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ÉLÉMENTS DE L’ART HÉRALDIQUE. 779

L'écu accosté à dextre d'une branche de caféier et à senestre d'une branche de tabac et timbré d'une couronne fermée.

Pérou. Coupé : le 1 er, d'azur au lama d'or posé sur une terrasse de sinople, parti d'argent à l'arbre de sinople posé sur une terrasse de même ; le 2 e, de gueules à une corne d'abondance d'or posée en fasce, fruitée de même et feuillée de sinople.

Lécu posé sur un trophée de drapeaux et surmonté d'une couronne de laurier fermée d'une étoile.

lia plat». Coupé d'azur et d'argent à une foi d'or, tenant un bonnet phrygien de gueules posé sur un bâton d'or, brochant sur le tout.

Chili. Coupé d'azur et de gueules à une étoile d'argent brochant sur le tout. Supports : Un aigle et un onagre couronnés.

soHvelle-tii'cuiKle. D'azur à une fasce d'argent chargée d'un bonnet phrygien de gueules, accompagnée en chef d'une grenade au naturel accostée de deux cornes d'abondance penchées d'or, et en pointe de deux navires voilés d'argent voguant sur une mer d'azur.

'Venezuela. Coupé : au 1, de gueules à la gerbe d'or, parti d'or à un faisceau de 2 sabres et de 2 lances posés en sautoir et liés de gueules • au 2 d'azur au cheval d'argent passant à senestre sur un tertre de sinople.

L'écu posé sur un trophée de drapeaux aux couleurs et armes nationales et sommé de 2 cornes d'abondance posées en sautoir.

Guatemala. Coupé : au 1, d'argent à 5 pals d'azur ; au 2, d'azur chargé de 3 volcans allumés de gueules.

L'écu sommé d'un soleil levant et posé sur 2 drapeaux aux couleurs nationales et réunis par une banderole chargée de la légende : Sub D. 0. M. protectione.

ASIE.

Perse. D'azur au lion d'or passant sur une terrasse de sinople, et tenant de la patte senestre un cimeterre d'azur à poignée d'or ; au soleil d'or levant derrière le lion.

Japon. D'azur à un oval d'or chargé en cœur d'une lune d'argent, à l'orle de 6 étoiles de même, cantonné de 4 étoiles d'or à la bordure de même.

L'écu posé sur les drapeau et pavillons japonnais.

Armoiries de prétentions. Ces armoiries sont celles de royaumes, de duchés ou grands fiefs que certains souverains plaçaient ou placent encore dans leur écusson, pour marquer leurs prétentions fondées sur des droits plus ou moins contestables sur ces mêmes royaumes, duchés ou grands fiefs possédés ordinairement d'une manière directe par d'autres princes. Les rois d'Angleterre ont longtemps écartelé leur écusson de France, en souvenir de leurs prétentions à la couronne de France ; ceux de Sardaigne ont écartelé de Chypre et de Jérusalem, pour rappeler leurs droits sur ces deux royaumes ; les rois de Naples avaient dans leurs armes celles de Jérusalem, de Bourgogne et d'AnjouSicile, États qui ont fait partie de l'apanage de princes de leur maison.

Armoiries de dignités et de concessions. Les armoiries de dignités sont celles qui sont attachées aux fonctions et dignités et que les titulaires sont tenus de porter, indépendamment de leurs armes personnelles ; elles se composent de figures qui meublent le champ de l'écu et d'ornements extérieurs qui accompagnent ces armoiries, Celles de

concession contiennent des pièces des armoiries des souverains ; ces dernières figurent même, quelquefois, tout entières dans celles de certaines familles pour les récompenser des services rendus au prince et au pays et en conserver le souvenir à leur postérité.

Armoiries de familles. Ce sont les plus anciennes, car les armoiries furent personnelles avant de devenir de domaine, de prétention, etc. Les armoiries de familles se subdivisent en armes pures et pleines et en armes brisées ; les premières sont les armes primitives de la famille que les aînés seuls ont le droit de porter ; les secondes sont celles qu'adoptent les cadets, ainsi que nous l'avons vu au chapitre des brisures. On peut ranger dans cette classe un genre d'armes que l'on rencontre assez fréquemment, les armes parlantes, qui font allusion au nom de celui qui les porte. On distingue encore dans les familles les armes vraies, c'est-àdire composées selon les règles héraldiques ; les armes à enquerre, qui pèchent contre les principes du blason, soit qu'elles remontent à une époque où ces principes n'étaient pas encore bien établis, soit que le souverain, en les concédant, ait voulu, en violant la règle, perpétuer le souvenir de quelque action éclatante et obliger à s'enquérir des causes qui ont donné lieu à cette exception (fig. 317) ; les armoiries provenant d'alliances qu'une famille ajoute aux siennes pour indiquer les alliances qu'elle a contractées ; elles se mettent écartelées, parties, posées sur le tout. Cette dernière disposition indique ordinairement la famille d'où la branche est sortie, ou une famille illustre à laquelle elle est alliée. Les armoiries de succession et de substitution peuvent être rangées dans cette classe.

Comme exemple de ces différentes variétés d'armoiries, nous donnons ici la description des blasons de quelques grandes familles de France qui ont un nom historique :

Alençon (Comtes d'), de France à la bordure de gueules chargée de 8 besants d'argent.

Anjou (Comtes et ducs d'), de gueules à 2 lions passants d'or, armés et lampassés, l'un sur l'autre.

Armagnac (Comtes d'), d'argent au lion de gueules, armé et lampassé.

Artois (Comtes d'), semé de France, au lambeî à 4 pendants de gueules, chaque pendant chargé de 3 châteaux d'or.

Auvergne (Anciens comtes d'), d'or au gonfanon de gueules, frangé de sinople.

Bonaparte (Maison de), de gueules à 2 barres d'or accompagnées de 2 étoiles, l'une en chef et l'autre en pointe.

Bourbon (Ducs de), semé de France à la bande de gueules.

Bourgogne (Comtes de), d'azur au lion d'or, semé de billettes de même.

Bourgogne (Ducs de)., écartelé : aux 1 et 4, d'azur semé de fleurs de lis d'or, à la bordure componée d'argent et de gueules de 16 pièces, qui est de Bourgogne moderne ; aux 2 et 3, bandé d'or et d'azur de 6 pièces, à ia bordure de gueules, qui est de Bourgogne ancien.

Bretagne (Ducs de), d'hermine.

Bretagne-Dreux (Ducs de), échiqueté d'or et d'azur au franc quartier d'hermine, à la bordure de gueules.

Brienne (Comtes de), mêmes armes que celles des comtes de Bourgogne.

Brissag (Ducs de), de sable à 3 fasces d'or dentelées par le bas.

Champagne (Comtes de), d'azur à une bande d'argent accompagnée de 2 doubles cotices potencées et contre-potencées d'or de 13 pièces.

Clermont-Tonnerre (Les), de gueules à 2 clefs d'argent passées en sautoir.