Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LEVIER, ch.-l. de c. (Doubs), à 21 kil. de Pontarlier; 1215 hab.

LÉVIS, maison noble et ancienne de France, que quelques chronologistes ont eu l'idée de faire descendre de Lévi, fils de Jacob. Elle tire son nom de la terre de Lévis, près de Chevreuse, dans l'ancien Hurepoix, et figure dans l'histoire dès le XIe siècle. Elle a formé plusieurs branches importantes, celles de Mirepoix, de Montbrun, de Pennes, de Lautrec, de Ventadour, de Quélus, etc. (V. ces noms), et a fourni à la France un grand nombre d'officiers et de magistrats distingués. — Dans la ligne principale de cette famille, celle des Mirepoix, l'aîné portait le titre de maréchal de la Foi, parce que Guy de Lévis, 1er du nom, fut un des premiers à se croiser contre les Albigeois avec le comte de Montfort, et fut fait maréchal de l'armée des Croisés. — Cette famille s'est surtout signalée dans ces derniers temps par son attachement pour les Bourbons de la branche aînée.

LÉVIS (François, duc de), né en 1720 au château d'Ajac (Languedoc), m. en 1787, fut envoyé au Canada pour remplacer Montcalm, tué devant Québec, mais ne put, malgré les plus louables efforts, reprendre aux Anglais les possessions dont ils s'étaient emparés. Il se signala par sa bravoure à Johannisberg (1762), devint maréchal de France en 1783, duc en 1784, et gouverneur de l'Artois.

LÉVIS (Gaston, duc de), né en 1755, m. en 1830, fut membre de l'Assemblée constituante, soutint quelque temps les idées nouvelles, émigra en 1792, fut blessé à Quiberon, rentra en France après le 18 brumaire, ne s'occupa sous l'Empire que de littérature et d'économie politique; fut appelé au conseil privé par Louis XVIII et nommé pair. On a de lui, outre des écrits estimés sur les finances, des Maximes, 1808 et 1825, et des Souvenirs et portraits, 1813 et 1815. Il avait été nommé par ordonnance en 1816 membre de l'Académie française.

LÉVITES, descendants de Lévi. V. LÉVI.

LÉVITIQUE, un des livres du Pentateuque, traite du culte, qui était confié aux Lévites.

LÉVITIQUES (Villes). V. LÉVI.

LÉVIZAC (l'abbé de), d'une famille noble d'Alby, émigra en Angleterre, y enseigna le français avec un grand succès et mourut à Londres en 1813. Il publia de bons ouvrages élémentaires : Grammaire à l'usage des étrangers, Londres, 1797; Bibliothèque portative des écrivains français; Dictionnaire français et anglais, 1808; Dict. des synonymes, 1809.

LEVROUX, Gabatum chez les anciens, Leprosum au moyen âge, ch.-l. de c. (Indre), à 20 kil. N. O. de Châteauroux; 3509 hab. Murs flanqués de tours, ancien château. Grains, vins, laines fines.

LEWENHAUPT (Adam Louis, comte de), général suédois, fut nommé par Charles XII gouverneur de Riga (1706), livra aux Russes en 1708 la bataille indécise de Lesna, en Ukraine, fit des prodiges de valeur à Pultawa, se mit après cette funeste journée à la tête des débris de l'armée, mais se vit forcé de signer la capitulation du Borysthène (1709) et fut fait prisonnier. Il mourut en Russie, après dix ans de captivité, laissant d'intéressants Mémoires, imprimés à Stockholm, 1757. — Émile, comte de L., de la même famille, né en 1692, fut élu maréchal de la diète de Suède en 1734 et 1740, fit déclarer la guerre à la Russie et fut placé en 1742 à la tête de l'armée envoyée en Finlande; vaincu malgré sa bravoure, il fut mis en jugement et décapité en 1743.

LEWES, v. d'Angleterre (Sussex), à 63 kil. E. de Chichester, sur l'Ouse; 9500 hab. Fonderie de canons, usines à fer, papeteries. Commerce de grains, drèche; bestiaux. Ruines romaines. Henri III fut battu à Lewes par Simon de Montfort en 1264.

LEWIS (île), île d’Écosse, la plus grande et la plus septentrionale des Hébrides, est coupée en 2 parties réunies par un isthme et dites Lewis et Harris : 100 kil. sur 40; 18 000 hab. Lieu principal, Stornaway. Vestiges druidiques.

