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Moscou et de Novogorod : régna pendant 12 ans avec le titre de grand-duc de Moscou, sous la suzeraineté du khan des Tartares, et conçut, mais sans pouvoir le réaliser, le projet de réunir tous les petits États de la Russie en une seule monarchie. Il prit l’habit monastique à la fin de sa vie, et mourut en 1350.

IVAN II, 1353-59, était de mœurs pacifiques : cependant, il est le premier qui ait résisté aux Tartares.

IVAN III (Vasilievitch) régna de 1462 à 1505. Il soumit Novogorod (1471) et Kazan (1481), délivra son pays du joug des Tartares, et rassembla sous son sceptre toutes les parties de la Russie. Il introduisit la civilisation dans ses États, organisa l’administration civile et militaire, réforma la législation, régla l’ordre de succession au trône, appela auprès de lui les savants et les artistes étrangers et mérita ainsi le surnom de Grand, mais il ternit sa gloire par des actes de cruauté. Il épousa en 2e noces la princesse Sophie, nièce du dernier empereur byzantin, et prit le 1er le titre de czar avec l’aigle à deux têtes de Constantinople.

IVAN IV (Vasilievitch) monta sur le trône à l’âge de 4 ans, en 1533 : la régence fut donnée à sa mère, qui eut à soutenir une lutte sanglante contre les grands. Dès 1544, Ivan prit les rênes de l’État : il fit la guerre aux Tartares, à la Pologne, à la Suède, et fut tour à tour vainqueur et vaincu. Il exerça d’horribles cruautés sur les peuples conquis et sur ses propres sujets ; il tua de sa main son fils aîné ; aussi le surnommait-on le Terrible. Cependant il avança les progrès du commerce et de la civilisation. Il adopta définitivement le titre de czar et y ajouta celui d’autocrate. Il mourut en 1584.

IVAN V (Alexiovitch), né en 1661, m. en 1696, était presque aveugle et privé de la parole ; il régna un moment (1682), mais de nom seulement, avec son frère Pierre I et sa sœur Sophie.

IVAN VI (Antonovitch), fut proclamé à la mort de sa tante Anne Ivanovna en 1740, à l’âge de trois mois, sous la régence du duc de Biren ; mais, en 1741, une faction puissante porta sur le trône Élisabeth, fille de Pierre le Grand. Le jeune Ivan fut enfermé en prison. Il avait déjà atteint l’âge de 23 ans, lorsqu’il fut massacré par ses gardiens, sous le règne de Catherine II (1762), à qui sa mort fut imputée.

IVAN-OZERO, c-à-d. lac d’Ivan, lac de la Russie d’Europe (Toula), où le Don prend naissance. Le canal du Don au Volga, entrepris par Pierre le Grand en 1697, devait partir de ce lac.

IVARA (Philippe), architecte, né à Messine en 1685, m. en 1735, étudia à Rome sous Ch. Fontana, construisit pour le duc de Savoie un grand nombre d’édifices, entre autres l’église du Mont-Carmel, et le splendide monastère de la Superga ; alla ensuite en Portugal et construisit à Lisbonne une église et un palais qui mirent le sceau à sa réputation.

IVERDUN, IVES. V. YVERDUN, etc.

IVIÇA, Ibiza en Espagnol, Ebusus en latin, île de la Méditerranée, la plus occid. des Baléares, 40 kil. sur 17 ; 22,000 hab. ;'ch.-l., Iviça (bon port ; 5000 h.) Elle est couverte de montagnes et de bois, et arrosée par un grand nombre de ruisseaux. Climat doux et sain ; sol fertile : blé, vin, huile, lin, chanvre, coton, figues, amandes, caroubes, oranges et joncs. Salines considérables. — Cette île suivit le sort des autres Baléares. Les Espagnols l’enlevèrent aux Maures en 1294 ; les Anglais l’occupèrent un instant en 1706.

IVOIRE (côte d'). Voy. DENTS (côtes des).

IVOY. V. YVOY et CARIGNAN.

