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fleuve des Enfers. Ce lac est entouré de riants coteaux qui rappelaient les champs Élysées.

FUSELI ou FUSSLI, peintres. V. FUESSLI.

FUSSEN, v. de Bavière (Haut-Danube), sur le Leck, à 33 kil. S . E. de Kempten ; 1800 hab. Un traité de paix y fut conclu en 1745 entre la Bavière et l’Autriche : par ce traité l’électeur de Bavière renonçait à la succession d’Autriche.

FUST (Jean), riche orfévre de Mayence, partage avec Guttemberg et Schœffer l’honneur d’avoir inventé l’imprimerie. Il forma en 1450 une association avec Guttemberg ; ils employèrent d’abord des planches de bois, puis des caractères mobiles en bois, et enfin des caractères fondus tirés de matrices fondues elles-mêmes, et ils donnèrent ensemble la Biblia sacra latina, in-fol., de 637 feuillets, sans date, mais qui a dû être publiée de 1450 à 1455. Ayant rompu son association avec Guttemberg, Fust en forma une nouvelle avec Schœffer, à qui il donna sa petite fille en mariage, et publia : le Psalmorum codex, 1457, le premier livre qui ait été imprimé avec date ; la Biblia latina, 1462 ; enfin le De Officiis, 1466. Fust vint à Paris, en 1466 ; on croit qu’il y mourut de la peste.

FUXUM, nom latin moderne de la ville de FOIX.

FUZELIER (Louis), auteur dramatique, né à Paris en 1672, mort en 1752, était l’ami et le collaborateur de Lesage. Il rédigea le Mercure de France depuis 1744, et travailla en outre pour tous les théâtres du temps ; il donna au Théâtre-Français : Momus fabuliste, spirituelle critique des fables de Lamotte, les Amusements de l’automne, les Animaux raisonnables, le Procès des Sens ; à l’Opéra, les Amours des Dieux, les Amours des Déesses, les Amours de Tempé, l’École des Amours ; au Théâtre-Italien, Momus exilé, les Noces de Gamache, Arlequin-Persée, etc. Laharpe ne voit en lui qu’un froid et plat rimeur. Cependant sa comédie de Momus fabuliste eut un grand succès.

FYEN. V. fionie.

FYROUZ. V. PACORUS et PEROSÈS.

G

G. Cherches à Dj, J, Tch, les noms qui ne se trouveraient point ici.

G. La lettre G s'employait dans les abréviations latines pour gens, ou pour Gaius (Caius). — Chez les modernes, G est l'initiale de Guillaume, Godefroi, George, Gabriel, etc. S. G. s'écrit pour Sa Grandeur.

GABAA, auj. Gib, v. de la tribu de Benjamin, à 8 kil. au N. de Jérusalem, est célèbre par la naissance de Saül et par l'attentat qui causa la guerre dite des Benjamites : ses habitants ayant déshonoré la femme d'un lévite d'Éphraïm, celui-ci appela les autres tribus à le venger, et toutes, se réunissant contre la tribu de Benjamin, détruisirent de fond en comble la ville coupable. David défit les Philistins à Gabaa.

GABALI, peuple de l'Aquitaine Ire, entre les Arvernes au N. O. et les Volces Arécomiques au S. E., habitait le Gévaudan moderne, et avait pour ch.-l. Anderitum (Antérieux ou Javoulx).

GABAON, v. de la tribu de Benjamin. Lors de la conquête du pays de Chanaan par Josué, les Gabaonites furent des premiers à faire alliance avec lui ; Josué les défendit contre cinq rois qui les assiégeaient; c'est pendant ce combat que Dieu arrêta le soleil pour permettre à Josué d'achever la victoire.

GABARDAN, petit pays de l'anc. Gascogne, au S. du Bazadais, à l'O. du Condomais, au N. de l'Eauzan, à l'E. du Marsan. Places, Gabarret (ch.-l.), Aix, Baudignan. Il est auj. compris dans la partie E. du dép. des Landes et dans le S. O. de Lot-et-Garonne. Ce pays a eu des vicomtes dès 1050 ; il a ensuite appartenu aux seigneurs de Béarn.

