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(Traduit d’Anacréon.)


La fille de Tantale, en sa forme nouvelle,
Sur les bords phrygiens devint pierre, dit-on ;
Et les dieux ont donné le vol de l’hirondelle
À la fille de Pandion.

Que je sois ton miroir, pour que vers moi sans cesse
Tu penches ton beau front orné par les amours !
Que je sois ta tunique, ô ma blanche maîtresse,
Pour que tu me portes toujours !

Que je sois dans ton bain l’onde pure et choisie
Pour presser ton beau corps dans mes plis amoureux !
Que je sois le parfum, que je sois l’ambroisie
Pour embaumer tes longs cheveux !