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de 2 assemblées, le Folke-thing (Chambre du peuple) et Lands-thing (Chambre des grands propriétaires). — Le règlement de la future succession au trône donna lieu en 1848 à une grande agitation, le Sleswig, le Holstein et le Lauenbourg ayant tenté à cette occasion de se séparer du Danemark, avec l'appui de la Prusse : après une guerre de 3 ans, dans laquelle la Prusse eut le dessous, le traité de Londres du 8 mai 1852 termina le différend en assurant la succession, après l'extinction de la maison d'Oldenbourg, au prince Christian de Sonderbourg-Glucksbourg. Toutefois, à la mort de Frédéric VII (1863), l'Allemagne réclama l'indépendance du Holstein et du Sleswig, ce qui donna lieu à une nouvelle guerre, désastreuse pour le Danemark : le 30 octobre 1864, une paix fut signée, par laquelle le Danemark céda à l'Autriche et à la Prusse, qui s'étaient chargées de l'exécution fédérale, les duchés de Sleswig, de Holstein et de Lauenbourg.

Rois de Danemark depuis le Xe siècle.
Skioldungiens.
Harald Blaatand, 930
Suénon et Harald VIII, 980
Canut II, le Grand, 1014
Canut III (Hardeknut), 1036
Magnus de Norvége, 1041
Esthrithides.
Suénon II, 1047
Harald IX, 1076
Canut IV, le Saint, 1080
Olof Hunger, 1086
Éric III, 1095
Nicolas, 1103
Éric IV, 1134
Éric V, 1137
Suénon III et Canut V, 1147
Valdemar I, 1157
Canut VI, 1182
Valdemar II, 1202-1241
(avec Valdemar III, 1219-1231)
Éric VI, le Saint, 1241
Abel, 1250
Christophe I, 1252
Éric VII Glipping 1259
Éric VIII Menvend, 1286
Christophe II, 1320
Valdemar IV, 1340
De diverses familles.
Olof II, 1376
Marguerite, 1387
Éric IX, de Poméranie, 1396
Christophe III, Bavarois, 1440
Maison d'Oldenbourg.
Christian I, 1448
Jean, 1481
Christian II, 1513
Frédéric I, 1523
Christian III, 1534
Frédéric II, 1559
Christian IV, 1588
Frédéric III, 1648
Christian V, 1070
Frédéric IV, 1699
Christian VI, 1730
Frédéric V, 1746
Christian VII, 1766
Frédéric VI, 1808
Christian VIII, 1839
Frédéric VII, 1848
Maison de Sonderbourg-Glucksbourg.
Christian IX, 1863

DANÈS (P.), Danesius, né à Paris en 1497, mort en 1577, étudia les langues anciennes sous Lascaris et Budé, fut le premier nommé professeur de grec au Collége royal (1530), et forma des élèves distingués, entre autres Amyot et Daurat. François I l'envoya au concile de Trente; Henri II le nomma précepteur de son fils François II, et le fit évêque de Lavaur. On a de lui des éditions de Justin, Florus, Sextus Rufus, 1519; de Pline, 1532, sous le pseudonyme de Bellocirius; des Éloges et Opuscules, publ. par un de ses descendants, Paris, 1731, in-4.

DANET (l'abbé P.), philologue, né à Paris vers 1640, mort en 1709, était curé de Ste-Croix à Paris. Il est l'auteur de Dictionnaires français-latin (1685) et latin-franç. (1691), composés pour l'usage du Dauphin, et qui eurent longtemps cours dans les écoles. On lui doit aussi une édition de Phèdre, ad usum Delphini, 1675; des Racines latines, 1677; un Dictionnaire d'antiquités grecques et romaines (lat.), 1698.

DANGÉ, ch.l. de c. (Vienne), à 14 kil. N. de Châtellerault, sur la r. g. de la Vienne; 900 h. Station.

DANGEAU, vge du dép. d'Eure-et-Loir, sur l'Ozanne, à 10 kil. N. de Châteaudun; 1370 h. patrie et domaine de la famille Dangeau.

DANGEAU (Phil. DE COURCILLON, marquis de), né en 1638, mort en 1720, était né Calviniste, mais s'était converti de bonne heure. Il jouit auprès de Louis XIV d'une grande faveur, qu'il dut primitivement à son habileté au jeu de cartes ; fut nommé en 1665 colonel du régiment du roi, accompagna Louis XIV dans toutes ses campagnes comme aide de camp, devint gouverneur de la Touraine et remplit plusieurs missions diplomatiques. Il avait une grande réputation d'esprit et d'instruction, et quoiqu'il n'eût rien écrit, il fut reçu à l'Académie française (1668) et à celle des sciences (1704). Dangeau protégeait les gens de lettres; il fut lié avec Boileau qui lui dédia sa Satire sur la noblesse. Il a laissé en manuscrit un Journal de la cour de Louis XIV (1681-1715) : cet ouvrage, fort volumineux, n'était connu que par des extraits qu'avaient publiés Voltaire (1770), Mme de Genlis (1817), Lemontey (1818); il en a été donné une édition complète en 1854-60, 19 vol. in-8.

DANGEAU (Louis DE COURCILLON DE), abbé, frère du préc., né en 1643, mort en l723, fut lecteur du roi, entra en 1682 à l'Académie, s'y distingua par ses travaux sur la grammaire et s'efforça de réformer l'orthographe. On a de lui des Lettres sur les voyelles, sur les consonnes, sur l’orthographe, etc., réunies sous le titre d’Essais de grammaire, 1711 et 1849, et un Précis du Blason, 1705. Comme son frère, il était né protestant et s'était converti.

DANGEREUX (archipel). V. MAUVAISE (MER).

DANGEVILLE (Marie Anne BOTOT, dite Mlle), célèbre actrice, née en 1714, morte en 1796, jouait avec un talent admirable les rôles les plus variés, mais excella surtout dans les soubrettes. Elle quitta la scène en 1763 et se retira à Vaugirard, où sa maison devint le rendez-vous de plusieurs des poëtes de l'époque, Dorat, Lemierre, Ste-Foix, etc.

DANICAN. V. PHILIDOR.

DANIEL, l'un des quatre grands prophètes, de la race royale de David, fut dans son enfance emmené captif à Babylone après la prise de Jérusalem (606 avant J.-C.) et fut élevé à la cour de Nabuchodonosor; il obtint un grand crédit auprès de ce prince en lui expliquant ses songes et fut établi par lui chef des mages et intendant de son palais. Il découvrit l'innocence de Susanne, expliqua à Balthasar les mots mystérieux tracés sur les murs de la salle du festin, et sortit sain et sauf de la fosse aux lions où il avait été jeté pour avoir refusé d'adorer la statue du roi. Ses prophéties forment 14 chapitres ; elles annoncent la venue du Messie après 70 semaines d'années, et les révolutions des 4 grands empires. On ne connaît pas l'époque de sa mort : quelques-uns la plaçant en 536. Du reste, on croit qu'il a existé deux Daniels.

DANIEL (S.), né à Marathe près de Samosate, en