GABARRET, ch.-l. de c. (Landes) à 46 k. N. E. de Mont-de-Marsan; 1000 hab. Jadis ch.-l. du Gabardan. On y voit les restes d'une abbaye de Templiers et une maison de Jeanne d'Albret et de Henri.

GABELLE (de l'allemand gabe, don, tribut), impôt sur le sel. V. gabelle au Dict. univ. des Sciences.

GABÉLUS, Israélite qui habitait Ragès en Médie et à qui le jeune Tobie alla réclamer 10 talents.

GABÈS, v. d'Afrique. V. CABÈS.

GABIAN, bourg du dép. de l'Hérault, sur la Tongue, à 14 kil. N. O. de Pézenas : 1100 hab. Aux env., houille, vitriol, source de pétrole (huile de Gabian) ; bélemnites fossiles ; cristaux durs imitant le diamant.

GABIES, Gabii, v. du Latium, chez les Volsques, à 16 kil. N. E. de Rome, était une colonie d'Albe. Après un long siège, elle fut livrée à Tarquin le Superbe par l'artifice de Sextus, son fils : celui-ci, feignant une brouillerie avec son père, avait surpris la confiance des Gabiens en implorant leur pitié pour ses malheurs. Cette ville était déjà en ruines au temps d'Auguste.

GABINIUS (Q.), tribun du peuple en 140 av. J.-C., fit rendre la loi Gabinia, qui portait que dans les élections des magistrats les citoyens donneraient leur suffrage par scrutin secret.

GABINIUS (A.), tribun du peuple en 67 av. J.-C., proposa et fit adopter une loi qui donnait à Pompée une autorité extraordinaire pour anéantir les pirates. Consul l'an 58, il fit, de concert avec Clodius, exiler Cicéron. Gouverneur de Syrie en 57, il vainquit, près de Jérusalem, Aristobule, roi des Juifs, et le remplaça par Hyrcan. Quoique le sénat lui eût ordonné de revenir à Rome, il resta à la tête de son armée et passa même en Égypte pour rétablir sur son trône Ptolémée XI (55) : de retour à Rome il fut accusé de lèse-majesté publique et de concussion. Cicéron, le défendit sur les instances de Pompée ; mais il ne put le faire absoudre que sur le 1er point. Gabinius mourut à Salone dans une expédition contre les Illyriens (46).

GABINUS LACUS, dans le Latium, au N. E. de Gabies. C'est le lac de Castiglione, auj. desséché.

GABON (côte de), partie de la Guinée supérieure, entre 3° 30' lat, N. et 0° 45' lat. S., est arrosée par le Gabon, à l'emb. duquel la France a formé en 1843 un comptoir fortifié.

GABRIAS, fabuliste. Les uns le regardent comme le même que Babrius (V. ce nom) ; les autres comme différent. Quoi qu'il en soit, on a sous ce nom un recueil d'apologues ésopiques distinct de celui de Babrius, et qui se compose de quatrains écrits en grec. Le véritable auteur de ces quatrains est un grammairien du IXe siècle, nommé Ignatius Magister. M. Laprade a donné une édition et une traduction française des quatrains attribués à Gabrias, Paris, 1853.

GABRIEL, c-à-d. force de Dieu, archange, fut envoyé de Dieu, d'abord à Zacharie, pour lui annoncer la naissance d'un fils (S. Jean-Baptiste) ; puis à la Ste Vierge, pour lui annoncer qu'elle avait été choisie pour être la mère du Sauveur. Le même archange avait été envoyé à Daniel pour lui expliquer ses visions et lui révéler l'époque de la venue du Messie. Les Mahométans, croient que c'est lui qui apportait à Mahomet les feuilles du Coran.

GABRIEL SIONITE, savant maronite, né à Eddin dans le Liban (Syrie) vers 1577, mort en 1648, étudia à Rome au collège des Maronites, y apprit le latin et le syriaque, ainsi que la théologie ; fut reçu docteur en