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DEUX DE TROUVÉES

campagne, et sortaient du dédale de petites rues boueuses et malpropres du faubourg Trémé ; Trim était impatient d’arriver ; Tom était rêveur, il craignait encore une déception et une infructueuse recherche.

— Et si nous ne trouvions rien, dit-il tout à coup, que ferons-nous ?

— Nous cherché toute la maison, la cave, le grenier, les armoires ! répondit Trim.

— Et si nous ne trouvions rien ?

Trim tressaillit au doute de Tom, mais d’après ce que lui avait dit sa tante Marie, il était tellement persuadé que les Coco étaient les personnes qui avaient enlevé son maître, qu’il répondit avec chaleur :

— Pas possible ! moué sûr, moué senti en mon tête qué chose qui dit mon maître y été là ; moué gage mon le cou !

Tom hocha la tête et continua à marcher, réfléchissant aux moyens d’aborder la question quand ils arriveraient à la maison, que déjà ils commençaient à apercevoir au milieu de la plaine.

— Moué croyé v’là l’habitation des champs, s’écria Trim.

— Ça m’en a l’air ; comment allons-nous faire pour entrer ?

— Nous cogné à la porte.

— S’ils ne veulent pas ouvrir ?

— Nous cogné pli fort !

— S’ils refusent absolument ?

— Nous enfoncé li !

— Halte là ! et si le capitaine n’y était pas ?

— Moué sûr y l’été, et pis, si l’été pas, moué sûr les Cocos ouvri tout suite la porte.