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dont la description a été publié en 1760; il fabriqua des canons et des fusils d'une étonnante légèreté, fit marcher sur mer une voiture à 4 roues, trouva une lampe perpétuelle, perfectionna l'imprimerie, l'impression sur étoffes, etc.

SANSON (Nicolas), géographe, né en 1600 à Abbeville, m. en 1667, doit être réputé le père de là géographie et de la cartographie en France. Il enseigna la géographie au jeune roi Louis XIII et fut nommé par lui ingénieur militaire pour la Picardie, puis géographe ordinaire du roi et conseiller d'État. On a de lui plusieurs morceaux sur la géographie ancienne et moderne, et un grand nombre de cartes (Empire romain, Grèce ancienne, Gaule ancienne, Géographie sacrée, l’Angleterre, l’Allemagne, etc.). Bien que supérieures à celles d'Ortelius et de Mercator, ses cartes laissent encore à désirer, surtout sous le rapport des dimensions : il y suit aveuglément les longitudes de Ptolémée, donnant ainsi, par exemple, 300 lieues de trop en longitude à la Méditerranée. — Ses fils, Adrien et Guillaume, marchèrent sur ses traces; ils héritèrent du titre de géographe du roi, et le transmirent à leur petit-neveu Robert de Vaugondy.

SANS-SOUCI, château royal de Prusse, dans le Brandebourg, à 2 kil. N. O. de Potsdam, sur une hauteur d'où l'on jouit d'une belle vue, possède un vaste parc et une riche galerie de tableaux. Il fut construit en 1745 par Frédéric II, qui, dans ses écrits, prenait souvent le nom de philosophe de Sans-Souci. On connaît l'histoire du Meunier de Sans-Souci qui refusa de céder son moulin au roi et dont le moulin resta enclavé dans le parc du château.

SANSOVINO (Jacq. TATTI, dit), sculpteur et architecte, né à Florence en 1479, m. en 1570, n'a guère été surpassé dans la sculpture que par Michel-Ange. On a de lui en ce genre à Venise les 4 Évangélistes, le Tombeau de l'archevêque de Chypre, les statues colossales de Mars et de Neptune, les portes de bronze de la sacristie de St-Marc, et, à Rome, dans l'église St-Augustin, un groupe représentant Ste Anne, la Vierge et l'enfant Jésus. Comme architecte, il éleva à Venise la Monnaie, la bibliothèque St-Marc, les palais Cornaro et Delfino. Ses constructions unissent à la fécondité la correction, la noblesse et la grâce du style.

SANTA-AGATA, v. d'Italie, dans l'anc. roy. de Naples (Terre-de-Labour), à 2 k. S. de Sessa. Ruines de Minturnes; restes magnifiques d'amphithéâtre. — Autre v. de la Terre-de-Labour, à 21 k. E. de Capoue (cathédrale, abbaye) ; on nomme celle-ci Sta-Agata de' Goti.

SANTA-CATARINA (Brésil). V. CATHERINE (Ste).

SANTA-CRUZ, c.-à-d. Sainte-Croix, v. et port de l'île de Ténériffe, sur la côte E., par 18° 33' long. O., 28° 28' lat. N.; 9000 hab. Résidence du gouverneur général des Canaries. Belle ville, 2 châteaux forts, plusieurs batteries, quelques monuments. Grand commerce de vin des Canaries.

SANTA-CRUZ (ÎLES) ou DE LA REINE CHARLOTTE, archipel du Grand-Océan Équinoxial, entre 8° 30'-12° 15'lat. S. et 163° 20'-167° 40' long. E., se compose d'un grand nombre d'îles, dont les principales sont : Sta-Cruz ou Egmont, Vanikoro, Swalow, Duff, Ourry, Cherry, Mytre et Brawell. — Découvertes en 1595 par Mendana; revues en 1767 par l'Anglais Carteret, qui, ignorant la découverte déjà faite par Mendana, leur donna le nom d'îles de la Reine Charlotte.

SANTA-CRUZ-DE-LA-SIERRA, dép. de la Bolivie, entre ceux de la Paz au N. O., de Cochabamba au S. O., de Chuquisaca au S., le pays de Chiquitos au S. E., et celui des Moxos à l'E. et au N.; env. 70 000 h. ; ch.-l., Santa-Cruz. Mont. et forêts nombreuses; climat chaud et humide, beaucoup de riv. (Guapey, Mamorè, Parapiti, Sara); habitants : indigènes sauvages. Productions : riz, maïs, sucre, bois de construction, gibier, abeilles, etc. — La ville de Santa-Cruz-de-la-Sierra, dite aussi San-Lorenzo-de-la-Frontera, est sur le Guapey, à 450 kil. E. de la Paz; 10 000 hab. Évêché. Fondée en 1560 par Chaves.

