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KALI
KALO
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Spire ; 7200 h. Murailles, 3 églises ; séminaire normal et gymnase. Coton, bas, bière. Cette ville est importante, parce qu’elle domine le passage des Vosges qui conduit de France à Mayence et à Landau. Les Français y livrèrent aux Prussiens et aux Autrichiens, en 1793 et en 1794, deux combats désavantageux ; Moreau en expulsa les Autrichiens en 1795 ; elle fut alors réunie à la France et forma jusqu’en 1814 le ch.-l. d’un arr. du dép. du Mont-Tonnerre.

KAISERSTUHL, groupe de montagnes du grand-duché de Bade entre le Rhin, l’Elz et le Treisam. Le sommet principal est le Todtenkopf (Tête de mort).

KAISERSWERTH, v. des États prussiens (Prov. rhénane), près de la r. dr. du Rhin, à 9 kil. N. O. de Dusseldorf ; 1600 hab. Rubans, tabac, porcelaine. Le pasteur Fliedner y a fondé, en 1833, un pénitencier, un hospice pour les fous, une maison d’orphelins, un hôpital et un institut de diaconesses pour former des institutrices.

KAKÉTIE ou kakheth, prov. de Russie (Géorgie), sur la r. g. du Kour et au S. du Caucase, entre le pays des Lesghiz à l’E., la Kartalinie et la Somkhétie à l’O. : 220 kil. sur 100 : 90 000 h. V. princ., Sinak et Télavi. Beaucoup de villages ; sol très-fertile, vin, blé, garance, fruits, etc. À la Russie depuis 1802.

KAKIG I, roi d’Arménie, 989-1020, de la famille des Pagratides, vainquit plusieurs peuples rebelles de l’Arménie orientale (989-992), fit quelques autres guerres, et embellit Ani, sa capitale. — K. II, dernier roi pagratide en Arménie, monta sur le trône à 17 ans, en 1042. Étant allé à la cour de Constantin Monomaque (1045), il fut retenu par ce prince, qui le contraignit à lui céder son trône, et lui donna en échange une ville de Cappadoce. Ayant fait dans la suite quelques incursions sur les terres des Grecs, il fut pris et massacré, 1079.

KALAFAT, v. de Valachie, sur la r. g. du Danube, en face de Widdin ; 6000 h. Position stratégique importante. Occupée par les Russes en 1828.

KALENBERG, principauté des États prussiens, entre celles de Lunebourg et d’Hildesheim, le duché de Brunswick, la principauté de Lippe-Detmold, la Hesse-Cassel, la Hesse-Électorale et la principauté de Schauenhurg-Lippe : 90 kil sur 40 ; 160 000 hab. ; ch.-l., Hanovre. Montagnes au S., plaines au N. ; marais, sables et bruyères. Ce pays est arrosé par le Weser et la Leine. Sol fertile en grains, lin, navette, légumes. Fer, houille, sel, chaux, pierre, tourbe, etc. — Cette principauté doit son nom à un vieux château fort, situé à 20 kil. S. E. de Hanovre. Elle appartint d’abord à la maison de Lunebourg, échut en 1473 à la branche de Wolfenbuttel, revint en 1634 à la branche de Brunswick-Lunebourg ; passa ensuite par partage à la ligne de Zell, et échut par héritage en 1705 à Ernest-Auguste, électeur de Hanovre.

KALGOUIEV, île de la Russie d’Europe (Arkhangel), dans l’Océan Glacial Arctique : 90 kil. sur 60. Habitants Samoyèdes. Peaux de renards bleus, duvet, plumes de cygnes, d’oies sauvages.

KALIB TCHELEBI. V. HADJI-KHALEA.

KALIDASA, poète indien que l’on fait vivre vers le Ier ou le IIe siècle de notre ère, a composé en langue sanscrite des poèmes historiques et mythologiques, des drames dont le plus connu est la Reconnaissance de Sacountala ou l’Anneau fatal (trad. en franc. par M. Chézy, avec le texte sanscrit, 1830), et plusieurs poésies descriptives ou lyriques. Ses Œuvres complètes ont été trad. pour la 1re fois en franç. par M. Hipp. Fauche, Paris, 1860, 2 v. in-8.

KALIFES. V. CALIFES.

KALIL-ASCHRAF, sultan d’Égypte (1290-93), fils de Kélaoun, saccagea Damas et s’empara de presque toute la Syrie. Il se fit détester et périt assassiné — KALIL-PACHA, grand visir d’Amurat II, gagna en 1444 la bataille de Varna, où périt le roi de Hongrie Ladislas, et contribua beaucoup à la prise de Constantinople par Mahomet II (1453). Néanmoins ce prince l’éloigna peu après des affaires, sous prétexte de trahison.

