Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P3 - Q-Z.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

léon en 1806 pour délibérer sur les intérêts de leurs coreligionnaires. Les Rabbins attribuent à Moïse l'institution du Sanhédrin ; mais il ne paraît pas remonter au delà du temps des Macchabées.

SAN-JACINTO, riv. du Texas, se jette dans la baie de Galveston. Les Texiens battirent sur ses bords les Mexicains en 1836, ce qui assura leur indépendance.

SAN-JOAQUIM, fleuve de la Californie, coule du S. au N. et s'unit au Sacramento dans la baie de San-Francisco. Sables aurifères.

SAN-JOSÉ, v. du Guatemala, capit. de l’État de Costa-Rica, dans une belle vallée; 30 000 h. Évêché. Renversée en 1831 par un tremblement de terre.

SAN-JOSÉ DE CUCUTA. V. ROSARIO.

SAN-JUAN, une des îles Mariannes. V. GUAM.

SAN-JUAN, une des Prov.-Unies de la Plata, entre celles de Catamarca au N. et de San-Luis au S., 490 kil. sur 400 ; ch.-l. San-Juan-de-la-Frontera. Cette ville, située sur le Limari, à 1000 k. O. N. O. de Buenos-Ayres, non loin des frontières du Chili, compte 16 000 h. Évêché. Mines d'or et d'argent.

SAN-JUAN-DE-LOS-LLANOS, c.-à-d. de St-Jean-des-Plaines, v. de la Nouv.-Grenade, ch.-l. de la prov. de son nom, à 110 kil. S. E. de Santa-Fé-de-Bogota, sur la Cunimia (affluent du Guaviare). Aux env., mines d'or qu'on n'exploite plus. — La prov. est une immense plaine de 650 kil. de long sur 350 de large comprise dans la partie E. de la Nouv.-Grenade.

SAN-JUAN-DE-NICARAGUA, dite aussi San-Juan-del-Norte et Greytown, v. et port de l'Amérique centrale (Nicaragua), dans le golfe de Mexique, à l'embouch. d'un fleuve de San-Juan. Placée sur l'isthme de Panama, au lieu où l'on a projeté d'ouvrir un canal de jonction des deux océans, cette ville a été longtemps convoitée par l'Angleterre qui l'occupa en 1847 et par les États-Unis qui la bombardèrent en 1854.

SAN-JUAN-DE-PORTO-RICO, capit. de l'île Porto-Rico (Antilles espagnoles), sur la côte N., dans une presqu'île qui communique à la terre ferme par un long isthme; 30 000 hab.environ. Résidence du capitaine général et de l'évêque. Port sûr et spacieux; fortifications considérables. — Fondée en 1514; pillée par l'amiral Drake en 1594 et par le comte de Cumberland en 1597.

SANKHYA (c.-à-d. raison, raisonnement), nom donné chez les Hindous à deux systèmes de philosophie: le Sankhya de Kapila, qui n'admet que deux principes, la nature-matière et l'âme, et qui accorde au premier l'activité et l'unité, excluant toute action de la divinité ; le S. de Patandjali, qui reconnaît une intelligence suprême, créatrice et conservatrice, et admet une sorte de magie.

SANLECQUE (Louis de), poëte, né à Paris en 1652, m. en 1714, était fils et petit-fils d'habiles typographes, célèbres surtout comme graveurs en caractères. Il fut chanoine de Ste-Geneviève à Paris, enseigna quelque temps dans les colléges de cet ordre, puis devint prieur de Garnay près de Dreux. Il a composé des poésies latines, parmi lesquelles on remarque la pièce In obitum Lallemanni, et des poésies françaises, satires, épîtres, sonnets, madrigaux, etc. Ses satires ont quelque mérite; elles sont surtout dirigées contre les ridicules des gens d'église : on estime celles où il critique les Directeurs et les Mauvais gestes des Prédicateurs. Cependant Boileau, son contemporain, ne l'a pas épargné. Les poésies de Sanlecque n'ont été imprimées qu'après sa mort (notamment en 1726 et 1742).

SAN-LÉO, v. forte d'Italie (Urbin), sur le mont San-Léo, à 38 k. O. de Pesaro et à 9 k. S. O. de Saint-Marin; 12 000 h. Évêché, maison de détention.

SAN-LÉON DE NICARAGUA. V. NICARAGUA.

SAN-LORENZO, ch.-l. de cant. (Corse), à 18 kil. N. E. de Corte; 526 hab. Blé, huile, vin.

SAN-LUCAR-DE-BARRAMEDA, Fanum S. Lucieri, v. et port d'Espagne (Cadix), à 30 kil. N. O. de Cadix, sur la r. g. et à l'embouch. du Guadalquivir dans l'Océan; 17 000 hab. Elle sert de port à Séville. Coton, soieries, cuirs, savons; vins excellents. Prise sur les Maures en 1264 par Alphonse le Sage.

