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debourg à Ryswyck (1697). On a de lui : Germania princeps, 1702, où il fait connaître les rapports des électeurs avec l’Empereur; Commentaire sur la Bulle d’or, en allemand, 1716-19, ouvrage capital; Reliquiæ manuscriptorum omnis ævi diplomatum, 1720-1740,12 vol. in-8 ; Vitæ Justiniani atque Theodoræ, nec non Triboniani, 1730.

LUDIUS, peintre romain du temps d'Auguste, substitua la peinture à fresque à l'encaustique et obtint par là une grande vogue, en mettant a la portée du plus grand nombre les peintures de luxe, qui avaient été jusque là très dispendieuses.

LUDLOW (Edmond), un des principaux chefs du parti républicain en Angleterre, né en 1620 dans le comté de Wilts, mort en 1693, prit une part active à la guerre civile, et figura aux batailles d'Edge-Hill et de Newbury. Nommé député au parlement en 1645, il y devint le chef des Indépendants. Il fut un des juges qui condamnèrent Charles I. Il s'opposa de tout son pouvoir à Cromwell dès qu'il entrevit ses projets ambitieux; mais le rusé protecteur sut toujours l'écarter. A la Restauration, Ludlow se retira à Genève, puis à Vevay. Il a laissé des Mémoires, qui ont paru à Vevay en 1698-99, 3 vol. in-8; et à Londres, 1751, in-fol., et qui ont été traduits en français dès 1699. Ils se trouvent dans des Mémoires relatifs à la révolution d'Angleterre, de M. Guizot.

LUDOLF, 1er duc de Saxe, fils du comte Eckbert et d'Ida, fille de Charlemagne, était, à ce qu'on croit, neveu de Witikind. Il fut nommé en 843 margrave de Saxe par Louis le Débonnaire, agrandit ses États à la faveur des guerres que se firent les fils de ce prince, et fut fait duc de Saxe vers 880 par Louis le Germanique. Il fut le père d'Othon, qui augmenta encore ses domaines, et le grand-père d'Henri l'Oiseleur, qui devint roi de Germanie.

LUDOLF (Job), orientaliste, né à Erfurt en 1624, mort en 1704, s'est surtout distingué par ses travaux sur la langue éthiopienne. Il fut précepteur des fils de l'ambassadeur de Suède en France, puis des enfants du duc de Saxe-Gotha; fut nommé par ce duc conseiller aulique, puis résident de Saxe-Gotha à Francfort-sur-le-Mein, et fut élu président par l'Académie d'histoire de Francfort. On a de lui : Historia æthiopica, Francfort, 1681-93, in-fol., dont un extrait a paru en français, sous le titre de Nouv. histoire d'Abyssinie; Grammatica linguæ æthiopicæ, 1661 et 1704; Lexicon æthiopico-latinum, 1661 et 1699; une Grammaire et un Lexique de la langue amharique, 1698 : ce sont les premiers ouvrages publiés sur cette langue. Il avait voyagé dans presque toute l'Europe et était en relation avec les principaux savants : sa correspondance avec Leibnitz a été publiée par Michaëlis, Gœttingue, 1755, et se trouve dans les Œuvres de Leibnitz (tome VI).

LUDOLPHE, prieur de la Chartreuse de Strasbourg, né en Saxe vers 1300, mort à Mayence en 1370, a écrit en latin une Explication des Psaumes, et une Vie du Christ, souvent imprimée, et trad. en franç. dès 1490 par le P. G. Le Menand, cordelier.

LUDOVIC LE MORE. V. SFORZA (Ludovic).

LUDOVICI (Ch. GUNTHER), Ludovicus, né à Leipsick en 1707, m. en 1778, professa la philosophie dans sa ville natale jusqu'à sa mort. Il était en outre archiviste de l'université et bibliothécaire de la société de langue allemande et des beaux-arts établie a Leipsick. Il eut beaucoup de part à la rédaction de l’Encyclopédie allemande. Ses principaux ouvrages sont : Exposé de la philosophie de Wolf, Leipsick, 1735; — de la Philosophie de Leibnitz, 1737; Remarques sur la philosophie de Leibnitz et de Wolf, 1738. On lui doit aussi un Dictionnaire du commerce qui a eu plusieurs éditions. — V. LUDWIG.

LUDOVICUS, traduction latine de Louis.

LUDOVISI. V. GRÉGOIRE XV.

