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GÉOGRAPHIE CONTEMPORAINE. — N° 81. Bassin du Nil.

La côte de Souakin et Massaoua, sur la mer Rouge a été donnée en fief au vice-roi par le sultan.

Quant au Darfour, il est entièrement libre.

Empire abyssin. — Dans des limites plus resserrées, l’Abyssinie contient une population au moins égale à celle de la vice-royauté d’Égypte et elle a l’avantage d’être compacte.

Gouvernement. Absolu. Empire héréditaire fondé sur les débris de plusieurs monarchies par Théodore, le négus, ou empereur actuel. — Religion chrétienne, rite oriental, ne reconnaissant pas le pape. Une partie de la population est copte et il existe, à Gondar, un archevêque copte. — Population, 5 000 000 d’hab. environ. — Armée, 80 000 h., dont la plus grande partie en cavalerie, 25 canons. — Culture assez prospère ; principaux produits : chevaux, mules, céréales, cires, peaux, etc.

Divisions : 2 régions principales : 1° l’Amhara, cap. Gondar ; v. pr. : Debra-Tabor, résidence ordinaire du négus ; — 2° la vice-royauté du Tigré, administrée par un gouverneur général au nom du négus : cap. Adoua, v. pr. Axoum, ville sainte.

Possessions européennes. — Les Français ont acheté Obok, à l’entrée de la mer Rouge ; — Zoula (ancienne Adulis, si célèbre par l’inscription grecque de ce nom), et Dessie, île en face de Zoula, sur la mer Rouge.

Les Anglais possèdent, en Arabie, Aden, ville importante, fortifiée ; puis, vers l’entrée de la mer Rouge : Perym, Missah et Camaran.


CARTE N° 82.

SOUDAN OCCIDENTAL, SÉNÉGAL ET GUINÉE.

Cette partie de l’Afrique a été l’objet de récentes explorations dans l’intérieur des terres, et des établissements européens se sont multipliés sur les côtes.

1o Intérieur. Les voyages de Caillié, de Laing, et, plus récemment, du Dr Barth, ont permis de connaître toute la région intérieure qui s’étend à l’O. du lac Tchad et qui est désignée sous le nom de Soudan ou Takrour. Les races sont les Touaregs au N. et les Fellatahs au S. et les autres divisions de la race nègre proprement dite. Les pays principaux, dont quelques-uns sont des États politiques avec un chef absolu ou sultan, suivant la religion musulmane, et toujours en guerre les uns avec les autres, sont : l’Oasis à’Ahir ou Asben ; VHamada ; le Damergou ; le Bornou, cap Kouka, à l’O. du lac Tchad, v. pr. Zinder, Moskena, Dutchi ; le Kanem au N. du lac ; le Baghermi, cap. Maséna, au S. E. du lac : VAdamaoua, cap. Yola ; le Sakatou, le plus puissant de ces États musulmans, comprenant plusieurs pays tributaires, v. Sakatou, Wurno, Yacoba, Kano, Kuschna ; le Borghou, cap. Boussa ; enfin l’État dont Tombouctou, la ville sainte, est capitale. Tels sont les principaux États au N. des monts de Kong qui séparent la Guinée du Soudan. — Au S., à l’O. et au N. O. de cette chaîne, on trouve la Sénégambie ; le pays de Fouta ; VAchanti, cap. Koumassi ; le Yarribah ; le Bénin et le Dahomey, v. pr. Abomey, États nègres, suivant le fétichisme et connus par leurs mœurs féroces, surtout dans le Dahomey. — La ville ôJAbbeokuta est devenue, sous la protection des Européens, le centre d’une réaction contre la barbarie et les excès des souverains de l’intérieur.

2o Côtes. Possessions européennes. — I. Français : Au Sénégal, où notre colonie a prospéré, grâce surtout à la remarquable administration du colonel (auj. général) Faidherbe : Portendik, Saint-Louis, cap. avec toute la côte à l’embouch. du Sénégal ; Rufisque, Portudal, l’île, la v. et le fort de Gorée ; puis, en remontant le cours du Sénégal, Richard-Toll, Dagana, Podor, Matam, dans le Fouta central ; le fort Bakel, Arondon, Makanna, SénouDébou, dans le Gallam, Kenieba avec ses minçs d’or, près de Nakatou, dans le Bambouk. — À l’embouch. de la riv. Casamance : Diogué, Sedhiou, Carabane, Guiemberin. — Sur la côte de Guinée, Assinie et Grand Bassam, à l’embouch. de la riv. de ce nom ; Wydah de moitié avec les Angl. dans le Dahomey ; — dans la Guinée méridionale l’établiss. du Gabon à l’entrée de la riv. de ce nom. — II. Anglais : Au Sénégal, Bathurst, cap. ; Albreda, le fort Saint-James et Pisania, à l’embouch. de la Gambie ; — sur la côte de Sierra-Leone, les îles de Loss, Freetown, York et l’île Sherboro ; — En Guinée : Harper, sur la côte d’ivoire ; Dixcove-Castle, Cape-Coast-Castlc ou Cap Corse, Anamabou, le fort James, Accra, Christiansborg, Prampram, Adda sur la côte d’Or ; Quitta, Badagry, Lagos ou Eko et Whydah, de moitié avec les Franc., sur la côte du Dahomey. — III. Portugais. Les îles du Cap Vert ; au Sénégal : Zingicor, Cacheo, Bissao et Geba, à l’embouch. de la Geba, et l’archipel des Bissagos ; les les du Prince et Saint-Thomas. — IV. Espagnols. Iles Fernando-Pô et Annobon. — V. Hollandais. Sur la côte d’Or, Saint-Georges de la Mine et Axim ; et sur la côte du Dahomey, Grand-Popo.

République de Liberia, cap. Monrovia, État créé sous le protectorat des États-Unis par les noirs d’Amérique rendus à la liberté et à leur pays.

Cette carte donne une portion de l’itinéraire du Dr Barth.


CARTE N° 83.

EXPLORATIONS DU SOUDAN.
ITINÉRAIRES SUIVIS PAR LES VOYAGEURS QUI ONT PÉNÉTRÉ DANS LE SARAH.
N. B. Documents : Bulletin des sociétés de Géographie franc., angl., allem, Ouvrages divers, surtout celui du docteur Barth ; rapports officiels adressés au gouverneur général de l’Algérie.
I. Grands voyages au Soudan.

En 1788, association anglaise formée dans le but d’encourager et d’activer les découvertes en Afrique.

En 1823, le lieut. Clapperton, le maj. Denham et le doct. Oudnay arrivent au lac Tchad.

En 1825, 2e voyage de Clapperton sur le Niger.

En 1826, le maj. Laing pénètre à Tombouctou ; mais il meurt au Soudan.