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« ..... Soit l’un, soit l’autre, et tour à tour. »
Vieilles Chansons.

... Quand je revins du cimetière matinal, Clarisse, tristement, m’embrassa : « Pauvre enfant, dit-elle avec amertume, comme te voilà triste et quelle infortune ! » — Langueurs, désespoir, 4es larmes, les rancœurs, elle exagère son émotion de peur que je n’y prenne point garde, et sa mélancolie tente de me consoler, selon de propices défaillances dont l’excès m’afflige encore davantage. Cette embûche trompe ma contrition.

« Clarisse, lui dis-je, taisez-vous donc. Ah ! certes, quand la mort frappa à ma porte je ne l’ai point vue sans horreur ! Sa présence est épouvantable et ce n’est pas en vain que quelqu’un la contemple. Il est impossible de rester placide lorsque la personne la plus chère, à laquelle tant d’édifiantes grâces, de jeux et de délices nous semblaient associés, tout à coup, réduite en poussière, devient cette froide, infecte et livide pourriture ! »