LUDRE (FROLOIS de), anc. maison française établie en Lorraine depuis le XIIIe siècle, était une branche cadette de la maison des premiers ducs de Bourgogne, issue elle-même de Hugues Capet par Robert, duc de Bourgogne, et frère du roi Henri I. Elle tire son nom de Ludre, commune du dép. de la Meurthe, voisine de Nancy. Jean de Ludre, grand sénéchal de Lorraine en 1377, assiégea Metz en 1423, fut ambassadeur en France et accompagna Louis XII dans ses campagnes d'Italie. — Isabelle de L., dite la Belle de Ludre, excita une vive passion chez le duc de Lorraine Charles IV, qui promit de l'épouser. Ce prince, qui avait déjà célébré ses fiançailles, ayant manqué à sa promesse, elle se retira en France, où sa beauté excita l'admiration, et où elle compta Louis XIV même parmi ses adorateurs. Elle se retira dans une maison religieuse où elle mourut dans un âge avancé, ayant encore conservé sa beauté.

LUDWIG (Godefroy), érudit, né en 1670 à Baruth, village de Lusace, m. en 1724, fut co-recteur de l'École St-Nicolas à Leipsick, puis directeur du Gymnase de Cobourg. Il a laissé plus de 100 ouvrages, la plupart en latin, parmi lesquels on remarque ses traités De Feminarum meritis; de Fonte linguarum; de Professoribus claris Historia historiographorum; De scriptis anonymis et pseudonymis.

LUDWIG (Chr. Théophile), botaniste, né en 1709 à Briegen en Silésie, mort en 1773, s'occupa presque en même temps que Linné de réformer la botanique. Il fit un voyage scientifique en Afrique, 1732, et fut nommé en 1747 professeur de médecine et de botanique à Dresde. On a de lui : De sexu plantarum, Leipsick, 1737; Definitiones plantarum, 1737; Aphorismi botanici, 1738; Institutiones regni vegetabilis, 1742 et 1767, ouvrage loué par J. J. Rousseau.

LUDWIG, jurisconsulte. V. LUDEWIG.

LUDWIGSBURG ou LOUISBOURG, v. du Wurtemberg, ch.-l. du cercle du Neckar, sur le Neckar, à 20 kil. N. de Stuttgard; 10 250 hab. Haute école militaire, lycée; arsenal, fonderie de canons. Fabr. d'orgues, draps, fils d'or et d'argent, chapeaux de paille, porcelaine. Vaste château royal, avec une galerie de tableaux. Cette ville, située dans une belle position, fut bâtie de 1704 à 1718 par le duc Louis, et fut la résidence du prince de 1727 à 1733.

LUDWIGSLUST, v. du grand-duché de Mecklembourg-Schwérin, sur un canal qui se rend à la Regnitz, à 35 kil. S. E. de Schwérin; 5000 hab. Ane résidence du grand-duc (avant Schwérin).

LUGANO, v. de Suisse (Tessin), a 22 kil. S. de Bellinzona, sur la riv. sept. du lac de Lugano; 6200 h. Elle est une des trois cap. du canton. Chapeaux, soieries, papier, tabac, etc. Grand commerce de transit par le St-Gothard. — Le lac de Lugano, le Ceresius lacus des Latins, est partie dans le canton suisse du Tessin, partie dans la Lombardie; il a 23 kil. sur 3, et est très-poissonneux.

LUGDUNENSIS, prov, de Gaule. V. LYONNAISE.

LUGDUNUM, Lyon, v. de Gaule, ch.-l. d'abord de toute la Celtique, qui prit de là le nom de Lyonnaise, puis de la Lyonnaise 1re seulement. V. LYON.

LUGDUNUM BATAVORUM, v. de Germanie, auj. Leyde.

LUGDUNUM CLAVATUM, v. de Gaule, auj. Laon.

LUGDUNUM CONVENARUM, v. de Gaule, dans la Novempopulanie, auj. St-Bertrand-de-Comminges.

LUGENFELD, c.-à-d. Champ du mensonge. On nomma ainsi le lieu où Louis le Débonnaire, attaqué par ses fils, se vit abandonné par son armée, 833. Ce lieu était en Alsace, aux env. de Colmar, soit au N., près d'Ostheim, soit au S. O., entre Thann et Cernay, dans la plaine d'Ochsfeld.

LUGNY, ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), à 21 kil. N. de Mâcon, sur le Bourbon; 600 h. Vin commun.

LUGO, Lucus Augusti, v. d'Espagne (Galice), ch.-l. de l'intend. de Lugo, à 80 kil. E. de Santiago, près de la r. g. de Minho ; 9000 hab. Évêché suffragant de Santiago. Cathédrale gothique, hôtel des Invalides. Quelque industrie (maroquin, lainages, etc.). Aux environs, eaux thermales. — Fondée par les Romains en l'honneur d'Auguste. Prise par les Maures en 714; elle leur fut enlevée en 755; prise par les Français en 1809.