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contribua puissamment à répandre le goût des études dans ce pays encore barbare, bâtit des églises fonda, et dota des hôpitaux, et tint plusieurs conciles. Après la mort de Guillaume I, il couronna son fils Guillaume le Roux, alors âgé de 13 ans, et éclaira le jeune prince de ses conseils. Il mourut en 1089, universellement respecté. Lanfranc eut de vives disputes avec Bérenger sur la transsubstantiation. Ses Œuvres ont été publiées par dom Luc d'Achéry, Paris, 1648, et par Giles, Londres, 1848. M. Charma a donné une Notice sur Lanfranc, Paris, 1850.

LANFRANC, chirurgien de Milan, né vers 1250, s'expatria par suite des querelles des Guelfes et des Gibelins, vint à Paris vers 1295, y pratiqua la chirurgie avec le plus grand succès, et releva cet art, longtemps abandonné aux barbiers. Un collyre qu'il prescrivait contre les ulcérations de la gorge a gardé son nom. On a de lui Chirurgia magna et parva, Ven., 1490.

LANFRANC (Jean), peintre italien, élève des Carrache, né à Parme en 1581, mort en 1647, excellait à peindre les coupoles : ses peintures ont un grand relief. Le Musée du Louvre possède 4 de ses tableaux : Agar dans le désert, Saint Pierre, Saint Paul et Saint Augustin. Il a gravé à l'eau forte la Bible de Raphaël.

LANGE (Jean), jurisconsulte et philologue, de Freystadt, dans le duché de Teschen, 1503-67, a traduit en latin Nicéphore Calliste et S. Justin. — Joseph L., de Kaisersberg (Hte-Alsace), professeur à Fribourg en Brisgau, m. en 1630, a publié divers recueils de sentences et pensées : Adagia, Strasb., 1596; Florilegium, 1598; Polyanthea, 1600; Anthologia, 1615. Il a aussi donné des éditions de Martial, Juvenal et Perse. — Laurent L., Suédois au service de la Russie, fit par ordre du czar plusieurs voyages à Pékin de 1715 à 1736, et en donna d'intéressantes relations.

LANGEAC, ch.-l. de c. (Hte-Loire), à 28 kil. S. E. de Brioude; 3214 hab. Houille, antimoine, pierres meulières, etc. Beau pont sur l'Allier.

LANGEAIS, Alingania, Lingiacum, ch.-l. de c. (Indre-et-Loire), à 20 kil. N. E. de Chinon, près de la Loire; 1705 hab. Station du ch. de fer de Tours à Nantes; Vieux château bâti en 992, restauré au XIIIe s., par Pierre De Brosse. Toiles, tuileries, melons renommés. C'est dans cette ville que furent mariés Charles VIII et Anne de Bretagne (1491). La terre de Langeais appartint aux maisons d'Effiat et Du Bellay.

LANGEBECK (Jacques), savant danois, né à Skioldborg (Jutland) en 1710, m. en 1775, était membre des Académies roy. de Suède et de Copenhague, garde des archives du royaume, conseiller de justice et conseiller d'État. Il entreprit une Collection des écrivains danois du moyen âge, en latin, et en donna les 3 premiers vol. 1772-75; elle a été portée après lui à 9 volumes, 1776-1839.

LANGELAND (c.-à-d. longue terre), île du Danemark, entre celles de Seeland, Laaland et Fyen; 50 kil. sur 10; 12 000 hab.; ch.-l. Rudkiœbing.

LANGENBOURG, v. du roy. de Wurtemberg (Iaxt), à 22 kil. N. E. de Hall; 900 h. Résidence des princes de Hohenlohe-Langenbourg.

LANGENSALZA, v. des États prussiens (Saxe), à 26 kil. N. O. d'Erfurt, sur la Salza; 9000 h. Soc d'agriculture, établissement d'instruction; soieries, lainage, etc.; grains, eau-de-vie; commerce de transit avec Lubeck, Hambourg, Brême. — Les Prussiens y défirent en 1760 les Français et les Saxons.

LANGEY. V. LANGEAIS et DU BELLAY.

LANGIUS. V. LANGE.

LANGLÉ (Franç. Marie), compositeur, né en 1741 à Monaco, d'une famille française, mort en 1807, fut l'élève de Léo (à Naples), vint à Paris en 1764, se fit remarquer par des morceaux composés pour les concerts spirituels, devint en 1784 professeur à l’École royale de chant et de déclamation, forma des élèves distingués, entre autres Dalayrac, et fit la musique de plusieurs opéras, dont le plus connu est Corisandre, 1791. On lui doit un Traité d'Harmonie, 1797, et un Traité de la Fugue, 1805. — Son fils, Ferdinand Langlé, né en 1798, s'est fait connaître comme un de nos plus spirituels auteurs dramatiques.

