Page:Bouillet - Atlas universel, 1865.djvu/310

Cette page n’a pas encore été corrigée
296 CHRONOLOGIE. — TABLES.

Ap. J.-C.


chat des péages du Sund et des Belts à partir du 1er avril (14 mars).

Le grand-duc Constantin, frère du czar, parcourt l'Europe ; il étudie surtout les institutions et les travaux militaires et maritimes de la France à Toulon, Paris, Cherbourg ; visite à la reine d'Angleterre (30 mai). — Promulgation d'un traité qui ouvre au commerce russe trois ports du Japon, Simoda, Hakodade, Nangasaki (avril). — Efforts du gouvernement pour améliorer la condition des paysans. — Prise du fort Neu-Bartunai, un des points les plus importants occupés par Schamyl (17 oct.).

Protocole signé à Paris pour l'annexion à la Moldavie de Belgrade et de l'île des Serpents, à la Turquie du Belta duDanube, pour l'évacuation, au 30 mars, de la mer Noire par les Anglais, des principautés par les Autrichiens (6 janvier). — Les troupes françaises quittent le Pirée (28 fév.). — Traité signé à Paris, le 18 juin,, qui consacre les délimitations des frontières turco-russes en Bessarabie. — En Moldavie, le nouveau caïmacan Vogoridès s'oppose par tous les moyens à l'élection de candidats favorables à l'union des principautés ; Protestations de la France, de la Russie, de la Sardaigne et de la Prusse ; Chute de ReschidPacha (31 juillet). — Rupture des relations diplomatiques entre les 4 puissances et la Porte qui veut maintenir les élections (6 août). — La Porte cède enfin et les relations diplomatiques sont rétablies (20 août). — Nouvelles élections dans la Moldavie terminées le 19 sept. — Le même jour les élections commencent dans la Valachie. Dans les deux principautés les élections sont favorables à l'union. — Dépêche circulaire du gouvernement •ottoman à ses représentants près les puissances signataires du traité de Paris, où il s'oppose formellement à tout projet d'union entre les principautés. — Les divans de Moldavie et de Valachie émettent entre autres vœux celui de la réunion des deux principautés sous un prince héréditaire étranger (19-21 oct.). — Nouvelle protestation de la Porte (27 oct.).

M. James Buchanan prend possession de la présidence des Etats-Unis le 4 mars. — Troubles dans plusieurs Etats au sujet des esclaves fugitifs. — Le gouverneur du territoire d'Utah, chez les Mormons, Brigham Young, se met en opposition avec les lois fédérales. Crise commerciale. Suspension des banques. — Emeutes à New-York.

Dans la Nouvelle-Grenade, avènement au pouvoir du parti conservateur avec M. Mariano Ospina. Etablissement du régime fédéral.

Au Pérou, guerre civile entre le général Vivancô établi à Arequipa et le général Ramon Castilla établi à Lima. — En Bolivie, le docteur José Maria Linarès renverse le général Cordova, gendre et successeur du général Belzu, et s'empare du pouvoir.

Dans la république dominicaine, M. Baez est forcé de se retirer et sera remplacé par Santana.

Le flibustier Walker, vaincu par le général Mora, président de Costa-Rica, se retire à la Nouvelle-Orléans ; une nouvelle tentative faite en novembre par Walker n'est pas plus heureuse. — Au Mexique, troubles continuels contre le président Comonfort. Le 17 décembre, avec l'aide du général Félix Zuloaga, Comonfort se fait déclarer président avec des pouvoirs extraordinaires. Le président de la cour suprême de cassation, Benito Juarez, et le président du congrès Olvera sont arrêtés. La dictature de Comonfort n'est acceptée que par quelques provinces et une partie ûe l'armée. Evasion de Juarez, qui se posera comme le chef du parti dit constitutionnel.

A Madagascar, un décret de la reine Ranavalo


Ap. J.-C.


expulse les Anglais et les Français du territoire et confisque leurs propriétés.

A la demande de l'amiral français Tréhouart, le bey de Tunis publie un décret établissant des réformes administratives et religieuses (9 sept.).

Le sultan de Wadaï fait décapiter le voyageur Vogel. 1858. Tentative d'assassinat sur la personne de l'empereur Napoléon. Au moment où la cour se ren dait à l'Opéra, sous le péristyle même du théâtre, trois bombes, lancées des rangs de la foule, éclatent sous les pas des chevaux et brisent la voiture impériale. Les conjurés, Félix Orsmi, Charles de Rudio, Joseph-André Pierri et Antoine Gomez, sont arrêtés à Paris ; plus tard, Simon-François Bernard à Londres. Le 26 février, les trois premiers sont condamnés à la peine des parricides et Gomez aux travaux forcés à perpétuité. Félix Orsini et Joseph-André Pierri sont exécutés, le 13 mars. La peine de Rudio est commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. — L'empereur ouvre la session législative ; discours du trône (18 janv.). — Un décret impérial supprime la Revue de Paris et le Spectateur. — Répartition en cinq grands commandements, confiés à des maréchaux, de toutes les troupes de ligne stationnées dans l'intérieur de l'empire (Paris, Nancy, Lyon, Toulouse et Tours) (27 janv.). — Message de l'empereur au Sénat et au Corps législatif : l'impératrice est nommée régente dans le cas où le prince impérial parviendrait au trône avant sa majorité. Il est institué un conseil privé, qui se réunira sous la présidence de l'empereur. Le conseil privé deviendra, avec l'adjonction des deux princes français les plus proches, dans l'ordre d'hérédité, conseil de régence, dans le cas où l'empereur n'en aurait pas désigné un autre par acte public (l ev févr.). — Vote par les députés d'un projet de loi relatif à des mesures de sûreté publiques (2 févr.). — Le général de division Espinasse est nommé ministre de l'intérieur et de la sûreté générale (7 févr.). — Note du cabinet impérial à la Confédération helvétique, pour insister de nouveau sur l'éloignement des réfugiés italiens des cantons frontières et sur leur internement en des lieux éloignés (14 févr.). — Vote par les députés de la loi relative aux titres de noblesse (8 mai). — M. Delangle remplace le général Espinasse au ministère de l'intérieur (14 juin) — Création d'un ministère de l'Algérie et des colonies, qui est confié au prince Napoléon (14 juin). — Inauguration du nouveau bassin de l'arsenal de Cherbourg par Napoléon III (7 août). — Le comte de Montalembert est condamné, pour délit de presse, à six mois de prison et à 3000 fr. d'amende (24 nov.) ; il interjette appel ; l'amende sera maintenue, mais l'empereur remettra au comte la peine à laquelle il a été condamné.

Mort de Mlle Rachel à Cannes (4 janvier) ; — Du chanteur Lablache, à Naples (23 janvier). — Mort du prédicateur de Ravignan, de la compagnie de Jésus (25 février). — Mort du peintre Ary Scheffer (15 juin), de la duchesse d'Orléans (Hélène), à Richmond, en Angleterre (18 mai).

Dépêche du comte de Walewski au comte Persigny, ambassadeur à Londres, où ilestditquele gouvernement français, tout en respectant le droit d'asile pratiqué par l'Angleterre, espère que le cabinet de Londres prendra, des mesures contre les assassins (20 janvier). — Nouvelle dépêche du comte Walewski au comte Persigny, à l'occasion des représentations faites par lord Cowley, ambassadeur de la Grande-Bretagne à Paris, au sujet des adresses de l'armée imprimées dans le Moniteur. L'empereur regrette que parmi ces adresses on en ait publié deux ou trois contenant des expressions violentes (6 février). — Lord