Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/595

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PALMA, ch.-l. des îles Baléares, dans l'île de Majorque, sur la côte S. O.; 40 000 hab. Port, avec deux châteaux forts. Évêché, cour d'appel, université, école de navigation, de dessin; société économique; musée d'antiquités, bibliothèques. Superbe cathédrale gothique; palais du gouverneur, hôtel de ville, bourse dite la Lonja. Vins célèbres; soieries, lainages. Patrie de Raymond Lulle.

PALMA, une des Canaries, par 20° long. O. et 28° lat. N.: 600 kil. carr.; 34 000 hab.; ch.-l. Sta-Cruz de Palma. Mont. élevée de 3670m au-dessus de la mer; sol volcanique; côtes fertiles, pêche abondante.

PALMA-CAYET. V. CAYET.

PALMARIA, îlot situé dans le golfe de Gênes, au S. de Piombino. Marbre noir veine d'or, dit portoro.

PALMAROLA, Palmaria en latin, île d'Italie mérid., dans la mer Tyrrhénienne, à l'O. de Ponza.

PALMAS (LAS), v. forte d'Espagne (Canaries), sur la côte E. de la Grande-Canarie, capit. de toute la prov. des Canaries, au milieu d'une délicieuse valée, à l'emb. de la Giniguada; 9000 hab. Évêché, cour d'appel; belle cathédrale. Climat tempéré et sain; maïs, patates, fruits, vins, pêche, cabotage.

PALMAS (Golfe de), Sulcitanus sinus, golfe de la Sardaigne, sur la côte S. O.

PALMELLA, v. de Portugal (Estramadure), à 8 k. N. E. de Sétubal; 3000 hab. Couvent où réside le grand prieur de l'ordre de Santiago.

PALMELLA (don P. de SOUZA-HOLSTEIN, duc de), homme d'État portugais, né en 1786 à Turin, mort en 1850, fut nommé par Jean VI plénipotentiaire au congrès de Vienne (1814), puis ministre des affaires étrangères, prépara, après la révolution de 1820, une charte pour le Portugal, et eut la plus grande part à l'établissement du trône de dona Maria (1834), qui le chargea de former un cabinet; forcé de quitter le pouvoir, il y rentra à la chute du ministère Cabrai (1846) et fut de nouveau placé à la tête du cabinet, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort.

[[w:Henry John Temple (3e vicomte Palmerston)|PALMERSTON (Henri-Temple, vicomte)]], h. d'état anglais, né en 1784 à Broadlands (Southampton), m. en 1865; fit de brillantes études à l'Université de Cambridge, et dans sa jeunesse fut dévoué au parti tory : comme tel, il fut envoyé, dès 1806, à la chambre des communes par Newport, puis (1811-1831) par Cambridge; il devint en 1811, sous Portland, lord de l'amirauté, et fut secrétaire de la guerre sous les ministères qui se succédèrent de 1809 à 1830. Vers cette époque, il entra dans les rangs des whigs, ce qui lui fit perdre les suffrages de Cambridge; mais il fut en 1835 renvoyé au parlement par Tiverton, où son mandat lui fut toujours renouvelé depuis. Ministre des affaires étrangères, de 1830 à 1841, sous les ministères whigs des lords Grey et Melbourne, il reprit et occupa, de 1846 à 1851, puis de 1855 à 1858 et de 1859 à 1865, ces fonctions pour lesquelles il montra une remarquable aptitude, et où il présida à toute la politique étrangère de son pays; il fut dès lors le véritable chef du ministère. Il s'efforça de maintenir un équilibre diplomatique propre à assurer à l'Angleterre une influence prépondérante. Ses principaux actes en ce sens sont : le traité de la quadruple alliance (15 juillet 1840), conclu avec la Russie, l'Autriche et la Turquie; la rupture de l'entente cordiale avec la France à propos des mariages espagnols (1846); l'appui direct et indirect donné à la Révolution italienne (1859 et années suivantes); la résistance au percement de l'isthme de Suez, etc.

PALMES (cap des), cap situé à l'extrémité N. O. du golfe de Guinée, par 4° 81' lat. N., 10° 1' long. O.

PALMEZEAUX-CUBIÈRES. V. CUBIÈRES.