LANGLÈS (L. Matthieu), orientaliste, né en 1763, mort en 1824, étudia profondément la plupart des langues de l'Orient, devint professeur de persan et de malais à l'école spéciale des langues, à Paris, et conservateur des manuscrits orientaux de la Bibliothèque royale. Il a traduit les Instituts politiques et militaires de Tamerlan, 1787; des Fables et Contes indiens, 1790; a publié le Dictionnaire tartare et français qu'avait rédigé le P. Amiot, 1790, les Monuments de l'Indostan, 1821, et une foule d'autres savants ouvrages sur les langues orientales.

LANGLEY (Edmond de). V. YORK.

LANGLOIS (Eustache Hyacinthe), peintre, dessinateur, graveur et antiquaire, élève de David, né en 1777 au Pont-de-l'Arche, m. en 1837, s'occupa avec passion de l'archéologie. On a de lui : Monuments, sites et costumes de la Normandie; La Calligraphie des manuscrits du moyen âge; Description historique des maisons de Rouen; Mémoire sur la peinture sur verre; Notice sur le tombeau des Énervés et sur l'abbaye de Jumiéges; l'Abbaye de St-Wandrille; Essai sur les Danses des morts (posthume). — Jér. Martin Langlois, peintre d'histoire, membre de l'Institut, né à Paris en 1779, m. en 1838, a laissé : Cassandre au pied de la statue de Minerve, 1817; Alexandre cédant Campaspe à Apelles, 1817; Diane et Endymion, etc. — Un 3e peintre du nom de Langlois, Jean Charles, anc. colonel d'état-major, né en 1789, s'est illustré comme peintre de batailles, a perfectionné les panoramas et a exécuté en ce genre les Batailles de la Moskowa, d'Eylau, des Pyramides, le Combat de Navarin, etc., qui ont attiré la foule.

LANGLOIS (Sim. Alex.), orientaliste, né à Paris en 1788, m. en 1854, parcourut les divers degrés de l'enseignement public, et devint inspecteur de l'Académie de Paris. Profondément versé dans l'étude du sanscrit, il fut élu en 1835 membre de l'Académie des inscriptions. On a de lui : Monuments littéraires de l'Inde, 1827, où l'on trouve un tableau de la littérature sanscrite; Chefs-d'œuvre du théâtre indien, trad. de l'anglais de Wilson, 1828; le Rig-Véda ou le Livre des hymnes, trad. du sanscrit, 1849-52.

LANGOBARDI, peuple ancien. V. LOMBARDS.

LANGOGNE, ch.-l. de c. (Lozère), près des sources de l'Allier et à 49 kil. N. E. de Mende ; 2387 h. Petit séminaire. Martinets à cuivre.

LANGON, Alingo, ch.-l. de c. (Gironde), à 14 k. N. de Bazas; 2854 h. Charmante position. Bons vins, dits de Grave. Pont suspendu sur la Garonne.

LANGRES, Andomatunum, puis Lingones, ch.-l. d'arr. (Hte Marne), à 35 kil. S. E. de Chaumont, sur une montagne, près de la Marne; 7848 hab. Évêché. Trib. de 1re instance; collége, séminaire. Citadelle très-forte; enceinte fortifiée. Cathédrale, belle promenade de Blanche-Fontaine; bibliothèque; coutellerie renommée, vinaigres, bougies. Commerce de meules d'émouleur et de pelleteries. Patrie de Sabinus et d'Éponine, de Barbier d'Aucour, de Diderot, du poëte comique Roger, de St-Allais. — Langres est une v. très-ancienne. Capit. des Lingones, elle devint florissante sous les Romains. Prise et brûlée par les Vandales (407), puis par Attila (551), elle fit ensuite partie du roy. de Bourgogne et devint ch.-l. d'un comté particulier. Hugues III, duc de Bourgogne, la donna à Gautier, son oncle, évêque de Langres, en faveur duquel elle fut érigée en duché-pairie par Louis VII; elle obtint une charte de commune en 1153. Elle se déclara contre la Ligue au XVIe siècle et fut occupée par les alliés en 1814. Ses fortifications, qui datent de 1362, ont été plusieurs fois ruinées et relevées. Elles ont été rétablies en dernier lieu en 1842.

LANGSIDE, vge d’Écosse (Renfrew), à 3 k. S. de Glasgow. Les troupes de Marie-Stuart y furent défaites par le comte de Murray (1568). C'est après cette bat. que Marie s'embarqua pour l'Angleterre.

LANGTON (Étienne), prélat anglais, étudia à l'U-