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DEUX DE TROUVÉES

Léocadie Mousseau, un enfant mâle, baptisé le même jour, sous le nom à d’Alphonse Pierre.

Que, le 29 mai 1823, la dite Léocadie Mousseau décéda à la paroisse St. Martin, État de la Louisiane, sans autre enfant issu de son dit mariage avec le dit Alphonse Meunier, que le dit Alphonse Pierre.

Que, par d’inexplicables circonstances, le dit Alphonse Pierre Meunier fut perdu, et que son père, après les plus grandes recherches, fut persuadé que son fils était mort et qu’il ne le reverrait jamais.

Que, le 5 avril 1826, un orphelin du nom de Jérôme, de parents inconnus, abandonné sur la levée, au bas du couvent des Ursulines, fut amené à l’Hospice des Aliénés de la Nouvelle-Orléans.

Que, le 30 octobre 1836, votre Requérant aurait été dûment élu tuteur de l’orphelin Jérôme.

Que, le 1er  novembre 1836, Pierre de St. Luc, capitaine du Zéphyr, constitué, par le dit testament dudit Alphonse Meunier, son héritier et légataire universel, aurait été noyé et décédé dans le fleuve du Mississipi, et inhumé au cimetière de la Nouvelle-Orléans, avec toutes les pompes de la religion et la plus grande publicité.

Que, le dit orphelin, Jérôme, aurait été reconnu et identifié depuis la mort du dit Alphonse Meunier, avec le dit Alphonse Pierre ; et que le dit Jérôme ne serait autre que le dit Alphonse Pierre, fils légitime et héritier du dit Alphonse Meunier.

Le tout tel que votre Requérant est prêt à prouver.

C’est pourquoi votre Requérant, ès-qualité, conclut à ce que, vu les causes ci-dessus, il plaise à votre honorable cour déclarer le dit orphelin Jérôme être le fils légitime et héritier légal du dit