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HARTFORT, v. d'Angleterre. V. HERTFORD.

HARTLEY (David), médecin anglais, né en 1705, m. en 1757, est auteur d’Observations sur l'homme, ses facultés, ses devoirs, ses espérances, 1649 et 1791, ouvrage matérialiste, traduit par R. A. Sicard, 1802, et réfuté par Haller.

HARTSOEKER (Nic.), savant hollandais, né en 1656 à Gouda, mort en 1725, reçut les leçons de Huyghens, se lia à Paris avec Cassini, Malebranche et l'Hôpital, alla vers 1696 à Rotterdam, où il donna des leçons de mathématiques au czar Pierre, et fut nommé en 1704 professeur de mathématiques et de philosophie à, Dusseldorf par l'électeur palatin. Il découvrit les animalcules spermatiques, et perfectionna le microscope et le télescope. Ses principaux ouvrages sont : Essai de dioptrique, 1694; Principes de physique, 1696; Traité de physique, 1696; Recueil de pièces de physique, où l'on fait voir l'invalidité du système de Newton, 1722.

HARTWELL, château du comté de Buckingham, près d'Aylesbury, à 60 kil. N. O. de Londres, fut, de 1811 a 1814, la résidence du comte de Provence (depuis Louis XVIII).

HARTZ, HARZ ou HARZGEBIRGE, Hersynius mons, chaîne de mont. de l'Allemagne, s'étend, sur une longueur d'env. 150 kil., dans le Hanovre, le duché de Brunswick et la Prusse. Dans le Hanovre, il va de Langelsheim à Harzgerode, traversant ainsi la partie orient. de la principauté de Gœttingue et celles de Grubenhagen et de Hildesheim; dans le Brunswick, il occupe les districts du Harz et de Blankenbourg; dans la Prusse une partie de la régence de Magdebourg et de la Saxe. Sommets principaux, le Brocken, qui divise la chaîne en Harz-Inf. et Harz-Sup., le Rammelsberg, le Bruchberg, l'Andreasberg, etc. Célèbres mines de fer, de plomb, de cuivre, d'argent, de zinc, exploitées depuis le Xe siècle, et dont une partie est exploitée en commun par le Brunswick et le Hanovre. Ces montagnes sont couvertes de forêts qui jadis étaient beaucoup plus étendues, et appelées par les Romains Hercynia Sylva. — Le Harz avait donné, sous l'empire français, son nom à un dép. du roy. de Westphalie (ch.-l. Heiligenstadt); il le donne auj. à un district du duché de Brunswick (ch.-l. Seesen).

HARVEY (Will.), médecin anglais, né en 1578 à Folkstone (Kent), mort en 1657, se livra avec ardeur à l'anatomie expérimentale, visita pour s'instruire les savants de la France, de l'Italie et de l'Allemagne, se fixa à Londres en 1604, fut nommé en 1613 professeur d'anatomie et de chirurgie au Collége de médecine de cette ville, devint médecin de Jacques I et de Charles I, et chef du collège de Merton à Oxford. Ayant servi le parti du roi pendant la guerre civile, il se vit dépouillé de ses places, et vécut depuis dans la retraite. On lui doit, entre autres découvertes, celle des lois de la circulation du sang qu'il communiqua dès 1619 à ses élèves, et au public en 1628. Ses principaux ouvrages sont : Exercitatio anatomica de motu cordis et sanguinis in animalibus, 1628 (c'est là qu'est exposée sa découverte); De generatione animalium, 1651. Ses œuvres ont été réunies en 1766, à Londres, 2 vol. in-4.

HARWICH, v. d'Angleterre (Essex), à 13 k. S. E. d'Ipswich, sur la mer du Nord: 5000 h. Vaste port de refuge, fort Landguard qui le défend ; bains de mer.

HARZ. V. HARTZ.

HARZGERODE, v. murée du duché d'Anhalt dans le Harz, à 44 kil. S. O. de Bernbourg : 2500 hab. Château ducal; administration des mines; fonderie d'argent. Source minérale et bains fréquentés.

HASBAIN ou HASBAYE. V. HESBAYE.

HASCHEM (Mohammed-Ben-Hamet, dit le Chérif), docteur de la loi de Mahomet, prit le titre de Chérif, parce qu'il se prétendait issu de Mahomet. Il envoya vers 1508, au nom du roi de Fez, prêcher la guerre sainte par ses trois fils contre les Chrétiens, alors maîtres d'une partie de l'Afrique septentrionale, obtint de rapides succès, et fonda la dynastie des Chérifs, qui, à partir de 1509, régnèrent sur presque toute la Barbarie occidentale, et qui sont encore auj. sur le trône de Maroc. — V. HESCHAM.

