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peut-être, ceux de ma race accueille ! ont : ma-douceur, et, la porte ouverte, j’entrerai chez eux, et la femme se lèvera pour m’étreindre en souriant : .

<< J’ai écrit, Werther,, dit Gœthe, quelque part, à cause de l’amour qiu me tourmentait. » L’explicite, le sublime- aveu { Ces fictions, ces drames, ces idylles, voilà.,où apparaissent de magnifiques desseins ! Les paysages qu’il s désignent leur en restituent le décor natal, avec l’atmosphère de pin .ou .d’oeillet. Pourtant leur glorification purifie et régénère Dieu.- Ils l’augmentent de leur propre éclat. Ils sanctifient l’amour, les passions qu’ils expriment. Impérieux et exceptionnels, ils.s’attribuèrent la gloire de prodiges défendus... Peutr être n’auraientrils pas chanté si leurs entreprises eussent pu s’accomplir. Peu d’entre, eux, sans doute, se fussent fatigués à écrire des odes et des drames, s’ils avaient vécu les destins dont leurs plus délicieuses fictions ne demeurent que la simagrée.

Ils célébrèrent les ruches,.,les plages et les agneaux. Leurs désirs les y disposaient. Ils y étaient prédestinés. Je vois là des pasteurs proscrits, des guerriers, des rois sans combat. S’ils chantent c’est pour tromper l’ennui et la fortune. Ah,- les ingénieuses élégies ! Virgile, Jean-Jacques Rousseau, Hésiode, pourquoi ne furent-ils pas bergers et jardiniers ? Leurs plus vains caprices l’espéraient. Jé les aimerais cueillant des roses, sarclant, taillant-de hautes plates*bandes,- parmi les bête&t les cuves laiteuses ; de glauques cressons.