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310 CHRONOLOGIES. — TABLES.


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clamé dictateur le 12 mars, devient alors l'objet principal des attaques des Russes, et est bientôt obligé de dissoudre son armée et de se réfugier sur le territoire autrichien, où il fut arrêté. — Gouvernement sanguinaire du général Mouravief dans les provinces lithuaniennes.

Mort deSaïd-Pacha, vice-roi d'Egypte (18janv.) ; il a pour successeur Ismaïl-Pacha, fils d'IbrahimPacha et petit-fils de Mehémet-Ali. — Difficultés entre le nouveau vice-roi et M. de Lesseps, au sujet des travaux entrepris pour le percement de l'isthme de Suez ; on a recours àl'arbitrage del'empereur Napoléon III.

Continuation des démêlés entre la Turquie et la Servie ; la commission mixte, chargée d'exécuter sur les lieux les décisions de la conférence, se réunit à Belgrade (5 février). — La France intervient, mais sans résulat, pour mettre un terme aux hostilités entre le Monténégro et la Turquie. — Le prince Couza adresse à l'assemblée un projet de loi pour la sécularisation de tous les biens conventuels de la Roumanie, dédiés ou non dédiés ; il est adopté par 97 voix contre 3 (25 déc.).

L'assemblée nationale constituante à Athènes vote à l'unanimité un décret prononçant la déchéance du roi Othon et de sa dynastie (16 février). — Georges, 2e fils du prince Christian de Danemark, est proclamé roi sous le nom de Georges Ier j roi des Hellènes (31 oct.). — Annexion au royaume de Grèce des îles Ioniennes (14 nov.).

Le 1er janvier, le décret d'émancipation, promis cent jours auparavant aux nègres asservis desÉtats rebelles, est proclamé à Washington. — Le congrès autorise M. Lincoln à recruter les armées fédérales par un système de conscription applicable à tous les citoyens de l'Union âgés de 20 à 45 ans (fév.).

— La guerre, interrompue par les froids de l'hiver et les longues pluies du printemps, recommence en Virginie sur les bords du Rappahannock. — Grande bataille de Chancellorsville entre le général Hooker(Nord) et le général Jackson (Sud) ; mort de ce dernier mortellement blessé en revenant du combat par un de ses propres soldats qui le prenait pour un Yankee (3 mai). — Les confédérés victorieux s'emparent de Winchester et envahissent de nouveau le Maryland et la Pensylvanie (juin). — Le général Hooker donne sa démission et est remplacé par le général Meade. — Bataille de Gettysburg entre le général Meade (Nord) et le général Lee (Sud) ; elle est perdue par les confédérés qui sont forcés de battre en retraite (3 juillet) ; prise de Vicksburg par le général Grant (Nord) (4 juillet) ; prise de portHudson par le général Banks (8 juillet) ; la prise de ces deux places met les fédéraux en possession de tout le Mississipi depuis sa source jusqu'àson delta.

— Horrible émeute à New-York provoquée par la mise à exécution du décret relatif à la conscription. — Prise -deChattanooga par le généralRosecrans (Nord) ; cette place était la clef de toute la vallée centrale de Tennessee, la gardienne des principales voies ferrées du Sud, le centre stratégique d'un territoire très-considérable (9 sept.). — Prise de Knoxville, chef-lieu de la haute vallée du Tennessee oriental, et du col de Cumberland par le général Burnside (Nord) (sept.). — Défaite du général Rosecrans (Nord) par les généraux Bragg et Longstreets (Sud) à Chikamauga, à 20 kil. au sud-est de Chattanooga (20 sept). — Efforts impuissants des confédérés pour déloger de Chattanooga les restes de l'armée fédérale ; ils sont battus devant cette place par les généraux Thomas, Hooker, Sherman et Grant (Nord). Cette victoire eut pour résultat d'assurer aux fédéraux la possession incontestée du centre géographique et stratégique des États à esclaves, et consolida la conquête longtemps précaire de Knoxville et du


Ap. J.-C.


Tennessee oriental. — Echange de notes diplomatiques entre le cabinet de Washington et celui de Saint-James au sujet de l'avènement des corsaires confédérés dans les ports anglais.

Au Mexique, l'archiduc Maximilien estproclamé empereur (10 avril). — Dans l'Amérique centrale, le général Raphaël Carrera, président depuis 13 ans de la république de Guatemala, déclare la guerre à Barrios, président du Salvador. M. Francisco Montés, président du Honduras, prend parti pour Barrios, et M. Jiménès, président de Costa-Rica, pour Carrera, ainsi que le général Martinez, président de Nicaragua. — Prise de San-Salvador, par Carrera, qui obtient la prépondérance dans l'Amérique centrale en plaçant dans le Salvador et dans le Honduras deux présidents de son choix : M. Francisco Dueûas et le général Médina.

Le général Mosquera, président des États-Unis de la Colombie, convoque à Rio-Negro une assemblée constituante et abdique le pouvoir dictatorial qu'il exerçait depuis plus d'un an et demi (9 février). — Vote de la constitution nouvelle qui consacre l'organisation fédérale de la république de la Colombie, connue désormais sous le nom d' États-Unis de la Colombie qui remplace celui de Nouvelle- Grenade (25 avril) ; la même assemblée investit le général Mosquera des pouvoirs présidentiels pour un an. — Mosquera déclare la guerre à M. Garcia Moreno, président de l'Equateur. Défaite à Cuaspud de l'armée équatorienne commandée par le vieux général Juan José Florès ; traité de Pensaqui entre les deux républiques_

Dans le Venezuela, continuation de la lutte en* tre le dictateur Paez et le général Falcon. Convention du 22 mai par laquelle les deux rivaux se reconnaissent réciproquement. — Réunion d'une junte à la Victoria, capitale de la province de l'Aragua ; abdication du dictateur Paez ; le général Falcon le remplace jusqu'à la convocation d'une assemblée constituante (15 juin) ; triomphe du parti fédéral. — Réunion de l'assemblée constituante à Caracas (24 déc) ; le général Falcon est prorogé comme président.

Au Pérou, le général Pezet prend possession de la présidence (août). — Au Chili, affreuse catastrophe arrivée à Santiago, le 8 décembre, jour de la fête de l'immaculée Conception ; 2000 personnes périssent dans l'incendie d'une église appartenant à la compagnie de Jésus.

Dans la Confédération Argentine, Buenos-Ayres l'emporte définitivement sur le gouvernement de Parana ; le général Mitre est reconnu président de la confédération. — La guerre civile éclate de nouveau dans l'État oriental (Montevideo), où le général Florès, ancien président de la république, considéré comme le chef du parti colorado (parti dit libéral), appelle le pays aux armes contre M, Berro, chef du parti blanco (parti dit conservateur). — Rupture entre l'État oriental et le gouvernement de Buenos-Ayros, que le premier accusait de soutenir l'insurrection.

Continuation de la querelle entre l'Angleterre et le Brésil, interruption des relations diplomatiques entre les deux puissances.

Appui prêté par l'Angleterre et la France aux Chinois dans leur lutte contre les rebelles ; progrès du commerce européen dans le Yang-tse-Kiang. — En Cochinchine, révolte contre l'autorité française ; elle est réprimée ; échange des ratifications du traité du 4 juillet 1862. — Réception à la cour de Hué du contre-amiral Bonard, qui remet ensuite le gouvernement de la colonie au contre-amiral de la Grandière.

Au Japon, lutte entre le Taïkoun ou souverain temporel, favorable à l'admission des étrangers, et le Mikado ou souverain spirituel. — Opérations de l'escadre anglaise contre Kagosima et de l'es-