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UNE DE PERDUE

— Pis après ?

— Pis après, pu rien ; moué sauvé, quand vu lu docteur se lever.

Les explications de la vieille Marie confirmèrent Trim dans ses soupçons, et après avoir recommandé à sa tante de ne pas parler de ce qu’elle venait de lui dire, et même de ne pas mentionner qu’il était venu la voir, il reprit le chemin de son navire, espérant y retrouver Tom, auquel il avait hâte de communiquer ses découvertes.

Quand Trim quitta la vieille Marie, le docteur n’était pas encore de retour. La pluie tombait par torrents et l’orage grondait dans toute sa fureur.

En arrivant à bord du Zéphyr, Trim trouva le gros Tom qui faisait sécher ses hardes dans la cambuse ; il avait parcouru la levée dans toute sa longueur et cherché dans toutes les directions, sans avoir pu rien découvrir qui put le mettre sur la voie. Trim lui raconta tout ce qu’il avait appris, sans néanmoins rien lui dire de ce que Pierrot lui avait confié, à l’égard de la petite fiole de poison, que le docteur Rivard avait oubliée dans la chambre du père Meunier. Après avoir longtemps délibéré ensemble sur ce qu’ils feraient le lendemain, ils se quittèrent pour aller se coucher, sans en être venu à aucune conclusion satisfaisante.

Avant le jour Trim était sur le pont, impatient de commencer ses recherches. Il alla éveiller Tom qui, de son côté, nu se fit pas prier, et tous les deux se mirent en route.

— Je crois, dit Tom, que nous devrions commencer par chercher M. Pluchon.