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r. dr. de la Passaic ; env. 50 000 hab. Chemin de fer. Plusieurs écoles florissantes, dont une pour l’instruction des noirs, fondée par Kosciusko. Carrosserie, tannerie. La ville fut fondée en 1666.

NEWBURY, v. d’Angleterre (Berks), sur la Kennet, à 24 kil. S. O. de Reading ; 7000 h. Ville bien bâtie. Deux batailles y furent livrées, en 1643 et 1644, entre les Parlementaires et les Royalistes.

NEWBURY-PORT, v. et port des États-Unis (Massachusetts), près de l’embouchure du Merrimack, à 5 kil. de la mer et à 44 kil. N. de Boston ; 15 000 hab. Armements pour la pêche de la baleine.

NEWCASTLE OU NEWCASLE-UPON-TYNE, Pons Ælii, v. d’Angleterre, ch.-l. du comté de Northumberland, sur la r. g. de la Tyne, à 600 kil. N. O. de Londres ; 90 000 h. Bon port. Fort Clifford, vieux château fort en ruines. On y distingue deux parties : Newcastle proprement dit et Gateshead, faubourg sur la droite de la Tyne ; les vieux quartiers sont laids et sales. Chemin de fer ; belles églises St-Nicolas et de Tous-les-Saints ; chapelle Ste-Anne, hôtel de ville, salles d’assemblées, Casino, nouvelle cour de justice, bourse, bâtiment de l’école dite Royal-Jubilé, superbe pont (de neuf arches elliptiques), beau quai. Société littéraire et philosophique, société d’antiquaires, société médicale ; bibliothèque, gymnase. Immense commerce de houille ; grand commerce d’importation (vins, fruits du Midi, grains, fer, lin, chanvre, etc.), et d’exportation (plomb, sel, beurre, saumon, etc.) : la marine marchande de Newcastle est la 3e de l’Angleterre. – Newcastle a été bâtie à l’endroit où se terminait le mur d’Adrien, par le duc Robert, fils de Guillaume le Conquérant. Elle a souvent été prise par les Écossais et toujours reprise par les Anglais.

NEWCASTLE-UNDER-LIME, v. d’Angleterre (Stafford), sur un bras du Trent, à 23 kil. N. O. de Stafford ; 12 000 hab. Belle église, restes d’un château. Porcelaine, faïence et poterie de grès ; houille.

NEWCASTLE (Will., duc de), V. CAVENDISH.

NEWCOMMEN (Thom.), serrurier de Darmouth, inventa vers 1695 la machine à vapeur. S’étant associé en 1705 à John Cawley, plombier de Darmouth, et au capitaine Savary, il construisit à cette époque la 1re grande machine à vapeur qui ait rendu de véritables services à l’industrie. Cette machine, connue sous le nom de Machine de Newcommen, était à simple effet, et à condensation dans le cylindre même : c’était le poids de l’atmosphère qui poussait le piston en bas quand la vapeur qui l’avait soulevé, condensée par un jet d’eau froide, avait produit le vide. Employée jusqu’en 1769 sans modifications notables, elle a été depuis perfectionnée par Watt.

NEW-HAMPSHIRE, Voy. HAMPSHIRE.

NEW-HARMONY, v. des États-Unis. V. HARMONIE.

NEWHAVEN, petit port d’Angleterre (Sussex), à 10 kil. S. de Lewes, à l’emb. de l’Ouse dans la Manche ; 1500 hab. Paquebots pour Dieppe ; chantiers de construction. Chemin de fer, télégraphe-sous-marin, communiquant avec Dieppe.

NEWHAVEN, v. et port des États-Unis (Connecticut), 2e capit. de l’État, à 100 kil. N. E. de New-York, sur une baie du détroit de Long-Island ; 25 000 hab. Chemin de fer ; bibliothèque, musée, etc. Fonderie de cuivre, papier, fabrique de fusils.

NEW-JERSEY, un des États-Unis. Voy. JERSEY.

NEWMARKET, v. d’Angleterre (Cambridge et Suffolk), à 21 kil. N. E. de Cambridge ; 4000 hab. Célèbres courses de chevaux ; marché, chemin de fer.

NEWPORT, nom commun à beaucoup de villes d’Angleterre, notamment : 1o  dans le comté de Southampton, au centre de l’île de Wight, dont elle est comme le ch.-l., à 17 kil. S. O. de Portsmouth ; 8000 hab. Charles I y traita avec les Parlementaires ; – 2o  dans le comté de Monmouth, à 6 kil. de l’embouch. de l’Usk, à 35 kil. N. O. de Bristol ; 20 000 h. Chemin de fer. Commerce de houille, fer en barres, fonte.

