Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/326

Cette page n’a pas encore été corrigée


Ah ! La follette, la follette,
Qui faisant la nique au curé,
Emporte le Dies irae
Dans son cri joyeux d’alouette.

Toc ! toc ! toc ! on entend le bruit
Du vieux qui bêche dans la nuit.

C’est sous la terre une querelle
Chaque fois qu’elle prend son vol.
Les croix de fer sortant du sol
Semblent des bras, tendus pour elle.

Toc ! toc ! toc ! on entend le bruit
Du vieux qui bêche dans la nuit.

Souvent même, dans l’ombre brune
Tout le long des chemins sablés,
On voit, tels que des cœurs troublés,
Les tombeaux battre sous la lune.

Toc ! toc ! toc ! on entend le bruit
Du vieux qui bêche dans la nuit.