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élèves des cours qui eurent un grand succès. Les principaux sont : Cours de mathématiques à l’usage de l’artillerie ; Cours de Mathématiques à l’usage de la marine, 1764 ; Théorie des équations algébriques, 1779. Bezout est simple, clair, et sait se mettre à la portée des jeunes esprits : aussi, ses ouvrages sont-ils restés classiques.

BHAGAVAD ou BAHGAVAT, c.-à-d. Bienheureux, titre sous lequel Çakyamouni est souvent désigné dans les livres sanscrits. V. BOUDDA-GOUTAMA.

BHAGAVAD-GITA, épisode du Mahabarata. V. ce mot.

BHAVANI, c.-à-d. qui donne l’existence, ou PARVATI, déesse des monts, épouse de Siva ou Mahadeva, dans la mythologie indienne. Elle est la déesse de la vengeance, qui punit le mal et détruit les méchants. On la représente avec huit ou seize bras armés. Dans les fêtes de la déesse, les dévots se font écraser sous les roues du char sur lequel est porté le colosse qui la représente. La vache, animal qui lui est consacré, est souvent aussi son image symbolique.

BHERTPOUR ou BHURPOUR, v. de l’Inde, capit. de l’État de Bhertpour, à 51 kil. O. d’Agrah. En vain assiégée par les Anglais dans la guerre contre les Mahrattes. — L'État de Bhertpour est situé dans l’Inde sept. (anc. province d’Agrah). Sol plat, qu’inonde souvent le Ramganga ; grande fertilité. Le radjah, longtemps indépendant, est sous la protection de l’Angleterre depuis 1826.

BIAFRA, roy. de l’Afrique occid., sur le golfe de Guinée, limitrophe de la côte de Gabon et de l’État d’Ouari. — Le golfe de Biafra occupe le fond du grand golfe de Guinée, entre les caps Formose et Lopez.

BIAGIOLI (Nic. Jos.), grammairien, né en 1768 à Vezzano près de Gênes, mort à Paris en 1830, avait pris parti pour les Français lors de la conquête de l’Italie et fut forcé par les événements de chercher un asile en France. Il enseigna avec succès la langue et la littérature italiennes à Paris. On a de lui une Grammaire italienne, 1805, souvent réimprimée ; un Traité de la poésie italienne, 1808, et des éditions estimées d’ouvrages italiens avec notes.

BIAGRASSO, pour Abbiategrasso, v. de Lombardie, sur la Ticinella, à 16 kil. S. O. de Milan, et à 30 kil. N. O. de Parie. Les Français y furent vaincus par les Impériaux en 1524, malgré les efforts du chevalier Bayard.

BIALA, v. des États autrichiens (Galicie), sur la Biala, affluent de la Vistule, et à 30 k. S. O. de Wadovice ; 6000 hab. Fab. de toiles et de draps. Ville libre depuis 1789. — Biala, qui veut dire blanche, est un nom commun à beaucoup de villes et de rivières, en Pologne, en Hongrie et en Russie,

BIALYSTOK, v. de Russie, ch.-l. de prov., sur le Bialy, à 70 kil. S. O. de Grodno, et à 800 kil. S. O. de St-Pétersbourg ; 6000 hab. Château des comtes Potecki. — La prov. est bornée au N., à l’O. et au S. par la Pologne, à l’E. par le gouvt de Grodno ; 155 kil. sur 88 ; 230 000 hab. Réunie à la Russie en 1807 par le traité de Tilsitt ; avant cette époque, elle appartenait à la Pologne.

BIANCHI (J. B.), anatomiste, né à Turin en 1681, mort en 1761, fut reçu docteur à 17 ans, et devint professeur d’anatomie dans sa ville natale. Il avança l’anatomie pathologique. Ses ouvrages sont : Ductus lacrymales novi ; De Lacteorum vasorum positionibus et fabrica ; Storia del monstro di due corpi ; Lettera sull' insensibilità ; De naturali in humano corpore, vitiosa, morbosaque generatione historia ; Historia hepatica. — Jean Bianchi, naturaliste, né à Rimini en 1693, mort en 1775, plus connu par le nom latin de Janus Plancus, sous lequel il a publié plusieurs ouvrages, se fit recevoir docteur en médecine, se dévoua au service des pauvres, et publia d’utiles écrits de médecine et d’anatomie, un notamment sur les Monstruosités (1749). Il fit revivre l’Académie des Lincei à Rimini.

