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fluents occidentaux du Gange, les Pandæ, nation puissante, habitant 300 villes, pouvant armer 150 000 hommes et 600 éléphants de guerre, et néanmoins soumise au gouvernement des femmes; enfin, au S. de l'Inde un Pays de Pandion, ayant pour capitale Modura (auj. Madura, en face de Ceylan) : ce dernier royaume comprenait à l'époque d'Alexandre toute la pointe de la presqu'île, la côte du Malabar et celle de Coromandel jusqu'au cap Calimère; mais, au temps de Ptolémée, il était réduit à l'intérieur du pays et à la côte de Coromandel jusqu'au cap Cory.

PANDIT, nom indien qui correspond à celui de docteur, est ordinairement porté par les Brahmes qui se destinent à l'enseignement.

PANDJAB, PANDJNAD. V. PENDJAD, etc.

PANDOLFE I, dit Tête de Fer, prince lombard, de Capoue, fils et successeur de Landolfe IV, régna de 961 à 981, réunit sous sa domination, grâce à l'appui d'Othon I, les villes de Bénévent, Capoue, Salerne, Camerino, Spolète. fut en guerre avec les Grecs qui le battirent à Bovino (juin 968) et le firent prisonnier, redevint libre en 970, essaya de se venger des attaques que les Napolitains avaient dirigées sur ses États en son absence, mais ne put prendre Naples. — Quatre autres princes du même nom et de la même maison régnèrent après lui à Capoue.

PANDORE, nom de la 1re femme, selon la Fable. Elle fut modelée par Vulcain, animée par Minerve, et dotée de toutes les qualités par les autres dieux, qui chacun lui firent un don (d'où son nom, dérivé de pan, tout; dôron, don). Jupiter, voulant punir Prométhée d'avoir dérobé le feu céleste, lui envoya Pandore pour épouse, après avoir mis entre ses mains une boîte où tous les maux étaient enfermés. Prométhée, soupçonnant un piége, refusa de recevoir Pandore et sas présents; mais Épiméthée, son frère, moins prudent, l'accueillit, la prit pour épouse et ouvrit la boîte: aussitôt tous les maux se répandirent sur la terre; il ne resta au fond de la boîte que l'espérance. L'invasion de tous les maux fit naître le siècle de fer. Pandore est l’Ève des Grecs.

PANDOSIE, v. d’Épire, au S., aux confins de la Molosside et de la Thesprotie, sur une riv. d'Achéron.

PANDOUR, vge de Hongrie (Pesth), à 36 kil. S. de Kolotza : ses habitants, d'abord employés à la poursuite des voleurs, puis organisés en corps francs, ont fait donner le nom de Pandours aux divers corps francs que l'Autriche avait à sa solde.

PANDOUS ou PANDAVAS, cinq frères célèbres dans la mythologie indienne, qui, suivant le Mahabharata, disputèrent le trône de l'Inde aux Kourous, leurs cousins, et finirent par l'emporter sur eux par la protection de Krichna. La lutte des Kourous et des Pandous a fourni nombre d'épisodes au Mahabharata.

PANÉAS. V. CÉSARÉE DE PALESTINE.

PANETIER (le Grand), officier de la couronne de France. V. ce mot au Dict. univ. des Sciences.

PANÉTIUS. V. PANÆTIUS.

PANFILI. V. INNOCENT X.

PANGE, v. d'Alsace-Lorraine, sur la Nied, à 12 k. S. E. de Metz; 394 hab. Beau château.

PANGÉE, Pangæus, auj. monts Castagnia ou Pounar-Dagh, petite chaîne de mont. de la Thrace et de la Macédoine, joint le Rhodope à l'Hémus, et donne naissance au Nestus. On y trouvait des mines d'or et d'argent.

PANIN (Nikita Ivanovitch, comte), issu des Panini, illustre famille de Lucques, né à St-Pétersbourg en 1718, m. en 1783, était fils de Jean Panin, général de Pierre Ier. D'abord soldat dans les gardes de l'impératrice Élisabeth, il devint son chambellan, puis son écuyer, fut ambassadeur à Copenhague en 1747, à Stockholm en 1749, gouverneur du grand-duc Paul Pétrowitch de 1760 à 1773, et enfin ministre de Catherine II, qu'il avait aidée à monter sur le trône. — Son frère, P. Panin, se distingua à la prise de Bender et triompha de l'insurrection de Pougatchef.

