Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/177

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

auj. réuni à celui d’Ardfert). — Le lac de Killarney ou de Lough-lane se compose de trois lacs (Supérieur, Moyen ou Turk, et Inférieur). Il est remarquable par la belle cascade d’O’Sullivan, à l’O., et par un écho situé près du roc appelé le Nid-de-l’Aigle.

KILLIKRANKIE, défilé d’Ecosse, à 41 kil. N. O. de Perth. Le vicomte de Dundee, qui avait soulevé les montagnards écossais en faveur de Jacques II, y battit en 1689 les troupes de Guillaume III, mais il périt dans l’action.

KILMAINE (Ch. Jos.), général, né à Dublin en 1754, m. à Paris en 1799), prit du service en France, fit la campagne d’Amérique sous Lafayette, fut, sous la République, employé comme général de brigade à l’armée du Nord et dans la Vendée ; se signala en Italie, à Mantoue et à Castiglione, et fut nommé général en chef de l’armée qui devait faire une descente en Irlande ; mais l’expédition n’eut pas lieu. Placé ensuite à la tête de l’armée d’Helvétie, il eut peu de succès et fut remplacé par Masséna.

KILMAINHAM, bourg d’Irlande (Dublin), sur la Liffey, à l’O. de Dublin, dont il forme comme un faubourg. Hospice d’Invalides.

KILMARNOCK ou ST-MARNOCH, v. d’Écosse (Ayr), à 17 kil. N. E. d’Ayr ; 18 000 hab. Hôtel de ville, collège. Filatures, tapis, couvertures, etc. Chemin de fer. Ruines du château de Kilmarnock.

KILMORE, paroisse et village d’Irlande (Cavan), à 6 kil. S. O. de Cavan ; 6300 hab. Évêchés anglican et catholique. — Paroisse d’Écosse (Argyle), sur l’Atlantique ; 800 hab. Anc. résidence des premiers rois d’Écosse : on y gardait une célèbre pierre qui leur servait de siège lors du couronnement et qui est auj. à Westminster.

KILLWINNING, bg d’Écosse (Ayr), à 5 kil, N. O. d’Irvine ; 3780 hab. Ruines d’un monastère bâti en 1140. Au XIIe siècle y fut fondée la 1re loge maçonnique d’Écosse.

KIMBOLTON, Cinnibanlum ? ville d’Angleterre (Huntingdon), à 15 kil. S. O. de Huntingdon ; 1650 hab. Chemin de fer. Jadis importante, mais auj. déchue. Château du duc de Manchester. La reine Catherine y fut détenue jusqu’à sa mort par Henri VIII.

KIMOLO, île de l’Archipel. V. ARGENTIÈRE (L’).

KINBOURN ou KILBOURN, v. et fort de Russie (Tauride), sur une langue de terre, à l’emb. du Dnieper, en face et à 15 kil. S. d’Otchakov. Souvarow y battit les Turcs en 1788. Les Français prirent et occupèrent cette place le 17 oct. 1855.

KINCARDINE ou MEARNS, comté d’Écosse, entre ceux d’Aberdeen au N. et à l’O., de Forfar au S. O., et la mer du Nord à l’E. ; 22 kil. sur 50 ; 50 000 h. ; 7. princip., Bervic et Stone-Haven. Mont. au N. ; terres bien cultivées, beaucoup de bruyères. Ce comté doit son nom au vge de Kincardine (à quelques kil. S. O. de Stone-Haven), qui était jadis le ch.-l. du comté ; on n’y trouve plus guère que 70 h.

KINETON, KYNETON. V. KINGTON.

KING (William), prélat irlandais, né à Antrim en 1650, m. en 1729, prit parti pour le prince d’Orange, fut fait en 1702 archevêque de Dublin, et remplit pendant plusieurs années les fonctions de lord juge an Irlande. On a de lui, outre plusieurs ouvrages de controverse, un traité célèbre De origine mali, 1702, qui l’engagea dans de vives discussions avec Bayle et Leibnitz. Ce traité a été trad. en anglais par Law, qui y a joint les objections des adversaires de King.

KING (William), écrivain, né à Londres, en 1663, devint vers 1692 secrétaire du prince George, occupa ensuite quelques places, qu’il quitta pour se livrer aux lettres, et mourut à Londres en 1712. On a de lui de spirituels Dialogues des morts, 1697 ; Voyage à Londres, 1698 ; une traduction en vers de l’Art d’aimer, d’Ovide, 1708 ; l’Art de la cuisine, poëme, 1708, et des pamphlets. On a donné en 1776 une édition de ses œuvres en 3 vol. in-8.

