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TEMPS MODERNES. 22; Ap. J.-C. La ville de Magdebourg rejette l'Intérim. Siège de cette ville par Maurice de Saxe. 1551. Trêve de Maurice de Saxe avec Magdebourg. — Son traité secret avec la France, signé à Fried- wald (oct.) . — Son adresse pour tromper Charles V, malade à Inspruck. — Renouvellement de la guerre entre le roi de France et Charles V. — Habile campagne du maréchal de Brissac dans le Pié- mont. — Octave Farnèse, menacé dans Parme par les Impériaux, se place sous la protection de la France. — Édit de Chateaubriand contre les réformés. Les musulmans, repoussés de Malte, occupent Tripoli, possession de l'ordre sur la côte d'Afrique. Ferdinand d'Autriche, redoutant l'ambition de l'archevêque Martinuzzi, à qui il avait confié le gouvernement de la Transylvanie, le fait, dit-on, assassiner. Le naturaliste Conrad Gesner commence à Zu- rich la publication de son Histoire des animaux. 1552. Le prince Maurice de Saxe marche contre Charles Quint. — Fuite des pères du Concile de Trente. — Dangers que court l'empereur. — Mé- diation de Ferdinand d'Autriche à Lintz. — Henri II s'empare des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun, villes d'empire (mars). Il échoue devant Strasbourg. — Trêve de 2 ans entre le pape, Henri II et Octave Farnèse, qui garde le duché de Parme. — En Toscane, Sienne se donne à la France. — Charles V se rapproche des lu- thériens par la transaction de Passau qui abolit l'intérim et accorde la liberté de conscience jusqu'à la prochaine diète. — Il met le siège de- vant Metz (31 oct.). Henri II institue les Présidiaux, nouveaux juges devant lesquels on pouvait appeler des sen- tences des baillis. — Arrêt du parlement qui dé- fend les écoles buissonnières , c.-à.-d. les écoles que les réformés tenaient dans la campagne. — Jodelle fait représenter sa Cléopâtre, première tragédie française, imitée des anciens. — Am- broise Paré est nommé chirurgien ordinaire du roi. En Angleterre, Warwick, duc de Northum- berland, fait exécuter son rival Sommerset. Ivan IV réforme la. discipline militaire et crée le corps permanent des Strélitz, archers qui se- ront bientôt armés du fusil. — Destruction de l'État tartare de Kasan. Victoire du corsaire Dragut sur André Doria devant Naples. — Progrès de Soliman en Hon- grie. 1553. Mort d'Edouard VI, à l'âge de 16 ans. — Le duc de Northumberland fait proclamer la femme de l'un de ses fils, Jeanne Grey, arrière-petite- fille de Henri VII. Marie Tudor, fille de Catherine d'Aragon, est reconnue par la nation. Northum- berland est exécuté. Captivité de Jeanne Grey et de son mari Dudley. — Marie, qui se montrera aussi zélée pour la religion catholique que son précédesseur l'avait été pour la réforme , se fait couronner par Gardiner, évêque de Winchester. — Richard Chancellor, cherchant une route plus courte aux Indes, par le N. E. de l'Europe, par- vient dans la mer Blanche à Arkangel. Charles V est contraint par le duc de Guise de lever le siège de Metz (janv.). — Destruction de Thérouanne par Charles V. — Attaque des Fran- çais et des Turcs contre la Corse, lie génoise. — Naissance de Henri IV à Pau. A Genève, Calvin fait brûler Michel Servet, jadis son ami, qui niait la Trinité. 1554. Mariage de Marie Tudor avec le fils de Charles V, Philippe. — Exécution de Jeanne Grey. — Régence de Marie de Lorraine, en Ecosse. Défaite de Strozzi, maréchal de France, à Mar- ciano et à Lucignano par le marquis de Marignan, Ap. J.-C. général de Charles V. — Défaite de Charles V devant Renty, à l'entrée de l'Artois, par Guise et Tavannes. Ivan IV soumet la principauté tartare d'Astra- kan. 1555. Capitulation de Sienne, héroïquement dé- fendue par Montluc. — Brissac fait d'importantes conquêtes dans le Piémont. — Assemblée de Bruxelles, où Charles V cède à son fils les Pays- Bas. Philippe en confie le gouvernement au duc de Savoie, Emmanuel Philibert, que les Français ont chassé de ses États. — Mort de Jules III. . Election de Paul IV qui forme avec la France une alliance offensive et défensive contre les Espagnols pour les chasser du royaume de Naples. ' Sanglantes persécutions dirigées par Marie Tudor contre les réformés. Cranmer meurt sur le bûcher. Fondation de la première église réformée de Paris. — Découverte par Bernard de Palissy du secret de l'émail dont on faisait usage alors en Italie pour fabriquer de beaux ouvrages de faïence. Charles V est forcé d'adhérer à l'acte de paix perpétuelle et de tolérance réciproque, rédigée par la seconde diète d'Augsbourg. Clause célèbre connue sous le nom de réservât ecclésiastique, par laquelle tout ecclésiastique, en se faisant pro- testant, devait résigner ses bénéfices pour rece- voir un successeur catholique. Cette clause, contestée depuis parles protestants, donna lieu à de nouveaux différends et par suite à de nouvelles guerres. 1556. Trêve de Vaucelles entre Charles V et Henri II. — Abdication de Charles V. Son fils Philippe a ses États d'Italie et d'Espagne; son frère Fer- dinand 1 er ses États d'Allemagne et l'empire; Charles V se retire dans le couvent de Saint-Just. — Efforts du pape Paul IV pour faire rompre la trêve. Commencement à Delhi du long règne de Mohammed Akbar, petit-fils de Babour, qui des- cendait du Mongol Tamerlan. 1557. Rupture de la trêve de Vaucelles. — Vaine tentative du duc de Guise contre le royaume de Naples, défendu parleducd'Albe. — Marie Tudor déclare la guerre à la France. — Bataille de Saint-Quentin gagnée sur le connétable de Mont- morency, qui est fait prisonnier par les Espagnols et les Anglais que commandait Emmanuel Phi- libert de Savoie. — Prise de Saint-Quentin, de Ham, du Catelet par les Espagnols. — Côme de Médicis prend possession de Sienne et l'annexe au duché de Toscane. Assemblée des calvinistes surprise à Paris dans la rue Saint-Jacques. 1558. Prise de Calais et de Thionville par le duc de Guise. — Défaite du maréchal de Termes par le comte d'Egmont à Gravelines. Mariage du dauphin François avec Marie Stuart. — Mort de Marie Tudor, reine d'Angleterre. Sa sœur Elisabeth lui succède. — Mort de Charles- Quint. 1559. Le parlement décerne à Elisabeth le titre de chef suprême de l'Église anglicane. Paix de Cateau-Cambrésis entre Henri II et Philippe IL Henri II conserve les Trois-Évêchés, avec Calais, et recouvre les villes perdues depuis la bataille de Saint-Quentin, mais il est obligé de rendre presque toutes ses autres conquêtes, tant dans les Pays-Bas qu'en Savoie et en Piémont. Elisabeth, sa fille, et Marguerite, sa sœur, épou- sent l'une le roi d'Espagne, l'autre le duc de Savoie. — Édit d'Ecouen, qui menace de mort les protestants. — Mort de Henri II, d'une bles- sure reçue au front en rompant une lance avec 15