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Agasiclès, 645 Léonidas I, 491
Ariston, 597 Plistarque (Cléombrote I et Pausanias, rég.), 480
Démarate, 520 Plistoanax, 466
Léotychide, 492
Archidamus I ou II, 469 Pausanias, 409
Agis I, 427 Agésipolis I, 397
Agésilas, 400 Cléombrote II, 380
Archidamus II ou III, 361 Agésipolis II, 371
Agis II, 338 Cléomène II, 370
Eudamidas I, 330 Aréus ou Arétas I, 309
Archidamus III ou IV, 296 Acrotatus, 265
Eudamidas II, 261 Aréus ou Arétas II, 264
Agis III, 244 Léonidas II, 257
Eurydamidas, 239 Cléombrote III, usurp., 243
Euclidas ou Épiclidas, prince Eurysthénide, frère de Cléom. III, 234 Léonidas II, rétabli, 239
Cléomène III, 238
 Agésipolis III, 219
Lycurgue, de la race des Proclides, tyran 219
Machanidas, tyran, 210
Nabis, tyran, 205-192

SPARTEL (Cap), Ampelusia, cap du Maroc, en face du cap Trafalgar (en Espagne), par 8° 13' long. O., 35° 40' lat. N., à l'entrée S. du détroit de Gibraltar du côté de l'Atlantique. Beau phare.

SPARTIEN, Ælius Spartianus, un des auteurs de l’Histoire Auguste, vécut au ive s., sous Dioclétien et Constantin. Il a été trad. en français par Moulines, 1806; par Fl. Legay (coll. Panckoucke), 1844 ; et par Baudement (coll. Nisard), 1847.

SPARTIVENTO (Cap), Herculis promontorium, cap qui forme l'extrémité S. de l'Italie.

SPEKE (John Hanning), célèbre voyageur anglais, né en 1827 à Jordans (Somerset) m. en 1864 ; entra au service à 17 ans, et devint capitaine dans l'armée de l'Inde ; seconda en 1854 le capitaine Burton dans un essai de reconnaissance de l'Afrique orientale par le golfe d'Aden, et de 1857 à 1863 fit lui-même avec succès une expédition aux grands lacs : parti de Zanzibar, il arriva à Khartoum après avoir reconnu le Nyanza et suivi la rivière qui s'en épanche. Il a écrit le journal de son voyage, trad. en fr. par Forgues (les Sources du Nil, 1863, in-8o).

SPELLO, Hispellum, v. d'Italie (Pérouse), à 5 k. N. O. de Foligno; 6 000 hab. Ancien évêché, transféré à Spolète dès le vie s. Anc. place forte, prise par Charles-Quint en 1529, et démantelée par Paul III.

SPELMAN (H.), philologue et antiquaire anglais, né en 1562 près de Lynn-Regis (Norfolk), m. en 1641, a laissé : Glossarium archæologicum, Londres, 1664 ; Collection des conciles d'Angleterre, 1639-64 ; Codex legum et veterum statutorum Angliæ, inséré par Wilkins dans ses Leges anglo-saxonicæ.

SPENCER. V. spencer et sunderland.

SPENDIUS, esclave romain, déserta, prit du service parmi les Carthaginois, et fut un des chefs de la révolte des mercenaires, qui, en 420 av. J.-C., mit Carthage à deux doigts de sa perte. Amilcar le défit en 239 et le fit mettre en croix.

SPENER (Phil. Jacques), fondateur de la secte des Piétistes, né en 1635 à Ribeauviller (Alsace), m. en 1705, fut prédicateur à Strasbourg, puis à Berlin. Il publia un grand nombre d'ouvrages théologiques empreints d'une piété mystique, parmi lesquels on remarque les Devoirs de la vie évangélique, et introduisit sa réforme à l'Université de Halle, qui devint le foyer du Piétisme. Spener est de plus un des fondateurs de la science héraldique en Allemagne : son principal ouvrage en ce genre est le Theatrum nobililatis Europæ, Francfort, 1668-78, 4 vol. in-fol.