SANTA-CRUZ (Alvarez de BASSANO, marquis de), amiral espagnol sous Charles-Quint, prit Oran sur les Barbaresques, enleva Tunis à Barberousse, 1535, et s'empara de Penon-de-Velez, 1564, combattit à Lépante, remporta en 1582 une victoire navale près de St-Michel, une des Açores, sur Strozzi, qui commandait la flotte française destinée à soutenir les droits du prieur de Crato, et anéantit ainsi le parti de ce prétendant; mais ternit sa gloire en traitant comme pirates tous ceux qui tombèrent en son pouvoir. Il mourut en 1587, au moment de prendre le commandement de la célèbre Armada.

SANTA-CRUZ-DE-MARZENADO (don Alvar, marquis de), d'une illustre maison des Asturies, né vers 1687, soutint bravement la cause de Philippe V en Espagne et en Sicile, fut ambassadeur à Turin, puis en France, fut envoyé en Afrique comme gouverneur de la ville d'Oran, et fut tué dans une sortie par les Arabes (1732). Il a laissé des Réflexions militaires, ouvrage estimé, trad. en franç. par Vergy, 1735.

SANTA-FÉ, v. des États-Unis (Nouv.-Mexique), par 107° 13' long. O., 36° 12' lat. N.; 8000 h. Aspect misérable. Entrepôt de toute la province. Aux env., mines d'or et d'argent. Cette ville fut prise par les États-Unis en 1846.

SANTA-FÉ, v. de la Plata, ch.-l. de l'État de Sta-Fé, au confluent du Parana et du Rio-Salado; 6000 h. Fondée en 1573 par Garay, elle fut longtemps la capit. de l'Entrerios. — L'État de Santa-Fé, entre ceux d'Entrerios (dont le sépare le Parana) à l'E., de Buénos-Ayres au S. E., de San-Luis au S. O., de Cordova au N., compte env. 60 000 hab.

SANTA-FÉ D'ANTIOQUIA, — DE BOGOTA, — DE GUANAXATO, etc. V. ANTIOQUIA, BOGOTA, etc.

SANTA-LUCIA, ch.-l. de cant. (Corse), à 19 kil. N. E. de Sartène; 930 h. Eaux sulfureuses.

SANTA-MARIA, une des Açores, au S. de l'île St-Michel : 20 k. sur 12; 5000 h.; ch.-l., Sta-Maria.

SANTA-MARIA-DE-BETHANCURIA, ch.-l. de l'île de Fortaventura ; 650 hab. Ainsi nommée en l'honneur de Béthencourt, qui le 1er occupa les Canaries.

SANTA-MARIA-DI-CAPUA, v. d'Italie, dans l'anc. roy. de Naples (Terre de Labour), à 4 kil. S. E. de Capoue et à 7 k. O. N. O. de Caserti; 9000 h. Palais de l'archevêque de Capoue. Cour criminelle et trib. civil.

SANTA-MARIA-DI-LEUCA, en lat. Leuca, v. d'Italie (Terre d'Otrante), à 16 kil. S. d'Alessano,. sur le cap de Santa-Maria-di-Leuca, qui forme l'extrémité S. de l'Italie; 3000 hab. Palais de l'évêque d'Alessano.

SANTA-MARIA-SICHÉ, ch.-l. de cant. (Corse), dans l'arr. d'Ajaccio ; 574 h.

SANTA-MARTA, v. de la Nouv.-Grenade (Magdalena), ch.-l. de la prov. de Sta-Marta, par 76° 29' long. O, 11° 19' lat. N. ; 6000 h. Évêché. Port franc; trois forts. — Fondée en 1554, brûlée en 1596 par Drake ; dévastée pendant la guerre de l'Indépendance, et presque détruite par un tremblement de terre en 1834. — La prov., sur la mer des Antilles, entre le dép. de Zulia (au Vénézuela) à l'E. et la prov. de Carthagène à l'O., a 500 kil. sur 100, et 65 000 hab.

SANTANDER, c.-à-d. St-André, Portus Blendium, v. forte et port d'Espagne (Vieille-Castille), ch.-l. de l'intendance de Santander, à 400 kil. N. de Madrid , sur le golfe de Biscaye; 20 000 hab. Évêché. Port militaire et de commerce; 2 châteaux forts; école de navigation. Fonderie royale d'ancres, canons, bombes, etc. Manuf. de tabacs, raffineries de sucre; fabriques de chapeaux, papier, toile à voile, liqueurs. Commerce actif, mais déchu depuis la déclaration d'indépendance de l'Amérique méridionale. Cabotage (avec Bilbao, Bayonne, etc.). Aux env., mines de fer. Les Français prirent cette ville en 1808. — L'intend. de S. a pour bornes le golfe de Biscaye au N., les Asturies à l'O., la Biscaye à l'E., les intend. de Burgos et de Palencia au S.; 5000 kil. carrés 200 000 hab.; elle comprend une partie des Asturies de Santillane. Sol peu fertile; pêche abondante.

SANTANDER, État de la Nouv.-Grenade, renferme 5 000 000 d'hect., avec une popul. d'env. 460 000 h.,