SAN-LUCAR-LA-MAYOR, v. d'Espagne (Séville), à 11 kil. O. de Séville; 2000 h. Elle avait titre de duché et de grandesse et appartenait à la maison de Guzman : Guzman d'Olivarès fut duc de San-Lucar.

SAN-LUIS, un des États de la Plata, dans le S. O., entre ceux de San-Juan, de Cordova, la Patagonie et le Chili; 860 kil. sur 50; env. 40 000 hab.; ch.-l., San-Luis-de-la-Punta, ville de 3000 h. Montagnes au N. et à l'O. Sol très-fertile ; gros bétail.

SAN-LUIS-DE-MARANHAO (Brésil). V. MARANHAO.

SAN-LUIS-DE-POTOSI, v. du Mexique, ch.-l. de l'État de son nom, par 103° 15' long. O., 22° 2' lat. N. ; 12 000 hab. (et env. 60 000 avec les faubourgs). Collége. Ville bien percée et décorée de monuments. C'est là que se réfugia le président Juarez en 1863. — L'État de San-Luis-de-Potosi, à l'E. et très-près de la mer, est situé entre les États de Zacatecas et de Guanaxuato à l'O.,de Queretaro au S., de Vera-Cruz au S. E., de Tamaulipas à l'E., et de Nouv.-Léon au N., et compte env. 370 000 h. Mines d'argent, jadis immensément riches : celles du N. le sont encore.

SAN-MARCO, Argentana, v. d'Italie (Calabre Cit.), à 32 kil. N. de Cosenza; 2500 hab. Évêché.

SAN-MARTIN (Don-Juan), un des héros de l'Amérique du Sud, né vers 1780 dans la Plata, m. en 1851, combattit d'abord en Espagne contre les Français, quitta ce pays après le retour de Ferdinand VII et la dissolution des Cortès, fut élu général par les insurgés de Buénos-Ayres, entra dans le Chili, dont il assura l'affranchissement par les victoires de Chacabuco et de Maypo, 1818, puis pénétra dans le Pérou et prit Lima, 1821. Pour prévenir une dangereuse rivalité, il céda avec désintéressement le commandement à Bolivar, et vint en 1822 se fixer en France, où il passa le reste de ses jours.

SAN-MARTINO, ch.-l. de cant. (Corse), dans l'arr. de Bastia; 829 hab.

SAN-MICHELI, architecte et ingénieur, émule de Bramante et de San-Gallo, né à Vérone en 1484, m. en 1549, embellit et fortifia Venise, ainsi que Parme, Plaisance et Vérone, bâtit plusieurs palais à Venise et à Vérone, éleva les magnifiques tombeaux du Bembo et de Contarini à Padoue, et inventa en 1527 les bastions pentagones, adoptés après lui par tous les ingénieurs et perfectionnés par Vauban.

SAN-MIGUEL, v. de l'Amérique centrale, dans l'État de San-Salvador, ch.-l. de dép., à 144 kil. E. de San-Salvador et à 35 O. du golfe de Fonseca, dans le Grand-Océan; 6000 h. Climat malsain. Fondée en 1530.

SAN-MIGUEL, une des Açores. V. SAINT-MICHEL.

SAN-MIGUEL-DE-IBARRA. V. IBARRA.

SAN-MIGUEL-DE-TUCUMAN. V. TUCUMAN.

SAN-MINIATO, v. de Toscane, à 30 kil. O. S. O. de Florence; 2500 hab. Évêché, lycée. Berceau des Borromées et de la famille Bonaparte.

SANNAZAR (Jacq.), poëte, né à Naples en 1458, mort en 1530, fut protégé par les princes aragonais. Après la chute de Frédéric d'Aragon, il accompagna ce prince en France et résista aux avances de Gonsalve de Cordoue, général de Ferdinand le Catholique, qui voulait l'attirer dans son parti. On a de lui des poésies latines fort estimées, qui l'ont fait surnommer le Virgile chrétien : De partu Virginis, en 3 chants ; Lamentatio de morte Christi ; 5 églogues marines ou piscatoresques, et des Œuvres italiennes (l’Arcadia, roman mêlé de prose et de vers, 1504; des sonnets, des canzoni, 1530, des Lettres, etc.), qui ont été réunies à Padoue, 1723. Il publia la plus grande partie de ses œuvres sous le nom d’Actius Sincerus, nom qu'il portait comme membre de l'Académie de Pontanus. Le De partu Virginis a été traduit en prose par Colletet, 1646, et en vers par Valory, 1838. On reproche à Sannazar d'avoir, dans ses poésies chrétiennes, sans cesse mélangé le sacré et le profane.

SAN-NICOLAO, ch.-l. de cant. (Corse), à 36 k. S. de Bastia; 631 hab. Vins, châtaignes.