BIANCHINI (François), astronome et antiquaire de Vérone, 1662-1729, vint de bonne heure à Rome, et jouit de la faveur d’Alexandre VIII et de ses successeurs, qui lui confièrent plusieurs missions scientifiques importantes. Il fut bibliothécaire d’Alexandre VIII, secrétaire d’une commission chargée de la réforme du calendrier, dressa un gnomon sur une grande échelle dans l’église de Ste-Marie-des-Anges, tira une ligne méridienne à travers l’Italie, perfectionna plusieurs instruments d’astronomie, et découvrit les taches de Vénus. On a de lui : Astronomicæ observationes, Vérone, 1737 ; Palazzo dei Cesari, 1738 ; Iscrizioni sepolcrali della casa d’Augusto, Rome, 1727 ; Istoria universale provata con monumenti, Rome, 1697, etc.

BIARMIE. V. PERMIE.

BIARRITZ, bourg du dép. des B.-Pyrénées, sur la côte, à 6 k. S. O. de Bayonne ; 1928 h. Bains de mer fréquentés. Grottes curieuses.

BIAS, philosophe grec, l’un des sept sages, naquit à Priène vers l’an 570 av. J.-C. Il avait fait une étude particulière des lois de sa patrie, et consacrait ses connaissances en ce genre à plaider pour ses amis, mais sans vouloir jamais défendre une cause injuste. Il mourut en plaidant. Priène, sa patrie, ayant été prise par Cyrus, tous les habitants emportèrent dans leur fuite ce qu’ils avaient de plus précieux ; Bias seul n’emportait rien. On lui en demanda la raison : « C’est, dit-il, que je porte tout avec moi. Omnia mea mecum porto. »

BIBANS ou PORTES DE FER, défilé dangereux de l’Atlas, dans le Djurjura, entre Alger et Constantine, par 2° 10′ long. E. et 36° lat. N. Il est traversé par plusieurs, torrents, et entre autres, par l’Oued-Mailah, tributaire de l’Adouse. Les Français, conduits par le duc d’Orléans et le maréchal Valée, le franchirent en 1839.

BIBARS, sultan de la dynastie des Mamelouks Baharites en Égypte, fut proclamé par la milice en 1260, après avoir assassiné son prédécesseur. Il donna une forme stable à l’empire des Mamelouks, enleva aux califes toute autorité politique, repoussa les Tartares, rétablit la puissance des Musulmans, combattit avec un grand succès les Francs établis en Syrie, leur enleva un grand nombre de places et de postes importants, et détruisit leurs églises ; mais il échoua à deux reprises devant St-Jean d’Acre. Il mourut de poison en 1277. — Un autre Bibars s’insurgea contre le sultan Nasser-Mohammed en 1309 et régna quelques mois ; mais il fût dès l’année suivante renversé et mis à mort.

BIBBIENA (Bernard DOVIZI de), cardinal et littérateur, né en 1470, de parents obscurs, à Bibbiena en Toscane, fut secrétaire de Jean de Médicis, qui, devenu pape sous le nom de Léon X, le fit cardinal (1513), et le chargea de plusieurs nuisions importantes. Au retour d’une ambassade en France, il fut enlevé par une mort imprévue, en 1520 : on prétendit qu’il avait été empoisonné et on accusa, mais sans aucun fondement, le pape même qui avait été son protecteur, mais qui le soupçonnait d’aspirer à la tiare. Bibbiena avait composé plusieurs poésies, auxquelles on reproche trop de licence, et une comédie écrite en prose, la Calandria, qui contribua à restaurer le théâtre en Italie.

BIBERACH, v. du roy. de Wurtemberg (prov. du Danube), sur le Riess, à 37 k. S. O. d’Ulm, sur le chemin de fer de Stuttgard à Constance ; 5000 h. Murailles flanquées de tours. Aux env. bains très-fréquentés. Moreau battit les Autrichiens près de Biberach en 1796. — Cette v. faisait jadis partie de l’Argovie. En 1803, elle passa au Wurtemberg. Patrie de Wieland.

BIBERICH, v. de Prusse (Hesse-Nassau), à 3 kil. S. de Wiesbaden ; 2500 hab.

BIBIANE (Ste) ou STE VIVIENNE, vierge qui subit le martyre à Rome sous Julien, 363, est hon. le 2déc. On érigea sur son tombeau une chapelle qui est devenue la belle église de Ste-Marie-Majeure.

BIBLE (biblos, biblion, livre), nom donné par