LEWIS (Matt. Grégoire), littérateur anglais, né en 1773, mort en 1818, était fils d'un sous-secrétaire d'État au département de la guerre. Envoyé fort jeune en Allemagne, il y prit un goût excessif pour les romans et les pièces de théâtre, et consacra sa vie à ce genre d'ouvrages. Le plus connu de ses romans est le Moine, 1795, roman monstrueux, qui n'offre que des scènes d'horreur et de libertinage, et qui attira sur l'auteur de justes poursuites.

LEXINGTON, v. des États-Unis (Kentucky), ch.-l. du comté de La Fayette, à 35 kil. E. de Francfort; 15 000 hab.; bien bâtie; édifices remarquables; université (dite de Transylvanie); nombreuses fabriques; commerce considérable.

LEXINGTON, bg des États-Unis (Massachussets), à 15 kil. N. O. de Boston; 2900 hab. C'est là qu'eut lieu, le 19 avril 1775, le 1er engagement entre les Américains et les Anglais commandés par le général Gage. Un monument en consacre le souvenir. — Un autre Lexington, dans le Missouri, sur la r. dr. du fleuve de ce nom, à 150 kil. O. de Jefferson-City, a été le théâtre d'un combat livré en sept. 1861 entre les Fédéraux (États du Nord) et les Confédérés (États du Sud). La ville resta au pouvoir des Confédérés.

LEXOVII, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2e), sur la côte de la Normandie (Calvados); ch.-l., Noviomagus, dit aussi Lexovii (Lisieux).

LEYDE, Lugdunum Batavorum, v. du roy. des Pays-Bas (Hollande mérid.), sur le Rhin et 4 autres rivières, dans le Rhinland, qu'on regarde comme le jardin de la Hollande, à 27 kil. N. de Rotterdam; 40 000 hab. Divers monuments, parmi lesquels l'église de St-Pierre (la plus belle de la Hollande). Université célèbre, fondée en 1575, et où ont professé Juste-Leipse, Scaliger, Saumaise, S'Gravesande, Boërhaave, Ruhnkenius, Hemsterhuys; nombre de sociétés de sciences ou d'arts. Fabriques de drap et autres lainages, jadis renommées, mais presque anéanties auj. par la concurrence. Patrie des peintres Lucas de Leyde, Rembrandt, Gérard Dow; d'Isaac Vossius, Heinsius, Musschenbrœck, l'inventeur de la bouteille de Leyde, du médecin Van Swieten; de l'anabaptiste Jean de Leyde. — Leyde n'était encore qu'un village en 1083; son importance date du XIIIe siècle. Elle soutint en 1574 un siége célèbre contre les Espagnols; elle fut ravagée par la peste en 1655. L'explosion d'un bateau à poudre en 1807 en a détruit presque entièrement le plus beau quartier.

LEYEN, principauté d'Allemagne. V. LAYEN.

LEYVA (Antoine, duc de). V. LÈVE.

LÉZARDIÈRE (Marie Pauline de), née en 1754 au château de Verci en Vendée, morte en 1835, était fille du baron de Lézardière, ami de Malesherbes. Elle reçut une éducation sérieuse, prit un goût vif pour les études historiques, et entreprit un immense travail sur la législation politique de la monarchie française. L'ouvrage était en grande partie imprimé en 1792, mais les malheurs de la Révolution firent anéantir presque toute l'édition, et forcèrent l'auteur à émigrer. Rentrée en 1801, Mlle de Lézardière, tout entière à d'autres soins, ne put reprendre cette publication, qui ne fut exécutée qu'après sa mort, par les soins du vicomte de Lézardière, son frère, et qui parut en 1844 sous le titre de Théorie des lois politiques de la monarchie française, 4 vol. in-8. Cet ouvrage, d'une solidité étonnante pour une femme, s'appuie sur les meilleures autorités.

LÉZARDRIEUX, ch.-l. de c. (Côtes-du-Nord), sur le Trieux, à 23 k. N. E. de Lannion; 2200 h.

LEZAY, ch.-l. de c. (Deux-Sèvres), sur la Dive, à 15 k. N. E. de Melle; 605 h.

LEZAY-MARNÉSIA (Adrien, marquis de), né à Metz en 1735, mort en 1800, fut député aux États généraux, voyagea en Amérique et revint dans sa patrie où il cultiva les lettres. On a de lui : Plan de lecture pour une jeune dame, 1784; un poëme sur la Nature champêtre, 1787; Lettres écrites de l'Ohio, 1792, etc. — Son fils, Adrien, comte de Lezay-Mar-