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REVEL ou REVAL, v. forte de Russie, ch.-l. du gouvt. de Revel ou d'Esthonie, sur le golfe de Finlande, à 365 kil. O. de St-Pétersbourg; 16 000 hab. Port militaire et de commerce, château fort, sur un rocher. Trib. d'appel, consistoire luthérien, gymnase, bibliothèque. Chantiers de construction, arsenal de la marine, fonderie de canons. Une partie de la flotte russe stationne habituellement à Revel. Commerce de grains, bois, chanvre, cuirs, poisson salé. Aux env., jardin impérial de Catherinenthal. — Revel fut fondée en 1218 par Valdemar II, roi de Danemark, qui y érigea un évêché. Longtemps célèbre parmi les villes hanséatiques, elle fut achetée en 1345 par l'Ordre teutonique. Inutilement assiégée en 1470 et 1577 par les Russes, elle fut prise par Pierre le Grand, 1710.

REVEL (Gouvernement de). V. ESTHONIE.

REVEL, v. de France, ch.-l. de c. (Hte-Garonne), à 25 kil. N. E. de Villefranche, sur une hauteur; 5386 hab. Liqueur, bonneterie, lainages. — Cet endroit, jadis appelé La Bastide de Lavaur, fut fortifié par Philippe le Bel, et devint au XVIe s. une place forte des Huguenots, mais fut démantelé en 1629.

REVELLIÈRE. V. REVELLIÈRE.

REVELLO, v. d'Italie (Naples), à 4 kil. S. de Lago-Negro ; 5220 hab. On croit que c'est l'anc. Vélie. Aux env., beaucoup de médailles et de statues de bronze ; ruines d'un cirque. — Autre v. d'Italie, dans les anc. États sardes (Coni), à 26 kil. N. O. de Coni, près du Pô; 5000 hab. Patrie de l'historien Ch. Denina.

REVIGNY, ch.-l. de c. (Meuse), à 17 k. O. de Bar sur un canal qui joint l'Ornain à la Chée; 1496 hab Station du chemin de fer. Pêche d'excellentes truites.

RÉVOLUTION (la). Employée seule, cette dénomination désigne la Révolution française de 1789. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.

REWBELL (J. B.), homme politique, né à Colmar en 1746, m. en 1810, était bâtonnier du barreau de Colmar quand il fut député aux États généraux. Révolutionnaire ardent, il fut nommé procureur-syndic du Ht-Rhin, puis membre de la Convention, et fut un des accusateurs de Louis XVI. Il se tint à l'écart pendant la Terreur, reparut après le 9 thermidor à la Convention, qu'il présida, entra au Comité du salut public, puis fut élu membre et président du Directoire dès sa création (1795). Éliminé par le sort en 1799, il entra au Conseil des Anciens, mais il fut exclu des affaires au 18 brumaire.

REX (Q. MARCIUS ou MARTIUS), consul en 118 av. J.-C., étendit la domination romaine dans la Gaule mérid., à l'O. du Rhône, et colonisa Narbonne qui fut appelée de son nom Narbo-Martius.

REYNAUD (Jean), philosophe français, né à Lyon en 1806, m. en 1863; fut élève de l'École polytechnique, et ingénieur des mines. Il donna sa démission en 1830, et entra dans les rangs des Saint-Simoniens. Il collabora à leurs publications, et dirigea avec M. Pierre Leroux la Revue encyclopédique (1836), et l’Encyclopédie nouvelle (1836). En 1848, il prit une part active aux travaux de M. Carnot, ministre de l'instr. publ., et siégea à l'Assemblée constituante et à la législative. Il a publié en 1854 Terre et Ciel, livre de philosophie mystique, qui fut fort remarqué.

REYNIER (J. L. Ebnezer), général du génie, né à Lausanne en 1771, devint adjudant général en 1793, général de brigade en 1794, pendant la campagne de Hollande, servit sous Moreau à l'armée du Rhin (1796), accompagna Bonaparte en Égypte (1798), se distingua à la bataille des Pyramides, fit la campagne de Syrie, battit devant El-Arich 20 000 Turcs avec 4 bataillons français, et détermina la victoire à Héliopolis. Après le meurtre de Kléber, il eut avec Menou de violents démêlés, et quitta l’Égypte (1801); à son retour en France, il publia une brochure intitulée : De l’Égypte après la bat. d'Héliopolis, qui le fit disgracier et exiler. Rappelé en 1805, il eut part à la conquête de Naples et de la Calabre, devint ministre de la guerre à Naples, combattit à Wagram, en Espagne, eu Russie, mais fut pris à Leipsick (1813). Il mourut à Paris peu après avoir recouvré sa liberté (1814). — Son frère, J. L. Ant. Reynier, directeur du revenu national en Égypte, intendant des postes à Naples sous Murat, a publié des traités d'agronomie et d'économie publique estimés, entre autres : De l’Égypte sous les Romains, 1807 ; De l'économie publique et rurale des peuples anciens (Celtes, Germains, Perses, Phéniciens, Arabes, Juifs, Égyptiens, Carthaginois, Grecs), 1818-25.

