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Australie propre, dite aussi Nouv.-Hollande.
Groupe des Papous.
Arch. de la Louisiade.
Arch. de la Nouv.-Bretagne.
Autralie (au milieu) Arch. de Salomon.
Archipels, Arch. de La Pérouse.
Arch. de Quiros.
Groupe de la Nouv.-Calédonie.
Gr. de Norfolk.
Gr. de la Tasmanie.
Gr. de la Diéménie.
Arch. de Mounin-Volcanique.
Arch. des Mariannes.
Polynésie Boréale, dite aussi Micronésie, Arch. de Palaos.
Arch. des Carolines.
Sporades boréales.
Archipel central ou de Mulgrave,
Arch. de Viti.
Arch. de Tonga ou des Amis.
Polynésie et Micronésie (à l’E.) Arch. d’Ooua-Horn.

Arch. de Hamoa.

Arch. de Kermadec.
Polynésie Australe, Arch. de Cook.
Gr. de Toubouai.
Arch. de Tahiti.
Arch. Poumatou.
Arch. de Mendana.
Arch. de Hawaii ou des îles Sandwich.

L’Océanie a peu de montagnes, sauf dans les grandes îles occidentales. Généralement le climat y est chaud et humide. Le sol est très-fertile et produit tous les fruits des zones tropicales. La mer abonde en poissons, en mollusques, en zoophytes ; les côtes sont hérissées de bancs de coraux. Les habitants forment deux masses, les peuples malaisiens et les peuples nègres ; ils sont en général peu civilisés. Il y a cependant des traces de civilisation assez ancienne à Java, à Sumatra, aux Philippines ; les insulaires de Tahiti, des îles Sandwich, d’Hamoa, des Marquises, de Tonga, ont quitté l’état sauvage depuis les visites des Européens. La plupart des Polynésiens sont d’intrépides navigateurs : ils fendent la mer sur des pirogues d’une grande légèreté. Un Polythéisme plus ou moins grossier règne chez les indigènes ; l’Islamisme est la religion des Malais ; le Brahmanisme subsiste encore à Java et dans quelques îles voisines. Les îles colonisées par les Européens se partagent entre les divers cultes chrétiens. — Les anciens ne connaissaient pas l’Océanie : Marco-Polo, dès le XIIIe s., avait visité les îles malaises ; ce n’est que trois siècles plus tard que les Portugais explorèrent ce nouveau monde : en 1511, ils visitent Sumatra et s’établissent aux Moluques ; en 1513, ils explorent Bornéo et Java ; en 1521, Magellan, dans le premier voyage qui ait été fait autour du monde, découvre les îles Philippines. Les Espagnols et les Hollandais continuèrent l’œuvre des Portugais. À la fin du XVIIe s., les Anglais succèdent aux Hollandais ; au XVIIIe s., Byron, Carter, Wallis, et surtout Cook multiplient les découvertes ; Bougainville, La Pérouse, d’Entrecasteaux, et de nos jours Freycinet, Dumont d’Urville, Du Petit-Thouars les complètent.

OCELLUM, Oulx ou Usseaux, v. de la Gaule transpadane, ch.-l. des Garoceli (vallée de Maurienne).

OCELLUS DE LUCANIE, philosophe grec de l’école pythagoricienne, né en Lucanie, florissait vers 500 av. J.-C. On a sous son nom un petit traité en 4 livres intitulé : De la nature de l’Univers, où il traite du tout, des éléments, de l’homme et de la morale ; il y soutient l’éternité de la matière et explique l’ordre du monde par l’harmonie de deux éléments, l’un actif et l’autre passif. Ce traité a été publié pour la 1re fois à Paris, 1539, en grec avec trad. latine de Nogarola, Venise, 1559 ; la meilleure édition est celle de Rudolphi, Leipsick, 1801. Il a été traduit par d’Argens, Berlin, 1762, et par Le Batteux, Paris, 1768.

