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GÉOGRAPHIE ANCIENNE. — N° 10. Empire d'Alexandre. 813


cap. de la Gêdrosie ; — souffrances de l'armée dans les déserts de la Gêdrosie. — Le gouvernement de la Carmanie est donné à Tlépolème. — Alexandre traverse la Carmanie où Cratère le rejoint. — Néarque vient rendre compte à Alexandre de la première partie de sort voyage et le continue. — Alexandre marche sur Pasargada. — Alexandre fait restaurer le tombeau de Cyrus et arrive à Persepelis ; de là, il marche vers Susa où il épouse Barsine, fille aînée de Darius.

324. Héphestion est chargé de conduire la plus grande partie de l'infanterie vers le golfe Persique.

— Alexandre s'embarque sur le Pasitigris et descend jusqu'au golfe Persique. — Il remonte le Tigre et rejoint son armée qui l'attendait avec Héphestion sur les bords de ce fl. — Il continue sa navigation jusqu'à Opis, sur le Tigre. — C'est là que meurt Héphestion. — Expédition heureuse d'Alexandre et de Ptolémée, contre les Cossxi, voisins des Uxii.

— Retour à Babylone.

323. Mort d'Alexandre à Babylone.

Expédition de Néarque (d'après l'Indica d'Arrien).

Lieux reconnus ou fondations faites par Néarque dans sa navigation, depuis l'embouchure de V Indus jusqu'à Babylone. — Il part en suivant le bras droit de l'Indus, ayant à g. le Delta, l'île de Cilluta, Scillustis ou Psillutis. — Il reste deux jours à. Stura dans le fl. ; — 30 st. plus bas, arrivée à Caucala ; — 20 st. plus bas, à Coreatis ; — sortie du fl. ; — à 150 st., ils rencontrent l'île sablonneuse de Crocala. — La côte en face de cette île est occupée par la nation, diteARABiES, qui prend son nom dufl. Arabius (Purally f.) qui sépare les Arabienses des Horitee ou Oritse. — En quittant Crocala, ils'eurent à leur dr. le mont lrus au pied duquel est un vaste pont naturel appelé par Néarque Portus Alexandri. En face du port est l'île Bibacta. Toute la région voisine de ce port s'appelle Sangada. Séjour de 24 jours, au Portus Alexandri. — 60 st. plus loin, lie de Borna, déserts ; — 300 st. plus loin, rivage de Saranga ; — rivage désert de Sacala ; — 300 st. plus loin, ils abordent à Morontobara ou Portus mulierum, port vaste et sûr, — à 70 st., île à g., trèsprès de la côte ; — à 120 stades, embouchure du

fl. Arabius, port vaste et commode, ! le, lac, huîtres, poissons ; — à 200 stades, station à Pagala ; — à 400 stades, Cabana, rivage désert ; — à 200 stades, à Cocala, repos, camp fortifié ; embarquement des provisions envoyées par Alexandre, réparation des navires ; — à 500 st., embouch. du fl. Tomerus, combat contre les Barbares, repos de 6 jours ; — à 300 st., Melana, limite de la nation des Uoritse et de celle des Gedrosii sur le rivage de laquelle sont les Ichthyophages. — A 600 stades de Metana, Bagisara, port commode avec le canton de Pasira, situé à 600 st. de la mer ; — à 200 st., Colta ; — à 600 st., Calama ; — île de Carbine, à 100 st. du rivage ; — à 200 st., rivage de Carbis, ville de Cysa ;