REYNOLDS (sir Josué), peintre anglais, né en 1723 à Plympton dans le Devonshire, m. en 1792, voyagea trois ans en Italie, puis se fixa à Londres, se fit une grande réputation par ses ouvrages, et devint en 1769 président de l'Académie royale des beaux-arts de son pays. Reynolds occupe le premier rang parmi les peintres anglais pour le goût, la facilité, la richesse et l'harmonie des couleurs. Artiste d'une rare fécondité, il exposa plus de 240 tableaux; il excellait dans le portrait. Parmi ses tableaux d'histoire, on remarque surtout la Mort du cardinal de Beaufort. C'était aussi un théoricien distingué : on a de lui des Discours sur la peinture, qu'il prononça devant l'Académie(1769-90); ce sont des chefs-d'œuvre d'élégance, d'énergie et d'analyse. Ils ont été traduits par Janssen (1788 et 1806).

REYRAC (l'abbé Phil. DU LAURENS de), né en 1734, d'une noble famille du Limousin, m. en 1782, chanoine régulier de Chancelade, eut quelque succès comme prédicateur, mais abandonna la chaire à cause de sa timidité et vint se fixer à Orléans. Il a laissé un Discours sur la poésie des Hébreux, 1760; des Poésies (tirées des Écritures), 1770; l'Hymne au soleil (en prose poétique), 1777.

REYRE (l'abbé), prédicateur et écrivain, né on 1735 à Eyguières en Provence, m. en 1812, a fait plusieurs ouvrages consacrés à l'éducation, entre autres : le Mentor des enfants, recueil d'instructions, de traits d'histoire et de fables, très-souvent réimprimé ; l’École des jeunes demoiselles ; Anecdotes chrétiennes, le Fabuliste des enfants.

REZAT (la), riv. de Bavière, naît dans le cercle qui longtemps porta son nom et a sa source près de celle de l'Altmühl; elle parcourt les présidiaux d'Anspach, de Heilsbronn et de Pleinfeld, arrose Anspach et Lichtenau et se joint à la Rednitz, après un cours d'env. 60 kil. On l'appelle souvent Hte-Rezat ou Rezat de Souabe, pour la distinguer du cours supérieur de la Rednitz, qu'on appelle Basse-Rezat ou Rezat de Franconie. — Elle donnait son nom à un cercle de la Bavière, qu'on appelle auj. Franconie moyenne. V. ce nom.

RÉZÉ, bourg du dép. de la Loire-Inf., à 3 k. S. O. du Nantes, était autrefois, sous le nom de Ratiastum, un des lieux principaux du pays de Retz, auquel elle donna son nom; 7209 hab. Savons.

REZONVILLE, vge près de Metz, où fut livré un des combats du siège de Metz (août 1870).

REZZONICO (Ant. Jos.), comte della Torre, né à Come en 1709, m. en 1785, se mit au service ce l'Espagne, et devint gouverneur de la citadelle de Parme et chambellan du duc. Alliant l'érudition à la science militaire, il a laissé, entre autres ouvrages : Disquisitiones Plinianæ, Parme, 1763-67, 2 vol. in-fol., où il traite de la vie et des écrits des ' deux Plines.

REZZONICO (Ch.). V. CLÉMENT XIII.

RHA (le), nom ancien du VOLGA.

RHACOTIS. V. ALEXANDRIE d’Égypte

RHADAMANTHE, fils de Jupiter et d'Europe et frère de Minos, est un des trois juges des enfers. Pendant sa vie, il seconda les entreprises de son frère Minos, puis il conduisit en Lycie une colonie de Crétois, à laquelle il donna des lois sages. Il avait épousé Alcmène, veuve d'Amphitryon.

RHADAMÈS. V. GHADAMÈS.

RHADAMISTE, fils du roi d'Ibérie Pharasmane, épousa Zénobie, fille de Mithridate, roi d'Arménie, qui était sa cousine. Il n'en détrôna pas moins son