NEWPORT, v. des États-Unis (Rhode-Island) 2e  capit. de l’État, à 35 kil. S. E. de Providence, à l’extrémité S. O. du Rhode-Island ; 12 000 hab. Port excellent, commerce. Cette ville était plus florissante avant la guerre de l’Indépendance : elle était alors la rivale de Boston et de New-York. – V. NIEUPORT.

NEWRY, v. d’Irlande (Down), sur une rivière et un canal du même nom, à 48 kil. S. O. de Belfast ; 25 000 h. Anc. abbaye très-riche, supprimée en 1543.

NEWSTEAD, hameau d’Angleterre, dans le Nottingham, à 11 k. N. E. de Nottingham. Ancienne abbaye, donnée par Henri VIII aux ancêtres de lord Byron, et qui fut longtemps la résidence du poète.

NEWTON (Isaac), illustre savant anglais, né en 1642 à la terre de Woolstrope, près de Grantham (comté de Lincoln), m. en 1727, s’est placé au premier rang des mathématiciens, des physiciens et des astronomes. Il montra de bonne heure une étonnante application à l’étude et un goût prononcé pour la mécanique et les mathématiques. Sa mère, restée veuve de bonne heure, le destinait à gérer ses propriétés ; mais, reconnaissant qu’il était peu propre à cet emploi, elle le laissa libre de suivre son penchant. Il fut envoyé en 1660 à l’Université de Cambridge, et y eut pour professeur de mathématiques le docteur Barrow. Il ne tarda pas à surpasser son maître, et fit avant 23 ans ses plus grandes découvertes en mathématiques, celle du binôme qui porte son nom, et celle du calcul infinitésimal, qu’il appela calcul des fluxions. En 1666, il quitta Cambridge pour fuir la peste, et se retira dans son domaine de Woolstrope : c’est là que, voyant une pomme tomber devant lui, il conçut, à l’occasion de ce fait si vulgaire, la première idée de la gravitation universelle du système du monde. Il fut nommé en 1667 associé du collège de la Trinité à Cambridge, et succéda en 1609 à Barrow dans sa chaire d’optique ; il occupa cette chaire jusqu’en 1695, et y exposa des idées entièrement neuves. En 1672, il fut admis à la Société royale de Londres. Dans les années qui suivirent il communiqua à cette société une partie de ses travaux ; mais les tracasseries qu’il éprouva, surtout de la part de son collègue Hooke, qui, par jalousie, lui disputait l’honneur de ses découvertes, le déterminèrent pendant longtemps à garder le silence. Élu en 1668 pour représenter l’Université de Cambridge à la Chambre des Communes, il fit partie du Parlement qui exclut Jacques II (1688), et fut réélu en 1701 ; mais il ne se fit nullement remarquer dans la carrière politique. Il paraît qu’en 1692 sa raison se troubla un instant, soit par suite d’un incendie qui dévora une partie de ses papiers soit par l’effet d’une trop grande contention d’esprit ; depuis cette époque, il ne donna plus aucun travail original et ne fit guère que publier les résultats de ses travaux antérieurs. En 1696, il fut chargé de la refonte des monnaies : il eut d’abord le titre de garde, puis celui de directeur de la monnaie, place qui lui assura une existence indépendante. En 1699, l’Académie des Sciences de Paris le nomma associé étranger ; la Société royale de Londres le choisit en 1703 pour son président ; il garda ce titre jusqu’à sa mort. Ses dernières années furent troublées par une discussion fort vive qu’il eut à soutenir contre Leibnitz au sujet de la priorité de la découverte du calcul infinitésimal : il fut reconnu que Newton avait droit à la priorité, ses premiers travaux datant de 1665, mais que Leibnitz avait fait de son côté la même découverte (1676). – Les principaux fondements de la gloire de Newton sont : 1o  la décomposition de la lumière et la découverte des principales lois de l’optique ; 2o  la découverte de la gravitation universelle, propriété en vertu de laquelle tous les corps s’attirent en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré des distances ; il expliqua à la fois par cette loi unique le mouvement des planètes autour du soleil, celui de la lune autour de la terre, le cours des comètes, le flux et le reflux de la mer. On lui doit en outre l’invention du télescope qui porte son nom et une foule de solutions particulières et de