51, 5 vol. in-8.

VALLERAUGUE, ch.-l. de c. (Gard), près de la source de l'Hérault, à 21 kil. N. du Vigan; 4030 h. Église calviniste. Culture du mûrier, élève du ver à soie, filatures de soie. Patrie de La Baumelle.

VALLET, ch.-l. de c. (Loire-Inf.), à 25 kil. E. S. E. de Nantes : 6476 hab. Vins excellents.

VALLIA, roi des Visigoths de 415 à 419, vengea la mort d'Ataulf, son beau-frère, sur l'usurpateur Sigeric, établit les Visigoths en Gaule, dans l'Aquitaine et la Narbonaise 1re, d'accord avec Honorius, mais à condition de faire la guerre aux Suèves, aux Alains et aux Vandales, ce qu'il exécuta avec succès.

VALLIÈRE (Florent de), officier d'artillerie, né à Paris en 1667, m. en 1759, fit toutes les campagnes des dernières années de Louis XIV, commanda l'artillerie au siège du Quesnoy, où il démonta 80 pièces ennemies avec 34 pièces en 24 heures; devint bientôt lieutenant général, directeur de l'artillerie, et régla les calibres de l'artillerie, en les réduisant à cinq. Il se distingua à la bat. de Dettingen par d'habiles dispositions (1743). Il était membre de l'Académie des sciences. — Son fils, Joseph Florent, marquis de Vallière (1717-1776), eut part au siège de Fribourg, à la prise de Berg-op-Zoom, après laquelle il fut fait lieutenant général, devint en 1747 directeur général de l'artillerie et du génie, et alla, sur la demande du roi Charles III, organiser l'artillerie en Espagne et à Naples (1761). Il était aussi de l'Académie des sciences. Ces deux officiers apportèrent dans leur arme des perfectionnements importants, et s'opposèrent toujours à la séparation de l'artillerie et du génie.

VALLIÈRE (Mlle DE LA). V. LA VALLIÈRE.

VALLISNERI (Ant.), naturaliste et médecin, né en 1661 aux environs de Modène, m. en 1730, fut appelé en 1700 à la chaire de médecine pratique à Padoue et eut une longue lutte à soutenir contre la routine avant de pouvoir hautement enseigner les découvertes modernes. Il en fit lui-même quelques-unes, tant en entomologie qu'en organologie humaine, il combattit très-fortement la génération spontanée, soutint le système des œufs, et donna par ses recherches sur ce sujet une impulsion à la science. Parmi ses Œuvres, publiées à Venise en 1733, on distingue ses Considérations sur la génération des vers du corps humain, ses Expériences sur l'origine, le développement et les mœurs de divers insectes, et son Histoire de la génération de l'homme et des animaux.

VALLOMBREUSE, Vallis umbrosa, célèbre abbaye bénédictine du grand-duché de Toscane, fondée en 1060 par S. Jean Gualbert, noble de Florence, dans une vallée sauvage de la province de Florence, près de San-Giovanni-in-Val-d'Arno. V. GUALBERT.

VALLON, ch.-l. de c. (Ardèche), près de l'Ardèche, à 25 kil. S. E. de l'Argentière; 2640 hab. Église calviniste. Élève du ver à soie.

VALLOUISE, vge des Htes-Alpes, à 18 k. O. S. O. de Briançon; 1250 hab. Près de là s'élève le glacier d’Aile-Froide, qui n'a pas moins de 4300m de haut.

VALMIKI, poète hindou, le plus ancien, le plus célèbre de tous, était, à ce qu'on suppose, contemporain de Rama : on le place vers le XVe s. av. J.-C. Il est regardé comme le père de la poésie épique des Indiens, et on lui attribue l'invention du distique dit sloka. On a sous son nom un magnifique poème épique en langue sanscrite, le Ramayana, où sont racontés les exploits de Rama et sa victoire sur le géant Ravana, roi de Lanka (Ceylan) ; ce poëme se compose d'env. 25 000 vers, distribués en 7 livres. V. RAMAYANA.

VALMONT, ch.-l. de c. (Seine-Inf.), à 24 k. N. O. d'Yvetot; 1024 hab. Eaux minérales.

