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SAINT-JEAN, v. et port de l'Amérique sept.(Nouv.-Brunswick), à l'embouch. d'une riv. de même nom; 15 000 h. Port franc ; commerce actif.

SAINT-JEAN, ch.-l. de l'île d'Antigoa (Petites-Antilles anglaises), sur la côte N. O. ; de 10 à 15 000 h. Bon port; 3 forts. Commerce considérable.

SAINT-JEAN, ch.-l. de l'île de Terre-Neuve, sur la côte au S. E. ; 12 000 h. Bon port. Brûlée en 1846.

SAINT-JEAN, une des îles Vierges (Antilles danoises), à 4 k. E. de St-Thomas, par 67° 0' long. O. ; 12k. sur 5 ; 6000 hab. Port vaste. Établissement de frères Moraves. Occupée en 1671 par les Danois, l'île a été ouverte en 1834 au commerce de toutes les nations.

SAINT-JEAN-D'ACRE, v. de Syrie. V. ACRE.

SAINT-JEAN-D'ANGÉLY, ch.-l. d'arr. (Charente-Inf.), sur la Boutonne, à 60 k. S. E. de La Rochelle ; 6392 h. Trib. de 1re instance et de commerce, collége, société d'agriculture. Fabrique de poudre et de gros souliers dits de Niort, dépôt d'étalons, grand commerce d'eau-de-vie dite de Cognac, et de bois de construction. Cette ville envoya en 1789 aux États généraux Regnauld, dit de Saint-Jean-d'Angély, à qui elle a érigé une statue en 1863. — La ville se forma autour d'un monastère fondé par Pépin, roi d'Aquitaine. Elle obtint une charte de commune en 1204. Charles V étendit ses franchises, pour récompenser sa fidélité pendant les guerres avec les Anglais. Elle adopta le Protestantisme au XVIe s., fut prise en 1569 par le duc d'Anjou (Henri III), et en 1621 par Louis XIII, qui rasa ses fortifications.

SAINT-JEAN-DE-BOURNAY, ch.-l. de cant. (Isère), sur la Véronne, à 18 kil. E. de Vienne ; 3501 h. Toile à voiles, draps croisés; grains, bestiaux, volailles.

SAINT-JEAN-DE-BRÉVELAY, ch.-l. de cant. (Morbihan), à 28 kil. S. O. de Ploërmel; 2509 h.

SAINT-JEAN-DE-DAYE, ch.-l. de cant. (Manche), près de la Vire, à 15 kil. N. de St-Lô; 283 h.

SAINT-JEAN-DE-LOSNE, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), sur la r. dr. de la Saône, à sa jonction avec le canal de Bourgogne, et près de l'embouch. du canal de Monsieur, à 43 kil. N. E. de Beaune; 1860 h. Trib. de commerce. Grand commerce des produits du pays : vins, fers, bois, charbon, briques. Patrie de dom Martène. Cette ville a soutenu deux siéges célèbres, l'un en 1273, l'autre en 1636 : dans ce dernier, 4000 citoyens et 50 soldats tinrent contre 50 000 Espagnols et Allemands, et les forcèrent de se retirer : d'où le surnom de Belle-Défense donné à la ville.

SAINT-JEAN-DE-LUZ, ch.-l. de cant. (Basses-Pyrénées), à 18 kil. S. O. de Bayonne, au fond du golfe de Gascogne; 2793 hab. Port vaste, mais qui s'ensable; fort, batteries. École de navigation. Pêche de la sardine et du thon. — C'est dans cette ville que fut célébré le mariage de Louis XIV, en 1660. Il y eut près de là plusieurs engagements entre les Français et les Espagnols en 1793 et 1813.

SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE, ch.-l. d'arr. (Savoie), à 50 kil. S. de Chambéry, sur l'Arc; 3254 h. Évêché. Station de chemin de fer, jardin botanique. Fabriques de fromages; commerce de transit. Cette ville, anc. capit. du comté de Maurienne, fut prise par les Français au commencement de la Révolution et devint ch.-l. d'arr. dans le dép. du Mont-Blanc.

SAINT-JEAN-DE-MONTS, ch.-l. de c. (Vendée), près de l'Océan, à 54 k. N. O. des Sables d'Olonne ; 4021 h.

SAINT-JEAN-DE-SOLEYMIEUX, ch.-l. de c. (Loire), à 12 kil. S. de Montbrison; 1325 hab.

SAINT-JEAN-DU-GARD, ch.-l. de cant. (Gard), dans les Cévennes, à 22 kil. O. d'Alais; 4240 hab. Église calviniste. Filatures de soie, bonneterie de soie. Aux env., mines de houille (à Sénéchas et Portes).

SAINT-JEAN-EN-ROYANS, ch.-l. de cant. (Drôme), sur la Lionne, à 35 kil. E. de Valence; 2563 h.

SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT, Imus Pyrenæus, ch.-l. de cant. (B.-Pyrénées), au pied des Pyrénées, sur la Nive, à 41 kil. O. de Mauléon; 1999 hab. Place forte, citadelle (bâtie en 1680). Commerce de laines et d'agaric. — Fondée en 716, cette ville appartint longtemps à l'Espagne et fut la capitale de la Basse-Navarre, dont elle suivit le sort; elle a été cédée à la France par le traité des Pyrénées (1659).

SAINT-JEAN-DE-NICARAGUA. V. NICARAGUA.

SAINT-JEAN-D'ULLOA. V. VERA-CRUZ.

SAINT-JEAN, noble famille anglaise, d'où sortit le fameux Bolingbroke, a pour chef Olivier St-Jean, de Bletsho, dans le comté d'Oxford, qui fut fait baron par Élisabeth. V. BOLINGBROKE.

SAINT-JEAN (CHRÉTIENS de). V. CHRÉTIENS.

SAINT-JEAN-DE-JÉRUSALEM (Ordre de). V. HOSPITALIERS et MALTE.

SAINT-JEOIRE, ch.-l. de c. (Hte-Savoie), dans l'anc. Faucigny, à 8 k. N. E, de Bonneville; 1765 h. Clouteries, marché de mulets et bestiaux.

SAINT-JOUAN, ch.-l. de c. (Côtes-du-Nord), à 22 kil. S. O. de Dinan ; 722 hab.

SAINT-JULIEN, ch.-l. de c. (Jura), à 34 kil. S. de Lons-le-Saulnier; 773 h. Élève de mulets.

SAINT-JULIEN, bg de la Gironde, à 4 k. S. de Pauillac, sur la r. g. de la Gironde; 1400 h. Vins renommés. Maisons de campagne élégantes. Château de Beychevelle (corruption de Baisse-voile), qui percevait jadis un péage sur tout navire remontant à Bordeaux.

SAINT-JULIEN, ch.-l. d'arr. (Hte-Savoie), à 30 k. N. d'Annecy; 1482 h. Anc. ch.-l. de l'intendance sarde de Carouge. Il y fut signé plusieurs traités entre le duc de Savoie et la république de Genève.

SAINT-JULIEN-DE-CHAPTEUIL, ch.-l. de c. (Hte-Loire), à 13 kil. E. du Puy; 2678 h. Vieux château.

SAINT-JULIEN-DE-VOUVANTES, ch.-l. de c. (Loire-Inf.), à 14 kil. S. E. de Chateaubriand; 2007 h. Étang.

SAINT-JULIEN-DU-SAULT, ch.-l. de c. (Yonne), à 11 k. N. O. de Joigny; 2331 hab. Acier poli, draps communs, tanneries, moulins à tan.

SAINT-JULIEN-EN-JARREST, bg du dép. de la Loire, sur le Gier, à 15 kil. N. E. de St-Étienne; 4058 hab. Forges, armurerie.

SAINT-JULIEN-L'ARS, ch.-l. de c. (Vienne), à 14 kil. E. de Poitiers; 1106 hab. Tuileries, briqueteries.

SAINT-JUNIEN, ch.-l. de c. (Hte-Vienne), à 11 kil. N. E. de Rochechouart, sur la Vienne et la Glane; 6795 h. Collége. Belle église, renfermant le tombeau du saint et une chapelle de la Vierge, que Louis XI vint visiter en pèlerinage en 1464 et 1465. Gants, chapeaux, couvertures de laine et coton, porcelaine, poterie. Mulets, chevaux.

SAINT-JUST ou YUSTE, monastère d'Hiéronymites, en Espagne (Estramadure), à 40 kil. env. de Placencia. C'est là que se retira Charles-Quint après son abdication (1556).

SAINT-JUST-EN-CHAUSSÉE, ch.-l. de c. (Oise), sur le chemin de fer du Nord, à 16 kil. N. de Clermont-en-Beauvaisis ; 1745 hab. Il tire son nom d'une de ces anciennes chaussées dites de Brunehaut.

SAINT-JUST-EN-CHEVALET, ch.-l. de c. (Loire), à 27 kil. S. O. de Roanne; 2536h. Aux env., plomb, beau marbre. — On trouve dans le même département deux autres villes de même nom : St-Just-la-Pendue (3082 h.), et St-Just-sur-Loire (2237 h.).

SAINT-JUST (Antoine), fameux conventionnel, né en 1768 ou 1769, à Decize, était fils d'un ancien officier. A peine sorti du collége et plein des souvenirs des républiques anciennes, il adopta avec enthousiasme les principes de la Révolution, fut député en 1792 à la Convention par le dép. de l'Aisne, s'y fit remarquer par l'exaltation de ses opinions, surtout dans le procès de Louis XVI, contribua puissamment à la mort de ce prince, à l'établissement de la république et à la concentration de tous les pouvoirs dans la Convention ; se lia étroitement avec Robespierre, eut part au mouvement du 31 mai contre les Girondins, entra au Comité de Salut Public, et fut un de ceux qui organisèrent le régime de la Terreur; alla en mission avec Lebas à l'armée du Rhin, où il ordonna une foule d'exécutions, mais où en même temps il exalta les courages; devint président de la Convention au 19 février 1794, se chargea des rap-