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UNE DE PERDUE

— Et moi aussi j’irai, ajouta Sir Arthur. À quatre, nous en viendrons bien à bout, si nous le rejoignons.

— Peut-être, dit André Lauriot, s’il n’a qu’une ou deux personnes avec lui ; mais s’il en avait une dizaine ?

— Eh bien ! continua Sir Arthur, prenons autant d’hommes qu’il faudra ; je paye toutes les dépenses, et la récompense par-dessus le marché.

— Je crois que c’est ce qu’il y a de plus prudent. Toi, Trim, va chercher Tom ; vous, Lauriot, choisissez de bons hommes bien armés, et venez nous rejoindre ici.

— Non, reprit Sir Arthur, qu’ils viennent me trouver à l’hôtel St. Charles, où ils m’attendront si je ne suis pas arrivé ; il faut que je conduise Clarisse chez M. le Consul.

— Convenu, répondirent Lauriot et Trim, qui partirent chacun de leur côté.

— Je suis fâché, Sir Arthur, de ne pouvoir vous accompagner ; j’ai des devoirs à remplir que je ne puis remettre. Mais je vous donne trois hommes qui vous feront retrouver ce que vous avez perdu, ou bien il n’y aura pas moyen. Trim, dans les prairies vaut à lui seul les deux autres, à cause de sa vue perçante et de son oreille si fine, outre qu’il connaît les bayous comme s’il y eût été élevé…

— Merci, merci, capitaine. Maintenant je vous quitte pour aller me préparer à une rude chasse, à ce qu’il parait. Adieu, capitaine.

— Adieu, Sir, Arthur, bon courage, et venez me voit aussitôt que vous serez de retour.

— Je n’y manquerai pas.

Le capitaine pressa la main de son ami, et ils se