PANIONIUM, nom donné à la confédération ionienne et au lieu où s'assemblaient ses députés. On y comptait 12 cités : Éphèse, Milet, Myonte (remplacée dans la suite par Smyrne), Phocée, Colophon, Téos, Érythres, Clazomènes, Priène, Lébédos, Samos, Chios. Le lieu de la réunion était un temple bâti sur le mont Mycale en l'honneur de Neptune par les colonies confédérées. Les Ioniens y célébraient en commun des fêtes appelées Panionia, mêlées de sacrifices en l'honneur du Dieu et de jeux solennels. D'après les Marbres de Paros, l'établissement de ces jeux, destinés à resserrer les liens qui unissaient les villes ioniennes, remontait à l'année qui précéda l'ère des olympiades, c.-à-d. à l'an 777 av. J.-CV.

PANIPOT ou PANIPET, v. de l'Inde anglaise (Pendjab), à 85 kil. N. O. de Delhi. Il se livra, dans ses environs deux grandes batailles : en 1525, les Mongols y défirent les Afghans; en 1761, ceux-ci taillèrent en pièces les Mahrattes.

PANNAH, v. de l'Inde anglaise, dans l'Allah-Abad et le district de Bundelkand, à 160 k. O. S. O. d'Allah-Abad. Aux environs, riches mines de diamants, qui, sous le règne d'Akbar, rapportaient 2 500 000 fr. par an, mais qui sont en partie épuisées aujourd'hui.

PANNONIE, Pannonia, auj. partie E. de l’Autriche, Esclavonie, Croatie, et partie O. de la Hongrie; région de l'Europe anc., bornée au N. et à l'E. par le Danube, qui la séparait de la Germanie et de la Dacie, à l'O. par le Norique, dont la séparait le mont Cétius, et au S. O., vers l'Italie, par les Alpes Cottiennes. Ce pays fut dès le IIe s. divisé en deux provinces : Pannonie 1re ou Haute, et Pannonie 2e ou Basse, séparées par l’Arrabona (Raab). La 1re était à l'O. et avait pour capitale Petovio (auj. Petau); la 2e, à l'E., eut pour capit. d'abord Aquincum (Vieux-Bude), ensuite Sirmium. Au IVe s., on retrancha de la Pannonie 2e la pays entre la Drave et la Save, auquel on donna le nom de Savie : Sirmium en fut le ch.-l., et Aquincum redevint celui de la Pannonie 1re. — Les premiers habitants de la Pannonie étaient Celtes d'origine. Longtemps indépendants, ils furent soumis par les rois de Macédoine Philippe et Alexandre. Auguste pénétra dans cette contrée, et Tibère, après une guerre de plusieurs années, en compléta la conquête. Lors du partage de l'empire, elle fut comprise dans l'empire d'Occident et dépendit du diocèse d'Illyrie. Des Romains, elle passa aux Huns, puis aux Ostrogoths (V. ce nom). Revenue à l'Empire sous Justinien, elle fut ensuite conquise par les Lombards, puis par les Avares, et enfin comprise dans l'empire de Charlemagne. Les Hongrois en enlevèrent une grande partie aux descendants de ce prince.

PANOFKA (Théod.), savant prussien, né à Breslau en 1801, m. en 1858, était conservateur des vases peints du musée de Berlin et correspondant de l'Institut. Il s'est exclusivement occupé de céramographie et a écrit sur cette branche des antiquités un grand nombre d'ouvrages, allemands, français et italiens, qui ont avancé la science.

PANOPOLIS (c.-à-d. ville de Pan), primitivt Chemmis, auj. Akmym, v. de la Hte-Égypte, sur la r. dr. du Nil, entre Ptolémaïs et Antæopolis et vis-à-vis Crocodilopolis. Osiris, le Pan des Grecs, y était particulièrement honoré (d'où le nom grec de la ville). Le poëte Nonnus y naquit.

PANORME, auj. Palerme, v. de Sicile, sur la côte N., fondée par les Phéniciens, fut la capit. de la Sicile carthaginoise, et fut prise par les Romains en 254 av. J.-C. Gélon y défit le Carthaginois Amilcar en 480 av. J.-C. V. PALERME. — Le nom de Panormus, qui veut dire port sûr, désigne aussi plusieurs ports de l'anc. Grèce,en Épire, en Attique, en Achaïe.

PANSA (C. Vibius), consul en 43 av. J.-C., avec Hirtius, marcha avec son collègue contre M. Antoine, fut vaincu devant Modène et périt dans la bataille.

PANTALÉON (S.), était médecin, et subit, à ce qu'on croit, la martyre à Nicomédie, sous Galère, en 303. On l'honore le 27 juillet.

PANTALÉON (Jacques), pape. V. URBAIN IV.