KALIOUGA ou KALI-YOUGA (c-à-d. âge noir, âge de fer), ère en usage chez les Hindous, commence la période où l’histoire de l’Inde acquiert quelque authenticité, les 3 âges précédents étant tout à fait fabuleux. On la fait remonter à l’an 3161 av. J.-C, époque de la fondation du royaume de Maghada ou Bahar.

KALISCH ou KALISZ, v. de Russie (Pologne), ch.-l. de l’anc. waiwodie de ce nom, à 220 kil. O. de Varsovie, sur la Prozna ; 15 000 hab. Évêché catholique. Gymnase, institution de cadets. Lainages, toiles, draps, gants, tanneries. Près de cette ville les Russes défirent complètement les Suédois en 1706. Il y fut conclu en 1813 un traité d’alliance entre la Russie et la Prusse. — La woiwodie de Kalich, située entre celles de Masovie, de Sandomir, de Cracovie et les États prussiens, a 200 kil. sur 90, et compte 600 000 hab.

KALKA, KALKAS. V. KHALKA, KHALKAS.

KALKBRENNER (Christian), compositeur, né en 1755 à Munden (Hanovre), mort en 1806, s’établit d’abord à Berlin où il fut attaché à la reine de Prusse et au prince Henri, et vint en 1799 se fixer à Paris, où il devint chef de chant à l’Opéra. On a de lui des opéras (la Veuve de Malabar, Olympie, Saül, Don Juan, Œnone), une Histoire de la musique, 1802, et des traités de musique. — Frédéric, son fils, né à Berlin en 1784, mort en 1849, se fit surtout un nom comme professeur. Après avoir parcouru l’Europe, il se fixa à Paris en 1824 et y ouvrit une école destinée spécialement aux professeurs. Il avait adopté la belle manière liée et chantante de Clementi, Fr. Kalkbrenner a laissé 187 ouvrages pour le piano : méthodes, morceaux d’ensemble, concertos, parmi lesquels on remarque son concerto en fa bémol. On estime sa Méthode pour apprendre le piano à l’aide du guide-mains ; les Études dédiées à Clementi ; les Préludes dans les Toniques ; et surtout son Traité de composition pour les pianistes. Fr. Kalkbrenner avait fondé à Paris avec Pleyel une manufacture de pianos d’un genre nouveau : ses pianinos étaient fort prisés.

KALLINGER, v. forte de l’Inde anglaise (Calcutta), à 135 kil. S. O. d’Allahabad, sur une haute montagne. Prise par les Anglais en 1813. — À 35 kil. au S. sont les célèbres mines de diamants de Pounah.

KALLO (nagy-), v. des États autrichiens (Hongrie), ch.-l. du comitat de Szabolcs ; 4800 hab. Salpêtre.

KALMOUKS ou ÉLEUTHES, peuple de race mongole, habite en grande partie, surtout depuis 1771, dans l’empire chinois, où il occupe la Dzoungaria. Ils forment 4 grandes tribus : les Khochots, au nombre de 40 000 familles, dans le Khou-khou-noor ; les Dzoungares, réduits à 20 ou 30 000 familles ; les Torgoout, moins nombreux encore, dans l’O. de la Dzoungarie ; et les Durbet, qui sont mêlés, les uns aux Dzoungares, les autres aux Torgoout. Le reste des Kalmouks campe en Russie, sur la r. dr. du Volga et sur les deux rives de la Kouma ; ils comptent 15 000 tentes. — Les Kalmouks sont petits, maigres et laids ; ils ont la tête large et plate, les yeux étroits, les lèvres épaisses, le nez écrasé, les cheveux noirs et le teint basané ; ils sont doux et hospitaliers, mais paresseux, sales et rusés. Ils professent le Lamisme, obéissent à un khan électif, élèvent des chevaux et des moutons, campent sous des tentes de feutre et sont nomades. Les Russes en tirent quelques troupes légères qui défendent leurs frontières contre les incursions des Kirghiz et des Nogaïs. — Les Kalmouks habitaient primitivement le Turkestan ; au XIIe siècle, ils émigrèrent en Russie, et campèrent sur les bords de l’Emba, s’étendant jusqu’à l’Oural et à l’Ialk. Mais, en 1771, mécontents du gouvt russe, une partie d’entre eux se transporta dans la Dzoungarie où l’empereur chinois Khian-loung leur permit de résider.

KALOSKOPI, v. de la Grèce moderne, en Morée, est l’anc. Elis.

KALOUGA, v. de la Russie d’Europe, ch.-l. du gouvt de Kalouga, sur l’Oka, à 175 kil. S. O. de Moscou, a 10 kil de tour et 37 000 hab. Archevêché ; tribunaux ; gymnase, école pour les enfants nobles pauvres, école