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UNE DE PERDUE
DEUX DE TROUVÉES

CHAPITRE I.

le testament.


C’est le 25 octobre 1836. Il est onze heures du matin. Les croisées de la maison No 141, rue Royale, Nouvelle-Orléans, sont tendues de noir. Un crêpe est attaché au marteau de la porte d’entrée. Deux nègres en deuil, tête nue, se tiennent de chaque côté du vestibule. La foule se presse dans la rue et peu à peu envahit les avenues, malgré les efforts de la police pour maintenir l’ordre.

Un grand événement doit avoir lieu ; c’est l’ouverture du testament de Sieur Alphonse Meunier, l’un des plus riches négociants de la Nouvelle-Orléans, décédé le 15 septembre 1836, sans enfant ni parents.