Page:Boucherville - Une de perdue, deux de trouvées, Tome 1, 1874.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.
41
DEUX DE TROUVÉES

CHAPITRE IV.

le docteur léon rivard.


Pendant que les scènes que nous avons racontées dans le chapitre précédent se passaient aux environs de Matance, il se préparait, à la Nouvelle-Orléans, un complot, dans le but de priver le capitaine Pierre de St. Luc de la succession de feu Alphonse Meunier.

Le No 7, rue des Bons Enfants, dans la troisième municipalité de la Nouvelle-Orléans, faubourg Marigny, était une maison basse, à un étage, en briques. Des persiennes vertes, aux croisées, étaient constamment fermées. Cette maison se trouvait entourée de jardins qui l’isolaient des maisons voisines. Sur la porte d’entrée une vieille plaque de cuivre jaune portait pour inscription « Le Docteur Rivard. » La poussière et les fils d’araignée semblaient avoir été laissés sur les persiennes afin d’en protéger les peintures contre les injures du temps. Un certain air d’antique négligence régnait autour de cette habitation.

En entrant dans cette maison, une espèce d’antichambre servait d’étude à une couple de clercs en médecine, en même temps que de salle d’attente aux nombreux patients qui composaient la clientèle du Dr Rivard. De l’antichambre on passait dans la salle des consultations et de cette dernière dans le cabinet du docteur.

De vieux meubles à la Louis XIII, rares et usés, une table quarrée recouverte d’un tapis qui une fois