OCHIN (Bernadin), moine apostat, né a Sienne en 1487, m. en 1564, entra dans l’ordre de St-François, puis dans celui des Capucins, quitta ce dernier ordre, dont il était vicaire général, pour embrasser la Réforme à Genève (1542), et se maria. Il fut appelé en Angleterre en 1547 par Cranmer pour y propager la Réforme, mais il sortit de ce pays à l’avènement de la reine Marie. Il mena depuis une vie errante, habitant successivement Strasbourg, Zurich, Bâle, Cracovie, et mourut de la peste en Moravie. On a de lui : des Sermons, Sienne, 1543, 600 Apologues contre les abus et les erreurs de la synagogue papale, Genève, 1554 ; 30 Dialogues, Bâle, 1563 ; l’Image de l’Antéchrist, etc. Ces ouvrages, écrits en italien, sont pleins de déclamations contre l’Église romaine. Les Dialogues ont été trad. en latin par Castalion, 1563.

OCHOSIAS, roi d’Israël en 888 av. J.-C., m. en 887, marcha sur les traces de l’impie Achab, son père, adorant Baal et consultant Belzébuth.

OCHOSIAS ou AZARIAS, roi de Juda de 877 à 876, fils cadet de Joram et d’Athalie, s’unit, à Joram, roi d’Israël, pour faire la guerre au roi de Syrie Hazaël, et fut tué par ordre de son général Jéhu.

OCHRIDA, Lychnidus, v. forte de la Turquie d’Europe (Roumélie), ch.-l. de livah, sur le bord N. du lac d’Ochrida, à 180 kil. N. de Janina ; 2500 h. Évêché grec. Mines d’argent, de cuivre, de soufre. — Le livah d’Ochrida correspond à peu près à la Dassarétie des anciens.

OCHS (Pierre), homme d’État suisse, né à Bâle en 1749, m. en 1808, entra en rapport avec les agents du Directoire, contribua à la paix de Bâle, fit de concert avec Brune et le colonel La Harpe la révolution helvétique de 1798, et fut nommé membre du Directoire de la république nouvelle. Il abdiqua en 1799, prit part à la consulta helvétique de Paris en 1802 et à la rédaction de la constitution suisse. Il a laissé une Histoire de Bâle (Bâle, 1786-1821, 5 v. in-8).

OCHSFELD, vaste plaine qui s’étend entre Thann et Cernay (H.-Rhin). Les Suédois y vainquirent en 1634 les Impériaux, que commandait le duc de Lorraine. Il est probable que cette plaine est la même que le fameux Lügenfeld ou Champ-du-Mensonge.

OCHUS (l'), auj. le Tedjend, riv. d’Asie, sortait du mont Paroparaisus, bornait la Bactriane à l’O., arrosait l’Asie, la Parthie, l’Hyrcanie, et se jetait dans la mer Caspienne selon les uns, dans l’Oxus selon d’autres. Le Tedjend se perd auj. dans les sables.

OCHUS, roi de Perse. V. ARTAXERXE III.

OCKER, Obracus, riv. d’Allemagne, naît dans le roy. de Hanovre (Klausthal), arrose une partie du Brunswick et se jette dans l’Aller par la r. g., après un cours de 120 k., qui se dirige du S. au N. Cette riv. avait donné son nom à un dép. du roy. (français) de Westphalie, dont Brunswick était le ch.-lieu.

O’CONNELL (Daniel), le Grand Agitateur, le Libérateur de l’Irlande, né en 1775 dans le comté de Kerry, était issu d’anciens chefs de clan du pays. Élevé au collège des Jésuites de St-Omer, et destiné à l’Église, il préféra entrer au barreau, qui venait d’être rouvert à ses compatriotes, fut reçu avocat en 1798, et eut bientôt une nombreuse clientèle qui lui valut une immense fortune. Il s’affilia de bonne heure aux associations qui avaient pour but l’émancipation de l’Irlande, et soutint avec véhémence la cause nationale dans les clubs et les journaux : provoqué par un alderman anglican de Dublin, qu’il avait traité avec peu de ménagements, il le tua en duel (1815). Il posa en 1823, avec l’avocat Sheil, les bases d’une association catholique qui s’étendit bientôt sur toute l’Irlande et réunit d’immenses capitaux ; traduit en 1824 devant un grand jury pour provocation à la révolte, il fut acquitté. Élu en 1828 membre de la