PALMYRE, Tadmor en arabe, v. célèbre de la Syrie ancienne, dans une oasis, au milieu du désert qui s'étend entre Damas et l'Euphrate, à 260 k. N. E. de Damas et à 140 k. O. de l'Euphrate, fut ainsi nommée à cause de ses beaux palmiers, et dut à sa position un grand commerce de transit et des richesses considérables. On en attribue la fondation à Salomon. Détruite par Nabuchodonosor le Grand lorsqu'il marchait sur Jérusalem, elle se releva bientôt. Sous les Séleucides, elle servit d'intermédiaire entre leurs deux capitales, Séleucie et Antioche. Elle eut longtemps de petits princes, qui se maintinrent dans une espèce d'indépendance jusqu'au IIIe s., époque à laquelle ils devinrent tributaires de Rome. Odénat, l'un d'eux, se rendit célèbre sous Gallien par ses exploits contre les Perses et contre plusieurs des trente tyrans; il en fut récompensé par le titre d'Auguste (c.-à-d. d'associé à l'empire). Zénobie, sa veuve, se fit après sa mort proclamer reine d'Orient, mais elle attira ainsi sur ses États les armes d'Aurélien : elle succomba, et avec elle périt la principauté de Palmyre, qui devint province romaine (272). — Les ruines de la ville de Palmyre sont encore magnifiques; elles sont situées par 34° 25' lat. N., 36° 40' long. E., à 245 kil. S. E. d'Alep, à 260 kil. N. E de Damas, et ont conservé le nom de Tadmor, on y remarque surtout les restes du temple du Soleil. Elles ne furent connues des Européens qu'en 1691; elles ont été éloquemment décrites par Volney.

PALMYRÈNE, territoire de PALMYRE.

PALNATOKE, corsaire danois au Xe s., avait formé une espèce d'association de piraterie chevaleresque, dont le fort d'Iæmsborg (dans l'île Wollin) était le ch.-lieu. Il tua en 991 Harald Blaatand. Il est le héros d'une tragédie d'Œhlenschlæger.

PALOMINO DE VELASCO (Antonio), peintre espagnol, né à Bujalance, près de Cordoue, en 1653, m. en 1725, travailla immensément à Madrid, à l'Escurial, à Valence, à Grenade, à Cordoue, et fut nommé en 1690 peintre de la cour. On vante surtout sa Confession de S. Pierre, à Valence, ses fresques du chœur de l'église de Cordoue, et celles du chœur des Chartreuses de Grenade. Cet artiste dessinait purement, composait avec soin et connaissait bien l'anatomie et la perspective; sa couleur est agréable et pleine d'harmonie; mais ses types et ses expressions manquent souvent de noblesse. On a de lui le Musée de peinture, Madrid, 1715-24, 3 vol. in-fol., dont le dernier contient l'histoire des peintres espagnols.

PALOS, v. et port d'Espagne, dans l'anc. Andalousie, à 15 kil. S. de Huelva, à l'emb. du Tinto dans l'Atlantique; 1000 h. C'est là que Christ.Colomb s'embarqua pour la découverte de l'Amérique (1492).

PALSGRAVE (Jean), grammairien anglais, né à Londres vers 1480, m. vers 1554, enseigna le français à la princesse Marie, sœur de Henri VIII. Il a publié en 1530, sous le titre d’Éclaircissement de la langue française, en anglais, une grammaire française, la plus ancienne connue, qui est utile pour l'histoire de la langue et de la littérature, parce que l'auteur choisit ses exemples dans les poëtes et les écrivains des XIVe et XVe siècles. Ce livre, excessivement rare, a été réimprimé en 1852 par Génin dans les Documents inédits sur l'histoire de France.

PALUS MÆOTIS, la mer d'Azov. V. MÉOTIDE.

PAMIERS, v. de France, ch.-l. d'arr. (Ariége), à 19 k. N. de Foix, sur l'Ariége; 7910 h. Évêché, suffragant de Toulouse, institué en 1296; trib. de 1e inst., collége. Filatures, limes, faux; fromages, bestiaux. Aux env., source minérale qui guérit les obstructions. — Cette ville, nommée primitivement Fredelas, en latin Fredelatum ou Fridelacum, fut la capitale de l'ancien comté de Foix. Roger de Foix, de retour de la 1re croisade, y bâtit vers 1104 un château qu'il nomma Apamée du nom d'une ville de Syrie; de là, par corruption, le nom moderne de Pamiers. L'emplacement de ce château forme auj. la promenade du Castellat, d'où l'on jouit d'une vue magnifique. Pamiers fut dévastée par la peste en 1553, prise et saccagée par le prince de Condé en 1628.

PAMISUS, riv. du Péloponèse, se jetait dans le golfe de Messénie après avoir formé la limite entre la Messénie et la Laconie. — Riv. de Thessalie, affl. du Pénée.