IVRÉE, Eporedia, v. de l’Italie sept., à 49 kil. N. de Turin, sur la Doire-Baltée, ch.-l. de prov ; 9000 h. Évêché ; place forte. Filature de laine, de coton ; commerce de fromage. — Cette ville appartenait jadis à la Gaule Cisalpine et faisait partie du pays des Salasses. Les Romains y conduisirent une colonie sous le consulat de Marius. Au moyen âge, Ivrée fut le titre d’un marquisat célèbre (V. ci-après). Elle fut donnée en 1248 aux comtes de Savoie par l’empereur Frédéric. Elle fut souvent prise par les Français, notamment en 1641, 1704, 1796 et 1800. Annexée à l’empire français, elle fut jusqu’en 1814 le ch.-l. du dép. de la Doire.

IVRÉE (maison d'), célèbre maison d’Italie, eut pour fondateur Anschaire, sorti des rois d’Arles, qui prit le titre de marquis d’Ivrée vers 870. Parmi les descendants d’Anschaire, on cite surtout Bérenger II, son petit-fils, marquis d’Ivrée et roi d’Italie de 950 à 952, ainsi qu’Adelbert, fils de Bérenger, et duc de Lombardie, qui fut roi d’Italie avec son père (tous deux détrônés par Othon) ; enfin, Hardouin qui disputa l’Italie à l’emp. Henri II, 1002.

IVRY ou IVRY-LA-BATAILLE, bourg du dép. de l’Eure, sur l’Eure, à 16 kil. S. E. de Pacy-sur-Eure, 900 hab. C’est dans les env. que Henri IV battit les Ligueurs le 14 mars 1590. On a élevé sur le lieu de la bataille une pyramide, qui fut détruite pendant la Révolution, mais relevée par Napoléon en 1809.

IVRY-SUR-SEINE, bourg du dép. de la Seine, à 15 k. N. E. de Sceaux et à 5 kil. S. E. de Paris ; 7000 hab. Fours à chaux d’un grand produit ; caves naturelles qui servent d’entrepôt pour les vins ; usines nombreuses, verrerie, fabrique d’eau-forte et de couperose, etc. Fort, construit en 1842.

IWUY, bourg du dép. du Nord, à 9 kil. N. E. de Cambray ; 3557 h. Station. Coutellerie, bonneterie.

IXION, roi des Lapithes, fit périr par surprise Déionée, son beau père, pour n’avoir pas à acquitter une dette contractée envers lui, et fui pour ce crime chassé de ses États. Personne ne voulant le purifier de ce crime, il ne trouva l’hospitalité que chez Jupiter, dont il excita la pitié. Mais là, il essaya de séduire Junon. Jupiter substitua à sa femme une nue à laquelle il donna la forme de la déesse. S’étant ainsi convaincu des projets criminels d’Ixion, il le précipita dans les Enfers, où il fut attaché sur une roue qui tournait sans cesse. Du commerce d’Ixion avec la Nue naquirent les Centaures. De Dia, sa femme, il avait eu Pirithoüs.

IXWORTH, Icenorum oppidum, v. d’Angleterre (Suffolk), à 12 kil. N. E. de Bury ; 1200 hab. On y a découvert beaucoup de monnaies romaines.

IZERNORE, ch.-l. de c. (Ain), à 11 k. N. O. de Nantua ; 1225h. On y voit les vestiges d’une ville ancienne de même nom. Antiquités celtiques et romaines.

IZEDS (les), les génies bienfaisants dans la religion de Zoroastre, sont opposés aux Devs ou génies du mal. Ils ont été créés par Ormuzd et sont au nombre de 28. Ils viennent immédiatement après les sept Amchaspands, auxquels ils servent de ministres.


J


N. B. Cherchez par I, G ou DJ les mots qui ne seraient pas ici.

JABÈS-GALAAD, v. de Palestine, dans la demi-tribu orient. de Manassé, au delà du Jourdain et au pied des monts Galaad. Elle fut détruite par les Israélites pendant la guerre contre les Benjamites, parce qu’elle n’avait pas voulu se déclarer contre ces derniers. Saül y vainquit les Ammonites. Le tombeau de ce roi se voyait aux environs.

JABIN, nom de deux rois d’Asor (pays de Cha-