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de Marengo (où il décida la victoire), d’Austerlitz, de Vimeiro, de Bautzen et de Waterloo. Il était général de division en 1814, et fut fait pair pendant les Cent-Jours. Exclu de la Chambre par Louis XVIII, il n’y rentra qu’en 1830.

KELLHEIM, v. de Bavière (Hte-Bavière), à 17 kil. S. O. de Ratisbonne, sur le canal Louis, au confl. de l’Altmuhl et du Danube ; 2600 hab. Entrepôt du commerce entre le Rhin et le Danube. Le duc Louis de Bavière fut assassiné sur le pont de cette ville en 1231.

KELSO, v. d’Écosse (Roiburgh), à 13 kil. E. de Jedburgh, sur la Tweed ; 6200 hab. Joli hôtel de ville ; belle église. Ruines d’une ancienne abbaye, fondée en 1128 par David I.

KÉLYOUB, v. de la Basse-Égypte, ch.-l. d’une prov. de même nom, à 16 kil. N. du Caire, sur le chemin de fer d’Alexandrie au Caire.

KEMBLE (J. Phil.), acteur anglais, né en 1757, à Prescot (Lancastre), m. en 1823, fils du directeur du théâtre de Worcester, débuta en 1782 sur le théâtre de Dublin, puis vint à Londres en 1783 sur le théâtre de Drury-Lane, dont il prit lui-même la direction en 1788, et quitta la scène en 1817. Il eut un succès prodigieux dans la tragédie ; Hamlet était son triomphe. Il a arrangé pour la scène plusieurs anciennes pièces, et a laissé lui-même quelques ouvrages dramatiques. — Son frère Charles, 1775-1854, acteur et auteur comme lui, obtint de longs et éclatants succès à Drury-Lane, à Heymarket, à Covent-Garden et fut le rival de Kean et de Macready. Il composa quelques pièces qui restèrent. — J. Mitchell K., fils de ce dernier, 1807-57, s’est distingué par ses recherches sur les origines de la langue anglaise. On lui doit : First history of english language, Londres, 1834, et une édit. du poème anglo-saxon de Beawulf, 1837.

KÉMÉNI (Jean), fut, grâce à l’appui de l’emp. d’Autriche Léopold I, élu vers 1660 waïvode de Transylvanie par la diète du pays et opposé à Michel Abaffi. Il périt dans une bataille contre les Turcs en 1662.

KEMPELEN (WOLFGANG, baron de), mécanicien hongrois, né à Presbourg en 1734, m. en 1804, composa des chefs-d’œuvre de mécanique dignes de rivaliser avec ceux de Vaucanson : il montra à Paris en 1784 un automate qui exécutait toutes les combinaisons du jeu d’échecs de manière à gagner presque constamment, et un autre qui articulait quelques paroles. Il livra le secret de ce dernier dans un écrit intitulé : le Mécanisme de la parole, suivi de la Description d’une machine parlante, Vienne, 1791. Il composa aussi quelques Poésies. Kempelen était référendaire de la chancellerie hongroise à Vienne, et directeur des salines de Hongrie.

KEMPEN, v. des États prussiens (Prov. Rhénane), à 50 kil. S. de Clèves ; 4300 hab. Toiles, rubans, eau-de-vie, bière. Cette ville fit jadis partie du diocèse de Cologne, puis de la prov. de Clèves-et-Berg. Patrie de Thomas A. Kempis. Les Français la prirent en 1642, après une victoire de Guébriant, et en 1648. Ils battirent les alliés près de là en 1760.

KEMPER (J. Melchior), jurisconsulte d’Amsterdam, 1776-1821, enseigna le droit civil et le droit naturel successivement à Harderwyck (1799), à Amsterdam (1806), à Leyde (1809), devint en 1813 recteur de l’université de cette dernière ville ; se montra l’adversaire décidé de l’influence française en Hollande et fut, après le départ des Français, comblé de récompenses par le nouveau gouvernement. Il prit une part active à l’organisation des universités et des collèges en Hollande, rédigea le projet de code civil pour le nouveau royaume, et fut député aux États généraux en 1817. On a de lui : De Jure naturas immutabili et æterno, Harderwyck, 1799 ; De Populorum legibus, increscentis vel decrescentis humanitatis indiciis, Amst. 1806, etc.

KEMPTEN, Cambodunum, v. de Bavière (Souabe), à 101 kil. S. O. de Munich ; 9000 hab. Divisée en 2 parties, la Stifstadt ou Ste-Hildegarde, sur la montagne, et l’anc. v. impériale, dans la vallée, avec un château. Gymnase, etc. Cotonnades, toiles ; commerce de transit. Chemin de fer pour Augsbourg.