SPENSER (c.-à-d. dépensier), famille illustre d'Angleterre qui a formé deux branches : l'une éteinte en 1414, l'autre qui subsiste encore et dont les membres portent depuis 1643 le titre de comtes de Sunderland (V. sunderland). — A la première appartiennent les deux Hugues Spenser, père et fils, tous deux favoris d’Édouard II, roi d'Angleterre. Jaloux de leur crédit, les barons réussirent par leurs menaces à les faire exiler (1320) ; mais tous deux revinrent en Angleterre l'année suivante, reprirent leur ascendant sur le roi, firent périr sur l'échafaud un grand nombre de barons, et forcèrent même la reine Isabelle, qui leur était contraire, à se retirer en France auprès de son frère Charles le Bel. En 1326, Isabelle revint à son tour avec une armée qu'avait fournie le comte de Hainaut et que commandait Roger, comte de Mortimer, assiégea et prit les deux Spenser et le roi dans Bristol : les deux favoris furent mis à mort ; le roi fut assassiné dans sa prison (1327).

SPENSER (Edmond), poëte anglais, né à Londres vers 1550, m. en 1599, fit paraître en 1579 le Calendrier du Berger, poëme qui lui valut la protection de Philippe Sidney, le Mécène du temps, devint secrétaire de lord Grey de Wilton, lieutenant général de l'Irlande, obtint dans ce pays une concession de terres de plus de 3000 acres, et s'y fixa. Il fit paraître en 1590 les trois premiers chants de la Reine des fées (The fairy queen), poëme qui lui procura une grande célébrité et lui valut la faveur d’Élisabeth, dont il reçut une pension ; en 1596 il ajouta à son œuvre trois autres chants. L'ouvrage devait en avoir 12 ; on croit que les six derniers furent détruits dans le pillage de la maison de l'auteur, lors de la révolte de Tyrone, en Irlande, et que le chagrin que lui causa cette perte abrégea ses jours. Ce poëme est une allégorie qui représente la cour d’Élisabeth : la Reine des fées n'est autre qu’Élisabeth elle-même. La lecture en est fatigante, surtout à cause des allusions perpétuelles et des fréquents archaïsmes. L'auteur a adopté la stance de 8 vers, usitée en Italie. La meilleure édition de ce poëme est celle de Londres, 1751, 3 v. in-8. On a encore de Spenser quelques autres ouvrages, le Conte de la mère Hubberd, satire ; les Larmes des Muses; mais on a perdu une grande partie de ses productions, notamment 9 comédies.

SPÉRANSKI (Michel GRAMATINE, comte), homme d'État russe, né en 1772 à Tcherkoutina (Wladimir), m. en 1839, occupa les plus hauts emplois sous les empereurs Paul, Alexandre et Nicolas, proposa une législation uniforme pour toute la Russie, et fut créé en 1810 secrétaire d'Empire, avec mission de remanier tout le système administratif. Disgracié en 1812 pour s'être montré favorable à l'alliance française, il fut rappelé en 1822, reprit son rang dans le Conseil de l'Empire et fut chargé en 1825 par l'emp. Nicolas de coordonner les lois et les coutumes des Slaves : après 7 années d'un travail assidu, il fit paraître en 1833 l'immense recueil du Svod sakonov (Corpus juris russici), en 15 v. in-4, et reçut en récompense le titre de comte. Il travaillait depuis 6 ans à tirer de ce premier travail un code plus simple et plus régulier, lorsqu'il fut emporté par la mort.

SPERCHIUS, auj. Hellada, fleuve de la Thessalie (Phthiotide), prenait sa source dans le Pinde, coulait de l'O. à l'E. et tombait dans le golfe Maliaque près d'Anticyre.

SPERLINGA, petite v. de Sicile (prov. de Catane), à 32 kil. S. de Cefalu, offrit en 1282 un asile aux Français fuyant le massacre des Vêpres siciliennes.

SPERONI (Sperone) degli alvarotti, écrivain, né en 1500 à Padoue, mort en 1588, obtint l'estime de Pie IV et de Grégoire XIII, mais eut avec l'Inquisition des démêlés qui finirent par l'éloigner du monde (1578). On a de lui une tragédie, la Canace, tirée des Héroïdes d'Ovide, qui a longtemps passé pour le chef-d'œuvre du théâtre moderne, et des ouvrages en prose (Dialogues, Lettres, Observations sur Virgile, etc.). Ses Œuvres ont paru à Venise en 1740, 5 vol. in-4.

SPETZIA, Tiparenus, île de l'Archipel, sur la côte E. de la Morée, à l'entrée du golfe de Nauplie : 9 kil. sur 5 ; 35 000 hab., la plupart marins et pêcheurs. Commerce important. Cette île fut une des premières à lever l'étendard de l'indépendance.

SPEUSIPPE, philosophe d'Athènes, neveu et disciple de Platon, lui succéda dans la chaire de l'Académie en 347 av. J.-C. et mourut en 339. Selon