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UNE DE PERDUE

La personne du capitaine Pierre de St. Luc avait été parfaitement identifiée dans le cadavre du noyé, et le rapport du coronaire avait en conséquence déclaré : « Que Pierre de St. Lue, Capitaine du Zéphyr, s’était noyé par accident. »

Deux nègres, dans une pirogue, ramenaient le cadavre du noyé, auquel on devait donner une sépulture digne de l’immense richesse du défunt.


CHAPITRE XIV.

découvertes importantes.


Le Juge de la Cour des Preuves, qui avait conçu la plus haute estime pour le docteur Rivard, dont la conduite si désintéressée et si généreuse à l’égard de l’orphelin Jérôme avait excité son admiration, se proposa de faire toutes les recherches possibles pour découvrir la naissance du petit Jérôme. Il s’imagina que le plus grand plaisir qu’il pourrait faire au docteur Rivard serait de le mettre sur la voie de rendre son pupille à ses véritables parents s’ils existaient encore, ou du moins de lui faire connaître leurs noms. Le juge pensa aussi qu’il pourrait se faire que l’orphelin eut droit à quelque héritage, et il aurait été heureux de pouvoir procurer au docteur les moyens de les acquérir.

En conséquence, le juge crut que le mieux à faire était de commencer ses recherches à l’Hospice des Aliénés ; il se rendit donc à l’Hospice, aussitôt qu’il eut délivré au docteur Rivard ses lettres de tutelle.