KENDAL ou KIRKBY-IN-KENDAL, v. d’Angleterre (Westmoreland), à 35 kil. N. de Lancastre ; 16 500 hab. Établissements d’instruction, musées. Maison de correction. Marché aux grains. Tissus de coton, lainages, flanelles, serges. Canal de Kendal à Lancastre.

KÉNEH, v. de la Hte-Égypte, ch.-l. d’une prov. de même nom, sur le Nil, r. dr., à 580 kil. S. E. du Caire ; 5000 h. Bazars ; jarres pour clarifier l’eau. Entrepôt du commerce entre Le Caire et Djedda ; rendez-vous des pèlerins qui vont à La Mecque par Cosséir.

KENHAWA, nom de 2 rivières des États-Unis : la Great-Kenhawa, qui sort des monts Allegany (Caroline du N.), arrose la Virginie, et se jette dans l’Ohio à Point-Pleasant, après un cours de 450 kil. ; la Little-Kenhawa, qui arrose aussi la Virginie, et se jette dans l’Ohio à Parkersburg : 150 kil. de cours.

KÉNIA, haute mont. d’Afrique, située presque sous l’Équateur et par 30° long. E., est une de celles où l’on place la source de la branche principale du Nil, le Nil blanc. De son versant oriental sortent la Dana et le Sobaki qui se rendent dans la mer des Indes.

KENILWORTH, v. d’Angleterre (Warwick), à 7 kil. N. O. de Warwick ; 3650 hab. Ruines d’un beau château, bâti sous Henri I, donné par Élisabeth au comte de Leicester et détruit sous Cromwell. Ce château a été immortalisé par Walter Scott.

KENNEBEK, riv. des États-Unis (Maine), sort du lac de Moose-Head, passe à Bath et à Augusta et tombe dans l’Océan, après 220 kil. de cours.

KENNETH, nom de 3 rois d’Écosse, dont le 1er régna de 604 à 605 ; — le 2e de 833 à 857 : il battit les Pictes et les Anglais et régna le premier sur toute l’Écosse ; — le 3e de 976 à 984 : il combattit les Danois avec succès, on lui attribue le 1er code de lois qui ait été rédigé en Écosse.

KENNICOTT (Benjamin), théologien anglais, né en 1718, dans le comté de Devon, m. en 1783, fut successivement professeur au collège d’Exeter, conservateur de la bibliothèque de Radcliffe, chanoine de l’église du Christ et ministre de Culham, dans la comté d’Oxford. On lui doit une magnifique édition de la Biblia hebraïca, 2 vol. in-fol., 1776 et 1780, faite sur tous les manuscrits hébreux, chaldaïques et samaritains connus alors, et aux frais de laquelle tous les princes de l’Europe s’empressèrent de contribuer. Il compulsa lui-même plus de 250 manuscrits, et en fit compulser environ 350 par les plus habiles hébraïsants de l’époque.

KENSINGTON, paroisse d’Angleterre (Middlesex), à l’O. de Londres, dont elle forme un des faubourgs ; 25 000 hab. Beau château royal, avec galerie de tableaux et vaste parc servant de promenade aux habitants de Londres ; maisons de campagne, entre autres Holland-House, où mourut Addison.

KENSINGTON, faubourg de Philadelphie, qui ne compte pas moins de 48 000 h. V. PHILADELPHIE.

KENT, Cantium, comté d’Angleterre, au S. E., a pour bornes au N. la Tamise, à l’E. la mer du Nord, au S. E. le Pas-de-Calais et à l’O. le comté de Surrey : 105 kil. sur 44 ; 600 000 h. V. princip., Maidstone, Cantorbéry, Douvres, Rochester, Greenwich, etc. Sol varié : marais près de la Tamise ; vallées et collines au centre ; bois au sud. Peu d’industrie.

KENT (Roy. de), le plus ancien des roy. de l’Heptarchie saxonne (V. ce nom), fut fondé en 455 par le Saxon Hengist dans l’anc. Cantium. Cantorbéry en était la capitale. Il comprenait, outre le comté actuel de Kent, ceux de Norfolk, Suffolk, Essex, Middlesex, etc. La fondation du roy. d’Essex en 526 le diminua beaucoup ; cependant il conserva jusqu’à la mort d’Ethelbert (615) la supériorité sur les 3 autres roy. saxons (Essex, Wessex, Sussex) ; les rois de Wessex, Cenwall at Cedwalla le soumirent à leur suprématie de 645 à 687 ; en 773, il passa au pouvoir du roi de Mercie, Offa ; enfin en 823, Baldred, dernier roi de Kent