VALMONT DE BOMARE (Christophe), naturaliste, né à Rouen en 1731, m. en 1807 à Paris, fut deux ans pharmacien, voyagea comme naturaliste pour le compte du gouvernement, visita les Alpes, les Pyrénées, la Suisse, l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre, la Suède, la Laponie, l'Islande, forma un riche cabinet à son retour, et fit des cours publics d'histoire naturelle (1757-88 et 1795-1806), qui répandirent le goût de cette science. Il était membre de l'Académie des sciences. On lui doit, entre autres ouvrages, un Dictionnaire universel d'histoire naturelle, Paris, 1765, 5 vol. in-8 (5e édit., Lyon, 1800, 15 vol. in-8), ouvrage encore incomplet, mais qui a été le type de ceux du même genre qui ont paru depuis.

VALMY, vge du dép. de la Marne, à 11 k. O. de Ste-Menehould; 460 hab. Il y fut livré, le 20 sept. 1792, entre les Français, commandés par Dumouriez, et les Prussiens, commandés par le duc de Brunswick, un combat où les Français obtinrent l'avantage, et qui, en arrêtant les progrès de l'invasion, produisit un immense effet moral. Napoléon donna depuis le titre de duc de Valmy à Kellermann, qui, dans cette affaire, commandait sous Dumouriez.

VALOGNES, ch.-l. d'arr. (Manche), sur le Merderet, dans un vallon, à 57 kil. N. O. de St-Lô, à 20 kil. S. de Cherbourg, à 12 kil. de la mer; 5812 h. Collége, biblioth., hospice. Église ogivale du XVe s., anc. abb. de Bénédictins. Grand commerce, tant avec Jersey et Guernesey qu'avec Paris (poissons, coquillages, œufs, beurre, volaille, andouillettes). Patrie de Letourneur, de Dacier et de Vicq-d'Azyr. — On croit que Valognes est l'anc. Crociatonum, ch.-l. des Unelli. Cette ville fut brûlée par les Anglais en 1340, prise par Duguesclin sur Charles II, roi de Navarre, et par les Anglais sous Charles VI (1418).

VALOIS (le), pays des Vadicasses, Vadensis ou Valesiensis pagus au moyen âge; anc. petit pays de France, dans l'Ile-de-France, auj. réparti entre la partie E. du dép. de l'Oise et la partie S. du dép. de l'Aisne, était situé entre le Soissonnais au N., la Champagne à l'E., la Brie et l'Ile-de-France au S., le Beauvaisis à l'O., et eut pour ch.-l. Vez (Vadum), puis Crespy; autres villes principales : La Ferté-Milon, Villers-Cotterets, Senlis, Compiègne. Ce pays, habité avant César par les Vadicasses, forma au moyen âge un fief, qui, en 1284, fut donné en apanage, avec le titre de comté, par Philippe le Hardi à son fils puîné Charles, père de Philippe de Valois (Philippe VI), et tige de la branche des Valois (V. la suite de ces princes à l'art. FRANCE). Charles VI érigea le Valois en duché pour son frère Louis d'Orléans, en 1402. Louis XIV eu fit un duché-pairie pour Philippe d'Orléans, son frère. Depuis, le titre de duc de Valois fut toujours porté par la maison d'Orléans jusqu'à la suppression des apanages en 1790.

VALOIS (Ch. DE FRANCE, comte de). V. CHARLES.

VALOIS (H. DE), Valesius, l'un des plus savants hommes du XVIIe s., né à Paris en 1603, m. en 1676, s'appliqua de bonne heure à la lecture des poètes grecs et latins, des orateurs et des historiens, s'acquit une grande réputation dans toute l'Europe, fut nommé en 1654 historiographe du roi, et obtint en 1658 une pension du cardinal Mazarin. Ses principaux ouvrages sont : une édition des Histoires ecclésiastiques d'Eusèbe, Socrate, Sozomène, Théodoret, etc., avec des notes, 1659-73, 3 vol. in-f.; une édit. d'Ammien Marcellin, avec remarques, 1636, in-4. On a aussi de lui divers opuscules réunis après sa mort sous le titre Emendationum libri V, 1740.

VALOIS (Adrien de), seigneur de La Mare, frère du préc., 1607-1692, suivit son exemple, se consacra à l'histoire de France, et fut nommé historiographe en 1664. Ses ouvrages les plus estimés sont : Gesta