HASCHÉMIAH, v. d'Asie voisine d'Anbar, bâtie en 751 par Aboul-Abbas, 1er calife abasside, qui la nomma ainsi en l'honneur de Haschem, un de ses ancêtres, et qui y transféra le siège du califat. Elle fut abandonnée quand Bagdad eut été bâtie.

HASE (Charles-Benoît), philologue français, né à Sulza (Saxe) en 1780, m. en 1864; fit ses premières études en Allemagne, visita Paris en 1801, où il se fit naturaliser en 1820 ; entra (1805) à la Bibl. impériale, où il fut plus tard conservateur des Manuscrits; devint professeur d'allemand des enfants de la reine Hortense (1812), prof. de grec moderne et de paléographie à l’École des langues orientales (1815), de gramm. comparée à la Faculté des lettres de Paris (1852) ; membre de l'Acad. des Inscriptions (1824). Il a donné des éditions de Lydus (1812-23), de Léon Diacre (1819), associé son nom à toutes les grandes publications d'érudition (Mémoires de l'Acad. des Inscript., Journal des Savants, Journal asiatique, etc.) et collaboré activement, avec M. Dindorf, à l'édition du Thesaurus linguæ græcæ de M. Estienne, publiée par MM. Didot (1840-64).

HASLI, vallée de la Suisse, dans le S. E. du canton de Berne, sur les confins de ceux d'Unterwald et d'Uri, est encaissée entre les massifs les plus élevés des Alpes et traversée par l'Aar. On n'y voit pas de villes, mais plusieurs petits villages, dont le principal est celui de Meyringen. Le Hasli compte 7000 hab. environ, qu'on croit d'origine Scandinave, et qui semblent avoir conservé des traces de cette origine.

HASPARREN, ch.-l. de cant. (B.-Pyrénées), à 24 kil. S. E. de Bayonne : 5494 hab. Tanneries, mégisseries, chamoiseries. Grand commerce de bétail.

HASSAN. V. HAÇAN.

HASSE (Adolphe), compositeur, né à Bergedorf près de Hambourg, en 1705, m. en 1783, mit en musique tous les opéras de Métastase, et composa des Litanies et un Miserere, regardé comme un chef-d'œuvre.

HASSEL (J. G. Henri), géographe et statisticien, né à Wolfenbüttel en 1770, devint en 1800 directeur du bureau de statistique du roy. de Westphalie, fut, après la dissolution de ce royaume, charge par le duc de Brunswick d'une mission diplomatique à Paris, puis se fixa à Weimar, où il mourut en 1829. On a de lui : Description géographique et statistique des duchés de Wolfenbüttel et de Blankenbourg, Brunswick, 1802; Précis statistique de tous les États de l'Europe, 1805; Aperçu statistique de l'empire d'Autriche, 1807; — du roy. de Westphalie, 1809; Manuel de la statistique des États de l'Europe, 1812; Dictionnaire général de Géographie et de statistique, 1817-18; Almanach généalogique, historique et statistique, Weimar, 1823-28, etc. il a en outre coopéré à un grand nombre d'ouvrages, notamment à l’Encyclopédie d'Ersch et Gruber.

HASSELQUIST (Fréd.), naturaliste suédois, né en 1722 à Taernvalla (Gothie orient.), fit en 1749, d'après les conseils de Linné, un voyage en Palestine, et y recueillit les objets les plus rares en histoire naturelle. Il était sur le point de revenir en Europe, lorsqu'il mourut à Smyrne, en 1752. Linné a publié le résultat de ses recherches sous le titre d’Iter Palæstinum, en suédois, Stockholm, 1757, trad. en français par Eidous, Paris, 1769.

HASSELT, v. forte de Belgique, ch.-l. du Limbourg belge, sur la Demer, à 75 kil. E. de Bruxelles; 10 000 hab. Draps, toile, savon, eau-de-vie de grains et de genièvre, garance, chicorée-café. Près de là est le Camp des Francs, où, selon la tradition, Pharamond fut élevé sur le pavois.

HASSENFRATZ (Jean-Henri), né à Paris en 1755, mort en 1827, fut d'abord charpentier, puis ingénieur-géographe, ingénieur des mines, et alla dans la Styrie et la Carinthie étudier l'art de fabriquer