KINGO (Thomas), poëte danois, fils d’un tisserand, né à Slagerup en 1643, m. en 1703, était prêtre. Il devint évêque de Fionie en 1677 et fut anobli et 1683. Les Danois le vantent comme le régénérateur de leur poésie nationale, et le comparent à Horace. Quelques-uns de ses Psaumes sont restés dans le psautier danois ; on lui attribue le chant dont les veilleurs récitent un couplet à chaque heure de la nuit.

KINGS, c-à-d. livres, mot chinois qui s’applique en général à tous les livres écrits par les philosophes chinois, désigne plus spécialement cinq ouvrages qui jouissent chez eux d’une autorité sacrée : Y-King, cosmogonie ; Chi-King, chants populaires ; Chou-King, livre des annales, ouvrage de Confucius ; Li-Ki, livre des rites et cérémonies religieuses ; Tchun-Tsieou, chronique du royaume de Lou, patrie de Confucius. On y joint quelquefois le Tao-te-King (de Lao-Tseu). Le P. Régis a traduit en latin l’Y-King, le plus important de ces livres.

KING’S COUNTY (c-à-d. Comté du Roi), comté d’Irlande, dans le Leinster, entre ceux de Kildare à l’E., de Meath et de West-Meath au N., de Roscommon à l’O., de Tipperary au S. ; 150 000 hab. ; ch.-l. Philipstown, puis Tullamore. Il fut formé sous la reine Marie, et reçut son nom en l’honneur du roi d’Espagne, Philippe, époux de cette reine.

KINGSTON, v. d’Angleterre (Surrey), sur la Tamise, à 16 kil. S. O. de Londres ; 21 078 hab. Grande église, hôtel de ville ; maison de correction. Jadis, station romaine importante, puis forteresse royale et domaine de la couronne.

KINGSTON, v. principale et port de la Jamaïque (Antilles), sur la côte S. ; 40 000 hab. Bon mouillage ; belle église, hôpitaux, etc. Commerce considérable. Climat très-malsain. Fondée en 1693 ; incendiée en 1843.

KINGSTON, v. du Ht-Canada, sur le St-Laurent, à l’extrémité N. E. du lac Ontario, capit. de tout le Canada de 1839 à 1843 ; 15 000 hab. Port naval, chantiers de construction de marine royale. Entrepôt du commerce entre Montréal et la région des Lacs.

KINGSTON-UPON-HULL. V. HULL.

KINGSTON (Élisabeth CHUDLEIGH, duchesse de), dame célèbre par sa vie aventureuse, née en 1720, dans le Devonshire, fut d’abord fille d’honneur de la princesse de Galles, eut pour amant le duc d’Hamilton, puis épousa secrètement le capitaine Hervey, avec lequel elle ne put vivre ; se mit alors à voyager, fut bien accueillie par le grand Frédéric à Berlin, et par l’électrice de Saxe à Dresde ; revint en Angleterre, y fit rompre son mariage et épousa le duc de Kingston, qui, en 1773, la laissa veuve et héritière de biens immenses. Les parents du duc la firent condamner comme bigame et lui firent perdre le titre de duchesse ; mais ils ne purent faire casser le testament qui lui assurait la fortune de son second mari. Elle fit alors de nouveaux voyages et inspira encore une vive passion en Pologne au prince Radzivil. Elle mourut en 1788 à Ste-Assise, près de Fontainebleau.

KINGSTOWN ou DUNLEARY, v. d’Irlande (Dublin), sur la baie de Dunleary, et à 9 kil. S. E. de Dublin ; 500 h. Excellent port ; bateaux à vapeur. Bains de mer.

KINGTON, bg d’Angleterre (Warwick), à 13 kil. S. E. de Warwick ; 1200 hab. Résidence royale sous Édouard le Confesseur et Guillaume le Conquérant.

KINROSS, v. d’Écosse, ch.-l. du comté de Kinross, à 24 kil. S. de Perth, à l’extrémité O. du Loch Leven ; 3200 hab. Tissus de coton ; toile ; jadis, célèbre coutellerie. — Le comté, entre ceux de Perth et de Fife, a 20 kil. sur 16 et 15 000 hab. Il a été détaché du comté de Fife en 1426.

KINSALE, v. d’Irlande (Cork), à 22 kil. S. de Cork ; 8600 hab. Bonne rade ; forteresse dite Charles-Fort. Bains de mer ; armements pour la pêche. Ville ancienne. Jacques II y débarqua à son retour de France en 1689 ; Marlborough la prit en 1690.

KINZIG, riv. du grand-duché de Bade, tombe dans le Rhin, près de Kehl, après 70 kil. de cours. Elle donne son nom à un cercle du grand-duché de Bade, entre ceux de Murg-et-Pfinz au N., de Treisam au S. ; 90 kil. sur 40 ; 200 000 hab. ; ch.-l., Offenboug.