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personne n’y habitait. Leur propreté est légendaire. Près des petites croisées qu’ornent de fines boiseries blanches, bleuâtres ou cramoisies, les jeunes fleurs tresseut leurs guirlandes vives. Conformément à l’horizon, les villages sont pressés et bas. Pour les préserver du froid et de l’eau, les murs lisses s’opposent joyeusement. Les sites, les rivières et la mer sont d’une même coloration verte. Nul enclos de vignes ou de blé n’en varie l’uniformité et c’est donc afin de l’illuminer que les habitants de cette glauque région colorent leurs maisonnettes de teintes aussi vivaces et d’une manière diverse.

Rien de plus naturel que leurs prés et leurs plaines Rien de plus humain que leurs bourgs. Là, tout a la marque de leur âme. Ils ont su s’imposer à ce paysage triste, sans en défigurer le sens, l’eurythmie et l’anxieux repos.

NOTE VI

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On ne manquera pas, un jour ou bien l’autre, de me faire les plus vifs reproches, au sujet de cet opuscule sur la Poésie Nationale, au cours duquel je parle, sans -cesse, avec une grande admiration, avec irrévérence aussi, de ci, de là, et quelquefois avec fureur, de Hugo, -de Richard Wagner et de Zola. Le respect que j’ai pour ces grands poètes, n’excusera point aux yeux de la plupart des gens l’insolente frénésie de mes atta,ques contre eux, à laquelle me contraint pourtant ma