Page:Boucher - Ma confession aux frères du témoignage et à leur opposants.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.
― 10 ―

chaient de l’orthodoxie ; cependant, cet éloquent verbiage m’ennuyait fort. Je me bornai donc à jeter les yeux, çà et là, sur quelques pages, — et je me hâtai de rendre les malencontreux traités à M. Espenett. — Pour moi, c’était alorsune querelle de cuistres. Pouvait-il « venir quelque chose de bon de »… Plymouth ? Exploitant mes coupables préventions et mon sectarianisme, M. Espenett m’apportait des brochures contre les Darbystes… c’était une profusion… Il ne m’épargnait rien… pas même les lettres pastorales de M. Craik, et les autres écrits de Béthesda. Je me rappelle encore qu’une de ces brochures prétendait prouver que les doctrines des frères sont identiques au manichéisme !… — Quel devait être le résultat de ces choses ? Chacun peut le prévoir. Je me débarrassai au plus vite de ces ennuyeux traités, sans les avoir lus, — ne comprenant pas alors la nécessité de le faire, en surmontant la profonde répugnance qu’ils m’inspiraient. — Je n’y avais pas vu les blasphèmes… Comment les aurais-je trouvés, sans lire ? Mes regards ne s’étaient arrêtés que sur les passages habilement préparés… Je ne vis que ceux-là, je fus pris au piége

C’est ainsi que mon témoignage fut gagné à la défense imprimée de M. Newton. Le nom de M. Bettex fut aussi aligné avec le mien, et celui d’une autre personne faisant aujourd’hui partie du presbytère de la secte vaudoise à Nice.

Je ne puis continuer sans exprimer l’humiliation