— à 750 st., le port deMosarna et à 400 st.,1e rivage de Balonum avec le village de Barna ; — à 200 st., Dendobrosa ; — à 400 st., le port de Cophas ; — à 800 st., Cuiza ; — à 500st._, petite place occupée par Néarque, près du cap Bagia ; — à 1000 st., port de Talmena ; — à 400 st., v. de Canasida ; — famine ; à 750 st., Canate ; — à 800 st., Taxi ; — h 300 st., Pagasira ; — à 1100 st., limite du pays des Ichthyophages (qui occupent une côte de plus de 10 000 st.), ils abordent à Badis en Carmanie ; — à 800 st., rivage désert en face du promont. Macetck, pointe orientale de l'Arabie et entrée du golfe Persique ; — à 700 st., autre station sur un rivage désert, Neoptana ; — à 100 st., embouchure de YAnamis, dans la région Harmozia, pays fertile ; repos. Néarque va, en 5 jours, par terre, au camp d'Alexandre ; — à 300 st., touchant à l'îlot (YOrgana ou à'Ogijras (Ormuz), ils se rendent à Oaracta (île de Hischmi) ; — à 200 st., en face de cette île. celle de Neptune (Angar) ;

— ils laissent l'île de Pylora, à g., et gagnent la v. de Sisidone ; — à 300 st. de là, le prom. Tarsia ; à 300 st., l'île Cataca, en face de la limite qui sépare la Carmanie de la Perse ; — île Cxcandrus, puis l'île des perles ; sur le continent, le mont Ochus et port au pied de la montagne ; — à 450 st., Apostana ;

— à 400 st., golfe entouré de villages (petit golfe de Nabend) ; — Gogana ; — à 800 st., le Sitacus ; — à 700 st., la Hieratis urbs, la Mesembria Chersonesus (Buchir) et le fl. Padagrus ; — à 200 st., Taoke et le fl. Granis ; — à 200 st., Rhogonis et Brizana, cours d'eau ; — à 400 st., le fl. Arosis ; — à 500 st., embouch. de l'Euphrate.

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CARTE Nos 11 et 12.

ITALIE ANCIENNNE 1. — ITALIA SUPERI0R, ITALIA INFERIOR.

Cartes accessoires : Undecim regiones Italie ab Augusto instituts, Carte des onze régions de l'Italie établies par Auguste. — Regio campanile Neapoliïana, Environs de Naples.
N. B. Pour la géographie économique de l'Italie, voy. le tabl. 14.

1° GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.

L'Italie est enfermée par des limites naturelles très-nettement déterminées : les Alpes au N. et la mer de tous les autres côtés.

Montagnes. — En suivant la chaîne des Alpes du S.-E. au N.-O., puis de l'E. à l'O., enfin du N. au S., nous rencontrons, en Illyrie, les Alpes Julix, Carnicas, VeneUe, avec les colles Euganei, Rhxticx ou Reticx, Lepontix, Penninx où se trouvait le Summum Penninum (Mont-Blanc), Graix, Cottiee,

1. Les documents que nous avons consultés ou suivis pour ces deux cartes et les tableaux qui les accompagnent sont : Cluvier, Kieppert, Sprunert et Menke (2e édit. de l'Atlas) ; — les auteurs anciens, dépouillement géogr. des textes ; monuments épigraphiques, les itinéraires anciens, la collection des Bulletins archéologiques de Rome, de Naples, etc., et nos notes personnelles de voyage.

qui prirent ce nom seulement au temps du roi Cottius, c'est-à-dire sous Auguste ; c'est dans cette section que se trouvait le Vesulus (mont Viso), où le Padus (Pô) prend sa source, enfin les Alpes Maritime. — De ce point, la chaîne change de nom et, décrivant une courbe vers l'E., puis vers le S.E., elle forme VApenninus (Apennin), qui se prolonge dans toute la Péninsule, envoyant des ramifications à l'E. et à l'O. pour former les systèmes auxquels se rattachent, d'un côté, les montagnes du pays des Sabini, de Prxneste (Palestrine), YAlbanus, qui présente une masse volcanique isolée ainsi que le Vesuvius ; le Gaurus, — le Garganus, de l'autre côté, et, se partageant en deux bras au Vultur, forme les montagnes qui continuent la direction du S.-E. vers la Messapia ou la Calabria, et les sommets de Lucania et de Bruttium, qui s'inclinent vers le S. jusqu'à Rhegium. Il faut citer, eu Étrurie, comme