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DEUX DE TROUVÉES

— Eh bien ! continua le capitaine, qu’en pensez-vous, Sir Arthur ?

— Je suis confondu de l’audace et de la méchanceté de ces monstres ; et d’après ce que vous m’avez dit, je n’ai aucun doute que ces Coco-Létard ne soient les instruments de ce Pluchon, qui lui-même n’était que l’agent du Dr. Rivard.

— Que me conseillez-vous de faire ? Je n’ai pas de preuves positives contre le docteur.

— Voici ce que je ferais. D’abord je ferais surveiller toutes les démarches du docteur, et prendre tous les renseignements possibles à son égard. Je ferais déterrer M. Meunier, et voir si l’on découvrirait aucune trace de poison.

— J’ai justement eu la même idée, et c’est pour cela que j’ai envoyé chercher un fameux agent de police, qui doit venir d’un instant à l’autre.

— Ne m’avez-vous pas dit que ce Pluchon était prisonnier avec les Coco-Létard ?

— Oui.

— Je les ferais parler ; et par peur, menaces, promesses ou autrement, je tâcherais d’en obtenir tout ce qu’ils savent du complot.

— C’est une heureuse idée, s’écria le capitaine en se levant et se frottant les mains. Je veux les voir dès aujourd’hui. Voulez-vous venir avec moi à l’habitation des champs ? Nous prendrons une voiture fermée.

— Avec le plus grand plaisir.

En ce moment M. Léonard arrivait, accompagné de l’agent de police, André Lauriot.

André Lauriot était Un de ces vieux limiers exercé au métier par vingt ans de service ; il n’y avait pas